Saison des tempêtes hivernales en Europe de 2017-2018

Boucle satellitaire, du 10 au 12 décembre 2017, de la tempête Ana (© 2017 EUMETSAT[note 1]).

La tempête Ana, également nommée Yves par l'université libre de Berlin, est la première des tempêtes nommées par les services météorologiques français, espagnol et portugais à la suite de leur décision de vouloir instituer une nomenclature européenne plus officielle que celle de l’université libre de Berlin qui baptise, non officiellement, depuis 1954 les dépressions et anticyclones européens. La dénomination est importante car les sondages montrent que la population est plus attentive aux consignes de sécurité lorsque le nom associé à la menace est un nom familier. Pour autant, si la tempête touche d’abord l’Irlande ou la Grande-Bretagne, c’est le nom choisi par ces deux pays qui sera retenu, et, réciproquement[1]^,[10]. Cependant, l'uniformisation n'est pas encore faite entre tous les services d'EUMETNET et la tempête peut avoir un autre nom en passant hors des pays mentionnés.

En passant sur la France, la tempête Ana a engendré beaucoup d'alertes météorologiques différentes : au total, 34 départements ont été placés en vigilance orange par Météo-France, pour vents violents, vagues-submersion, avalanches, neige-verglas et pluie-inondations. L'Espagne et le Portugal ont aussi émis des avertissements de vents violents et de fortes pluies. Le service météorologique espagnol (AEMet) a émis son niveau d'alerte le plus élevé, rouge, pour les conditions défavorables dimanche le 10 décembre pour des vents forts pouvant atteindre 120 km/h dans les régions montagneuses et le nord-ouest du pays. Le service météorologique du Portugal (IPMA) a également émis des avertissements pour les régions du nord et du centre[11]. Des vents violents soufflaient également sur la côte ouest de la Grande-Bretagne et du Pays de Galles.

Boucle satellitaire, du 26 au 27 décembre 2017, de la tempête Bruno (© 2017 EUMETSAT[note 1]).

La tempête Bruno, également nommée Edilbert par l'université libre de Berlin, a touché l'Espagne et la France entre le 26 et le 28 décembre 2017. Le nom est celui attribué par les services météorologiques franco-hispano-portugais mais l'université libre de Berlin le nommera Edilbert.

Boucle satellitaire, du 30 au 31 décembre 2017, de la tempête Dylan (© 2017 EUMETSAT[note 1]).

La tempête Dylan est également nommée Horst par l'université libre de Berlin.

Boucle satellitaire, du 31 décembre 2017 au 1^er janvier 2018, de la tempête Carmen (© 2018 EUMETSAT[note 1]).

Le 29 décembre 2017 la tempête Carmen, également nommée Ingmar par l'université libre de Berlin, est annoncée en France, qu'elle a touchée entre le 31 décembre 2017 et le 2 janvier 2018. Elle atteint d'abord la Bretagne[12]^,[13]. Le lendemain, 19 départements sont classés en vigilance orange par Météo-France[14].

Le 1^er janvier 2018, des rafales soufflant à plus de 130 km/h et des vagues de cinq mètres de haut ont eu des impacts sur le littoral de la Nouvelle-Aquitaine[14]. D'autres rafales — 129 km/h à Camaret, 109 km/h à la pointe du Raz et 91 km/h à Ouessant dans le Finistère — ont été recensées[14]. L'alerte orange est levée à 19 h sur les 19 départements concernés à l'exception d'une partie de la Gironde, qui reste en vigilance orange « inondations », et de la Corse jusqu’à mardi matin le 2 janvier[14]. La tempête a causé, dimanche, la mort d'un homme d’une soixantaine d’années dans les Pyrénées-Atlantiques, tué par la chute d’un arbre alors qu'il se trouvait dans sa voiture près d'un bois, à Esterençuby, à proximité de Saint-Jean-Pied-de-Port[14]. À Bouin, en Vendée, une éolienne de 62 mètres de haut s'est effondrée à cause de la puissance du vent[14].

Boucle satellitaire, du 2 au 3 janvier 2018, de la tempête Eleanor (© 2018 EUMETSAT[note 1]).

La tempête Eleanor (alias Burglind[note 2] – Eleanor initialement nommée David[15]^,[16] par Météo-France –) est une dépression très intense des latitudes moyennes nommée par le service météorologique irlandais (Met Éireann) le 1^er janvier 2018. Le service émit une alerte météorologique orange le lendemain pour des vents prévus de 110 à 130 km/h. Le service britannique (Met Office) émit ses propres alertes pour les 2 et 3 janvier pour l'Irlande du Nord et l'Écosse.

