Tabernaemontana

Le genre Tabernaemontana regroupe 100 à 110 espèces de plantes à fleurs de la famille des Apocynacées, que l'on trouve dans les régions tropicales. Ces plantes sont des arbrisseaux et des arbres de 1 à 15 m de haut. Les feuilles sont sempervirentes, opposées, longues de 3 à 25 cm, à sève laiteuse. Les fleurs sont odorantes, blanches, d'un diamètre de 1 à cm.

Origine du nom

Le genre Tabernaemontana a été créé par Carl von Linné en 1753[1] en référence au botaniste et médecin allemand Jakob Dietrich von Bergzabern (Bad Bergzabern, 1522 - Heidelberg, 1590), connu aussi sous le nom de Tabernaemontanus, latinisation de son lieu de naissance Bergzabern.

Synonymes taxinomiques

Une grande confusion règne dans la littérature botanique concernant la délimitation de ce genre[2],[3] ,[4].

Principales espèces

Le genre Tabernaemontana est pantropical. Il comporte environ 110 espèces[5].

On trouve environ 18 espèces sur le continent africain et 15 à Madagascar.

Ce sont pour la plupart des petits arbres, ou arbustes ou même des sous-arbrisseaux. Leurs feuilles sont persistantes, lancéolées et sont plus ou moins coriaces. Les fruits sont bipartites avec une constriction plus ou moins nette. On trouve le plus souvent cette plante en Afrique ou en Amérique du Sud.

  • Signification culturelle

L'espèce T. crassa était utilisée comme narcotique dans la médecine de l'Afrique (principalement l'ouest). L'espèce T. dichotoma était quant à elle utilisée pour ses propriétés hallucinogènes. Quelques espèces de Tabernaemontana rentrent dans la composition de la drogue psychédélique nommée Ayahuasca.

  • Composition chimique

On retrouve dans les espèces de Tabernaemontana beaucoup d'alcaloïdes qui ressemblent à l'ibogaïne comme la voacangine et d'autres alcaloïdes indoliques.

  • Préparation des tabernaemontana

On utilise les feuilles, les racines et l'écorce de la plante pour en préparer des remèdes. Les graines sont aussi ingérées ou préparée en infusion comme hallucinogène.

  • Utilisations

Dans toutes les régions tropicales, les propriétés pharmacologiques des alcaloïdes indoliques sont mises à profit. Le latex toxique de T. ciliata que l'on rencontre au nord et nord-est de Madagascar est utilisé comme purgatif puissant. En Afrique de l'Ouest, le latex de T. crassa réduit en pâte est utilisé comme anesthésique local (luxations, maux de tête, blessures...) et pour les infections dermiques (filariose, teigne et mycose).

Notes et références

  1. Species Plantarum 1 : 210-211 (1753).
  2. (en) Leeuwenberg A.J.M., A revision of Tabernaemontana two: the new world species and Stemmadenia., Royal Botanic Gardens Kew,
  3. (en) T.A. Van Beek, R. Verpoorte, A. Baerheim Svendsen, A.J.M. Leeuwenberg, N.G. Bisset, « TABERNAEMONTANA L. (APOCYNACEAE) : A REVIEW OF ITS TAXONOMY, PHYTOCHEMISTRY, ETHNOBOTANY AND PHARMACOLOGY », Journal of Ethnopharmacology, vol. 10, , p. 1-156
  4. Kew
  5. Gaby Schmelzer, A. Gurib-Fakim, Plantes médicinales 1, PROTA 11

Liens externes

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