Télévision mécanique

La télévision mécanique est un système de diffusion d'images télévisées mis au point par John Logie Baird en 1926[1]. À une extrémité du système, un appareil analyse une scène grâce à un instrument mécanique à balayage (un disque tournant perforé ou un miroir en rotation). Par la suite, l'information est transformée en signal vidéo et diffusée. À l'autre extrémité, un appareil semblable décode le signal et le transforme en signal lumineux.

Cette dame observe les images d'un système de télévision mécanique. La « télévision » (à la droite), qui produit les images, utilise un disque métallique perforé (disque de Nipkow) qui tourne devant une lampe au néon. Chaque trou du disque qui passe devant la lampe produit une ligne qui constitue une partie de l'image. Le signal vidéo de l'unité de réception (à la gauche) fait dynamiquement varier l'intensité de la lampe. Ce système produit une image carrée d'environ 1,5 pouce de côté. Les images sont de couleur orange pâle.

Histoire


Le système John Baird de télévision mécanique est le premier historiquement ayant permis, à partir des années 1920, de donner une image TV satisfaisante (dans un cadre strictement expérimental, ce système de télévision n’ayant jamais fait l’objet d’une réelle commercialisation).

Sa particularité est d’utiliser une seule lampe, ainsi qu’un disque tournant à grande vitesse. L’avantage du dispositif est la simplicité, mais ses inconvénients sont d’être encombrant et de ne permettre qu'une image médiocre.

Aspects techniques

Principe de fonctionnement d'un dispositif de télévision mécanique
Schéma du disque de Nipkow servant pour la captation et la restitution de l'image. La zone en noir est le champ visuel capté/restitué.

L'image est restituée en utilisant une seule lampe, dont l’intensité varie en fonction du signal transmis. Le signal est acquis avec un principe similaire à celui de la restitution.

Entre cette lampe et le spectateur est disposé un disque de Nipkow qui tourne à grande vitesse. Ce disque est percé de trous, qui passent un par un devant la lampe. Chaque trou décrit alors sur l’écran une ligne horizontale qui passe de la gauche à la droite du champ visuel. Pendant ce défilement horizontal, l’intensité de la lampe varie. Puis lorsque le trou sort du champ visuel, un deuxième trou, sur la ligne juste en dessous, prend le relais, et restitue à nouveau la variation de l’intensité de la lampe, et ainsi de suite jusqu’au dernier trou qui représente la ligne inférieure du champ visuel restitué.

On obtient ainsi une image visible (et légèrement courbée puisque chaque trou ne parcourt pas une ligne horizontale mais un arc de cercle, étant donné le diamètre du disque). Bien qu’une seule lampe soit nécessaire, la totalité de du champ visuel est balayée, chacune de ses zones bénéficiant d’une certaine intensité de lumière, ce qui est la base de la télévision en noir et blanc.

Du point de vue de l’émetteur, le système est comparable : la scène filmée est fortement éclairée, et le même dispositif (disque percé de trous) est placé devant une cellule photoélectrique. Celle-ci, recevant une lumière plus ou moins forte selon les zones de l’image filmées, transforme cette image en signal électrique plus ou moins intense, qui servira à faire varier l’intensité de la lampe du récepteur de télévision précédemment décrit.

Notes et références

  1. (en) Marc Tyler Nobleman, The Television, Capstone, , 32 p., p. 9

Voir aussi

  • Portail de la télévision
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