À l'approche d’Eleanor, de fortes pluies ont balayé l'Irlande et des vents de 84 nœuds (156 km/h) sont enregistrés à l'aéroport de Knock dans le nord-ouest de la République[17]. Les pires dommages par le vent sont cependant en Irlande du Nord dans les îles Britanniques : des vents de 145 km/h sont notés à Orlock Head et de 161 km/h à une station de Great Dun Fell[18]. En progressant vers le nord-est, la tempête montre des signes de formation d'un courant-jet d'occlusion dans son secteur sud-ouest, une zone de vents extrêmement violents, mais il ne se développa complètement. Par contre des orages, se développent dans ce secteur donnant de la grêle en Angleterre et dans le Pays de Galles.

En France le 3 janvier, à Marchiennes dans le département du Nord, une partie de la toiture du clocher de l'église Sainte-Rictrude s'envole et se retrouve sur la place attenante[19]^,[20]. La mise en place d'un défilé de perturbations à la suite de la tempête a généré un épisode cévenol entre le 5 et le 7 janvier, avec une tornade en prime, restant de colossaux dégâts dans les Pyrénées-Orientales, et en même temps un épisode neigeux particulièrement puissant sur les Alpes, nécessitant le 8 janvier une vigilance rouge avalanches pour la Savoie.

Au 12 janvier, le bilan en Europe s'élève à 11 morts et plus de 60 blessés, dont 7 morts et 31 blessés en France[21]. Il s'agit de la tempête la plus meurtrière en France depuis Xynthia en 2010. Les rafales suivantes enregistrées en France (en plaine) sont de 196 km/h au Cap Corse, 180 km/h à Porto-Vecchio, 179 km/h à L'Île-Rousse, 170 km/h au Cap Sagro, 147 km/h à Cambrai, et 134 km/h à Metz[22].

Boucle satellitaire, du 16 au 17 janvier 2018, de la tempête Fionn (© 2018 EUMETSAT[note 1]).

Le 16 janvier 2018, le service irlandais Met Éireann émet une alerte orange dans les mers[23], et dans les terres à niveau de Donegal, Galway, Leitrim, Mayo, Sligo, Clare, Cork et Kerry pour les 16 et 17 janvier, nommant la tempête Fionn[24] (alias Evi[25]^,[note 2]).

En France le même jour, Météo-France annonce deux épisodes tempétueux qui passeront par le Nord-Ouest et le Nord de la France, le premier dans la nuit de mardi 16 à mercredi 17, le second dans la nuit de mercredi 17 à jeudi 18[26].

En France, la Tempête Fil a pulvérisé un record de vent au Cap Corse de 225 km/h, soit 9 km/h au-dessus des valeurs de l'Ouragan de 1987, qui avait donné des rafales à 216 km/h à Ouessant et Granville. C'est donc la rafale la plus puissante jamais enregistrée en France (en plaine) depuis le début des relevés météorologiques.

Boucle satellitaire, du 21 janvier 2018, de la tempête David (© 2018 EUMETSAT[note 1]).

Le 17 janvier 2018, une tempête nommée David (alias Friederike[note 2]) est annoncée par des services météorologiques[27]^,[28], pour un passage dans la nuit du 17 au 18 janvier 2018.

Le nom Georgina est également mentionné comme alias[27] (dans une publication vidéo), et est utilisé plusieurs fois comme « nom officiel »[29]^,[30]^,[31]^,[32].

En réalité, des services météo avaient envisagé l'« usage possible » du nom « Georgina »[33]^,[34] pour la dépression se dirigeant alors vers les îles britanniques le 16 janvier 2018.

Si les noms David et Georgina figurent bien dans les deux listes de noms des tempêtes de la saison 2017/2018, le nom Georgina n'a pas été attribué.

En effet, dans un post Twitter du 18 janvier 2018, Met Office a démenti l'utilisation de ce nom[35], les vents n'ayant pas atteint les critères requis, bien que la dépression ait généré une alerte orange[36].

Au 18 janvier 2018, le nom Georgina demeure donc disponible pour une prochaine attribution par les services météo irlandais et britanniques.

C'est Météo-France qui a qualifié cette dépression en tempête, et lui a attribué le nom « David »[36]^,[37]^,[38], MeteoFrance ayant diffusé, le 17 janvier 2018, un avis de « vigilance orange »[39].

Boucle satellitaire, du 23 au 24 janvier 2018, de la tempête Georgina (© 2018 EUMETSAT[note 1]).

