Tareq al-Hachemi

Tareq al-Hachemi ( طارق الهاشمي , s'écrit également Tarek al-Hachémi), né à Bagdad en 1942, est un homme d'État irakien. Il a été l'un des vice-présidents de la République, avec Adel Abdel-Mehdi, lors de la mise en place de l'État irakien qui a suivi les élections de décembre 2005. Il occupe cette fonction du au .

Ne doit pas être confondu avec Tareck El Aissami.

Tareq al-Hachemi

Tareq al-Hachemi en 2009.
Fonctions
Vice-président de la République d'Irak

(6 ans, 4 mois et 19 jours)
Avec Adel Abdel-Mehdi
Khoudaïr al-Khouzaï
Président Jalal Talabani
Prédécesseur Ghazi Machal Ajil al-Yawer
Successeur Khoudaïr al-Khouzaï
(seul VP)
Biographie
Date de naissance (78-79 ans)
Lieu de naissance Bagdad
Nationalité irakienne
Parti politique Parti islamique irakien
Religion sunnisme

Sunnite, il est le chef du Parti islamique irakien (PII) et a succédé dans son poste de vice-président à Ghazi Mashal Ajil al-Yawer, lui aussi sunnite.

Détails biographiques

Issu de la tribu arabe Machhadan et petit-fils d'un général de l'armée ottomane, neveu du tuteur du roi Ghazi Ier, il milite dans le parti Baas.

Carrière militaire

Il suit la formation de l'académie militaire de 1959 à 1962 et participe aussi à des sessions de formation en Angleterre, République tchèque et en Inde. Instructeur à l'Académie de commandement en 1975, il abandonne sa carrière militaire à 33 ans.

Carrière économique

Il obtient un BA d'économie à l'Université al-Mustansiriyah en 1969 et un MBA d'économie en 1978.

Gestionnaire de la branche irakienne de l'Arab Shipping Co [ASC] de 1979 à 1981, il est muté comme directeur de l'ASC au Koweït jusqu'en 1990.

Après l'invasion du Koweit par l'Iraq, il regagne son pays.

Militant du PII

Affilié au Parti islamique irakien depuis sa jeunesse, il avait dû suspendre son activité pendant sa carrière militaire. Une fois sorti de l'armée, il réintègre le parti et devient membre du comité du planning et du conseil Shura.

Il se présente comme anti-fédéraliste. La partie dure de son parti aurait tendance à rejeter la Constitution irakienne et réclame le retrait des forces d'occupation.

Carrière politique

Lors de la libération de la journaliste américaine Jill Carroll le , c'est lui qui l'a reçue officiellement et lui a remis le Coran en guise de félicitations. C'est aussi lui qui accueille officiellement Condoleezza Rice quand elle visite le pays.

Démêlés judiciaires et accusation de meurtres

Il est l'objet d'un mandat d'arrêt, avec certains de ses gardes, depuis pour le meurtre de six juges et de plusieurs hauts responsables irakiens et se trouve depuis hors de son pays (Qatar, Arabie saoudite, Turquie). Il se trouve depuis le sous le coup d'un mandat d'arrêt international.

Son procès pour meurtres jugé par contumace prévu le jeudi devant la Cour criminelle centrale d'Irak, a été reporté au , ses avocats ayant demandé qu'il se déroule devant une juridiction spéciale.

Il estime être l'objet dans ce contexte d'une chasse aux sorcières à visées politiques du à son opposition avec le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki[1].

Le , il est condamné par contumace à la mort par pendaison pour le meurtre d'une avocate et du général Talib Belassim[2].

Un lourd tribut familial

Son frère Mahmoud al-Hachemi, a été assassiné le par des hommes armés dans le quartier Sanak dans le centre de Bagdad.

Sa sœur Mayssoun al-Hachemi a été assassinée dans sa voiture avec son garde du corps le dans le quartier al-Ilam, dans le sud-ouest de Bagdad.

Un autre frère Amer al-Hachemi, a été assassiné chez lui à Bagdad, lundi , par des inconnus.

Notes et références

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