Sylvie Brunel

Sylvie Brunel est une géographe, économiste et écrivaine française, née le à Douai.

Pour les articles homonymes, voir Brunel.

Spécialiste des questions de développement, elle a travaillé pendant plus de quinze années dans l’humanitaire (Médecins sans frontières, Action contre la faim) et a publié une trentaine d’ouvrages consacrés au développement, en particulier aux questions de famine. Elle est à ce jour professeur des universités à l'université Paris IV-Sorbonne et chroniqueuse régulière du magazine 28 minutes sur Arte.

Biographie

Sylvie Brunel est diplômée du Centre de formation des journalistes (CFJ) en 1981. Également titulaire d'une maîtrise en droit public, elle poursuit ensuite des études de géographie (agrégation et HDR)[1]. En 1991, elle soutient une thèse de doctorat en sciences économiques (La faim dans le monde : pour une nouvelle approche) sous la direction de Marc Penouil à l'université Bordeaux-I[2].

Elle s'est investie pendant plus de quinze ans dans l'action humanitaire. De 1984 à 1989, elle travaille pour Médecins sans frontières puis, de 1989 à 2002, pour Action contre la faim (ACF) en tant que conseillère stratégique, directrice entre 1992 et 1993 et présidente de à .

Elle a été élue « femme de l'année » en 1991, a fait partie d'un groupe de personnalités sur le développement de l'Afrique auprès du Secrétaire général des Nations unies de 1991 à 1996. Elle a également été membre du Haut Conseil de la coopération internationale.

De 2002 à 2007, elle est professeur à l'université Paul-Valéry de Montpellier (Montpellier III) et, de 1988 à 2007, à l'Institut d'études politiques de Paris. Elle est professeur des universités en géographie à l'université Paris IV-Sorbonne depuis 2007, où elle dirige un master professionnel consacré aux pays du Sud face au développement durable.

Elle est administratrice de la Société de géographie et de la Société des explorateurs français, membre associée de l'Académie royale de Belgique et de l'académie Pégase.

Elle a également été administratrice de la Fondation pour l'agriculture et la ruralité dans le monde (FARM)[3], fondation qui compte dans son conseil d’administration des membres de la FNSEA (l’ancien président de la banque Crédit Agricole Jean-Marie Sander, Henri Biès-Péré, 2e vice-président de la FNSEA[4]) ou encore Pierre Henri Texier, ingénieur agronome qui a implanté le coton transgénique sur les terres de l’Afrique francophone[5] ainsi que des membres issus de groupes agro-industriels controversés comme le groupe Roullier (fertilisants et exploitation de phosphates) et le groupe Avril[6].

Elle a une activité d’élevage de chevaux dans la Drôme. Son roman Cavalcades et dérobades, paru en 2008, a obtenu en 2009 le prix Pégase[7].

Famille et vie privée

Mariée à Éric Besson de 1983 à 2009[8], Sylvie Brunel est mère de trois enfants, dont l’aînée, née en 1989, est elle-même écrivain sous le nom d’Ariane Fornia. Elle se sépare de son mari en 2009, après trente ans de vie commune, et publie un livre sur le sujet en , Manuel de guérilla à l'usage des femmes, où elle mêle, dit-elle, une analyse de la situation des femmes aujourd'hui, trop souvent délaissées à mi-vie, à son histoire « personnelle et singulière ».

Distinction

Ouvrages et prises de position

Critique du tiers-mondisme

Elle publie en 1987 Tiers Mondes. Controverses et réalités, un ouvrage collectif qui réunit de nombreux spécialiste, qui rompt avec le tiers-mondisme répandu dans ces années. Elle y explique que ce sont les choix politiques qui expliquent les différences de développement et non la colonisation comme il est souvent avancé[9].

Critique de l'humanitaire

Après avoir passé une dizaine d'années à des postes décisionnels stratégiques dans l'humanitaire, elle est faite chevalier de la Légion d'honneur en 2002. Dans les semaines qui suivent, elle démissionne de sa qualité de présidente d'Action contre la faim, en même temps qu'elle sort un roman, Frontières, dans lequel elle expose plusieurs critiques de l'humanitaire, en particulier la dérive marchande de certaines ONG[10],[11]. Elle s'insurge notamment contre l'évolution de certaines ONG qui deviennent de « grosses machines au service de la puissance publique », qui utilisent les victimes comme des alibis pour capter les budgets institutionnels[9].

