Tentative de coup d'État du 23 février 1899

Adepte du général Boulanger (« celui qui nous délivrera des chinoiseries parlementaires et des bavards impuissants »), le militant nationaliste Paul Déroulède est porté par sa notoriété à l'Assemblée nationale en 1889. Le 27 janvier 1889, il tente en vain de persuader le général Roget de marcher sur l'Élysée.

Paul Déroulède tenant la bride du cheval du général Roget, durant sa tentative de coup d'État.
(supplément illustré du Petit Journal, 12 mars 1899.)

Émile Loubet est élu président de la République par l'Assemblée Nationale réunie à Versailles le 18 février 1899. Le 23 février ont lieu les obsèques de l'ancien président Félix Faure. Poussé par ses convictions anticolonialistes et revanchistes, Paul Déroulède en profite pour tenter un coup d'État.

Arrêté puis acquitté en cour d'assises le 31 mai, Déroulède est arrêté une nouvelle fois en août : jugé en Haute Cour, il est déclaré coupable de complot et banni (expulsé en Espagne) le 4 janvier 1900. L'Assemblée finira par l'amnistier en 1905.

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