Le 23 janvier 2018, le service irlandais Met Éireann a attribué le nom Georgina[40] (alias Helene[41]^,[note 2]) à la dépression se déplaçant vers les côtes irlandaises.

Des vents tourbillonant, des vents en rafales, des vents violents, voire très violents sur les côtes, sont alors annoncés en Irlande par Met Éireann[42], de fortes pluies et des rafales de vent sur le territoire britannique l'étant par Met Office[43].

Depuis le 18 janvier 2018, le nom Georgina avait été considéré, à tort, comme alias de la tempête David[32], et largement utilisé. Met Office avait alors démenti l'attribution de ce nom[35], les critères requis n'ayant pas été atteints.

Le 26 février 2018, le service espagnol AEMet a attribué le nom Emma[44] (alias Ulrike[45]^,[note 2]) à la dépression située au-dessus de l’Atlantique, pouvant provoquer des épisodes de pluies, de neige et de rafales de vent fortes à très-fortes. La zone géographique affectée comporte toute la péninsule ibérique, et les îles Canaries.

Boucle satellitaire, du 10 mars 2018 08:00 au 11 mars 07:00 UTC, de la tempête Felix.

Le 7 mars 2018, le service portugais IPMA a attribué le nom Felix[46] (alias Yuliya[47]^,[note 2]) à la dépression se déplaçant vers les côtes portugaises.

La puissante tempête hivernale nord-américaine (Riley[48]^,[note 3]), requalifiée en bombe cyclonique le 2 mars 2018[49], a provoqué de nombreux dégâts les 2, 3 et 4 mars 2018 au nord-est des États-Unis. Depuis le large de Boston, elle s'est déplacée vers l'est, en direction de l'Europe[50].

Elle atteint le nord du Portugal et la Galice les 9 et 10 mars 2018.

Remontant au nord-nord-est, elle a alors des impacts en France le 11 mars 2018[51], pour poursuivre sa route vers la Grande-Bretagne[52].

Boucle satellitaire, du 13 mars 2018 16:00 au 15 mars 04:00 UTC, de la tempête Gisele.

Le 12 mars 2018, le service espagnol AEMet a attribué le nom Gisele[53] (alias Zsuzsa[54]^,[note 2]) à la dépression située au-dessus de l’Atlantique donnant un niveau de vigilance orange pour fortes précipitations, vent violents dans de larges zones de la péninsule ibérique, et de mer très agitée sur les côtes de Galice[55].

Le 13 mars 2018, Météo-France a annoncé des vents violents et rafales entre 110 et 130 km/h sur l'ouest de Pyrénées[56].

Boucle satellitaire, du 23 mars 2018 10:00 au 25 mars 13:00 UTC, de la tempête Hugo.

Le 22 mars 2018, le service espagnol AEMet a attribué le nom Hugo[57] (alias Carola[58]^,[note 2]) à la dépression située au centre de l'Atlantique nord, se dirigeant vers l'Europe.

Ce même jour, l'AEMet a émis un « avis spécial de phénomènes défavorables »[59], précisant les prévisions pour vendredi 23 et samedi 24 mars 2018, concernant principalement les côtes de la Galice, des Asturies, de la Cantabrie et du Pays basque.

Le 24 mars 2018 La tempête est rebatissé Hugo en touchant l'Espagne^{[Passage contradictoire]}[60]. 120 km/h en Espagne[61] et 160 km/h en Montagne (Espagne)[61]. Le 25 mars 2018 le reste de la tempête se dirige en France avec des rafales à 60 km/h[62]

Boucle satellitaire, du 15 avril 2018 15:00 UTC au 17 avril 15:00, de la tempête Irene.

Le 16 avril 2018, le service portugais IPMA a attribué le nom Irene[63]^,[64] à la dépression située dans l'Atlantique nord, se dirigeant vers l'Europe de l'Ouest. Les 13, 14 et 15 avril 2018, sa trajectoire suit le 50^e parallèle. Aux premières heures du 16 avril 2018, la trajectoire de la dépression se modifie en direction du nord des Îles Britanniques.

Ce même 16 avril, l'IPMA a posté un bulletin d'« Informations spéciales »[63]précisant les prévisions pour lundi 16 (07:30) à mardi 17 avril 2018 (07:30), concernant l'archipel des Açores.

Le 13 juin 2018, le service irlandais Met Éireann a attribué le nom Hector[65]^,[66] (alias Zoey[67]^,[note 2]) à la dépression située dans l'Atlantique nord, se dirigeant vers les Îles Britanniques et l'Islande.