Théâtre impérial de Compiègne

Le théâtre impérial de Compiègne est une salle de théâtre située à Compiègne.

Théâtre impérial de Compiègne
Vue de la façade
Lieu Compiègne, France
Coordonnées 49° 25′ 11″ nord, 2° 49′ 49″ est
Architecte Auguste-Gabriel Ancelet, Renaud Bardon
Inauguration septembre 1991
Nb. de salles 1
Capacité 816 places
Direction Éric Rouchaud

Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

Une construction impériale inachevée

La construction d'un théâtre à Compiègne est décidée par l'empereur Napoléon III en 1866, pour divertir sa cour[1]. C'est lui-même qui choisit l'emplacement et l'architecte du bâtiment, Gabriel-Auguste Ancelet[1]. Les travaux commencent en 1867 et vont bon train jusqu'à ce qu'éclate la guerre de 1870 contre la Prusse ; la bataille de Sedan ruine l'Empire et toute possibilité d'achever l'édifice dans les temps.

Si les murs sont construits, le projet de décoration de la scène est laissé en suspens : si les sculptures de Gustave Crauk sont faites à temps, le plafond, qui devait comporter des peintures d’Élie Delaunay, reste nu.

Pierre Jourdan initiateur

Il faudra attendre 1987 pour que l'association « Pour le Théâtre impérial de Compiègne » créée par Pierre Jourdan, mène le programme de restauration et le recueil des fonds destinés à restaurer le bâtiment et en faire un haut-lieu de la scène lyrique[2]. Toute une équipe de maîtres d’œuvre et des architectes parmi lesquels Renaud Bardon[1], permettront de lancer les travaux en 1990 pour que le bâtiment accueille au plus vite une autre association toujours à l'initiative de Pierre Jourdan, « le Théâtre Français de la Musique » qui elle, sera chargée de la programmation des spectacles[3].

L'inauguration officielle est faite en , sur Henry VIII de Camille Saint-Saëns sous une réalisation de Pierre Jourdan.

Le , le théâtre rouvre officiellement en présence de son mécène, le Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane[4],[5].

Postérité de Pierre Jourdan

En , au cours de l'assemblée générale extraordinaire qui se tient au théâtre et un peu plus d'un an après la disparition de Pierre Jourdan, les deux associations disparaissent également[6]. Le la nouvelle direction est confiée à Éric Rouchaud, désormais chargé de la programmation des spectacles et de continuer ainsi à faire vivre le théâtre impérial de Compiègne. La direction technique est confiée à Jean-Philippe Le Priol dès 2008.

Le , une plaque commémorative fut posée dans l'atrium de ce théâtre, rappelant la mémoire de Pierre Jourdan désormais indissociable de ces lieux[7].

Description de la salle

La qualité de l'acoustique de la salle vient de sa conception, construite « à l'italienne » et en bois à 90 %. Avec l'appui de l'isolation phonique de la cage de scène et du transfert et de l'amplification du son par les dessous en bois, la réverbération donne à la salle d'excellentes qualités acoustiques, nécessitant un faible besoin en puissance pour les sons acoustiques, électriques et électro-acoustiques. Un écrin exceptionnel offrant une acoustique considérée comme l'une des meilleures au monde.

Des chefs d'orchestre renommés reconnaissaient les qualités de la salle, tels Carlo Maria Giulini qui la voyait « comme une des plus parfaites du monde, plus accomplie que celle du Musikverein de Vienne, pourtant la référence en la matière »[8],[9].

Références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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