Développement durable

En 2008, elle publie un ouvrage À qui profite le développement durable? dans lequel elle développe une vision critique du développement durable. Elle s’interroge en particulier sur les fondements idéologiques du développement durable :

  • Elle s’oppose ainsi à la dualité entre un état de nature idéalisé et un homme vu comme un parasite. Elle souligne à l’inverse que l’action humaine peut être utile pour la biodiversité et réhabilite les bienfaits du développement économique[12]. La nature sauvage est dangereuse et non pas bienveillante. Cette position est cependant vivement critiquée par des spécialistes de la biodiversité, qui considèrent son analyse fondée sur des contre-vérités : l'action humaine au cours du XXe siècle a considérablement diminué la biodiversité globale, qu'elle soit sauvage ou agricole, et ce processus pourrait à terme mettre en danger la survie de l'espèce humaine[13].
  • Elle estime en outre que l’invocation du développement durable peut servir de paravent à la défense des intérêts des pays du Nord contre ceux du Sud, en particulier aux riches des pays du Nord, aux entreprises et aux organisations non gouvernementales (ONG) de l’environnement. Pour Sylvie Brunel, le développement durable « légitime un certain nombre de barrières à l’entrée »[14]. Offrant ainsi un prétexte au protectionnisme des pays développés, « le sentiment que donne le développement durable, c'est qu’il sert parfaitement le capitalisme[14]. »

Le développement durable tel qu’il est actuellement présenté sert donc les intérêts des riches plus que ceux des pauvres, qu’ils soient dans le tiers-monde ou dans les pays développés.

Pour atteindre vraiment ses objectifs, le développement durable doit cesser d’être, comme il l’est actuellement pour Sylvie Brunel, un gadget « écolo-responsable », une religion avec ses fanatiques néo-convertis ou une culpabilisation allant jusqu’à la déformation, à la peur et au « flicage »[15]. Mener une politique de développement durable efficace doit consister non pas à rechercher « un vaste retour en arrière », comme c’est actuellement le cas selon elle, mais à prendre en compte tous les éléments, en particulier la dimension sociale[16] :

« Il faut toujours garder présent à l'esprit que sa finalité doit être l’humain. La planète n’existe pas indépendamment de l’homme[17]. »

Le développement durable doit donc passer par une réflexion en profondeur de nos modes de production qui prenne en compte cet impératif social. Dans la même veine, elle rappelle qu’il ne suffit pas d’invoquer l’écologie pour justifier des actions mais que les choix effectués doivent se fonder sur une réflexion globale. L'urgence écologique ne vaut que si elle est mise au service du bien-être de l'humanité, et particulièrement des plus pauvres.

En 2019, elle fait partie des 40 signataires français d'une lettre ouverte remise aux dirigeants de l'Organisation des nations unies. Cette lettre assure qu'il n'existe pas « d'urgence ou de crise climatique » et présente les mesures de réduction des émissions de CO2 comme onéreuses et nuisibles à l'économie [18].

Faim et famines

Sylvie Brunel travaille depuis la fin des années 1980 sur les questions de la faim, notamment sur la problématique des famines qui constitue le sujet de son habilitation à diriger des recherches (HDR) en géographie et de son doctorat en économie. Convaincue que la terre peut nourrir une humanité bien plus nombreuse qu'aujourd'hui, elle montre que les famines actuelles n’ont rien à voir avec la malnutrition — laquelle est toujours la conséquence de la pauvreté — et sont généralement liées à une volonté politique de soumettre, déplacer ou éliminer des minorités indésirables.

Elle plaide pour des politiques agricoles qui garantiraient une juste rémunération et une protection foncière des paysans. Elle ne s’oppose ni aux organismes génétiquement modifiés (OGM) ni aux agrocarburants à condition que leur utilisation soit sévèrement encadrée et orientée dans le sens de l’intérêt général.

Elle considère que la nouvelle donne géopolitique se situe en Orient et non plus à l'Ouest, en opposant dans son ouvrage La Coopération Nord-Sud les pays développés à économie de marché (identifiés aux États-Unis, l'Union Européenne ainsi que le Japon, c'est-à-dire les membres de la Triade) aux pays émergents vis-à-vis capacités de coopération entre ces deux ensembles.

Pour l'agriculture conventionnelle et les OGM

Elle prend position en faveur de l'agriculture conventionnelle, notamment dans une tribune intitulée « Les agriculteurs ne sont pas des pollueurs empoisonneurs », publiée dans Le Monde en [19].

Aurélien Dupouey-Delezay, professeur d’histoire et géographie, lui répond dans ce même journal avec l'article « Sylvie Brunel ignore la réalité de l’agriculture biologique », où il souligne « l’impression que [celle-ci] ignore largement la réalité de l’agriculture biologique aujourd’hui, et tout particulièrement les développements de l’agronomie[20]. »

Favorable aux OGM, comme elle l'indique déjà dans son livre Géographie amoureuse du maïs paru en 2012, elle déclare dans Jeune Afrique, en , que « priver l’Afrique des OGM serait une hérésie ». Les OGM, selon elle, auraient pour avantage de faciliter « la vie des petits cultivateurs en limitant les traitements chimiques, donc en réduisant la pénibilité et la dangerosité du travail agricole[21]. »

Ses prises de position en faveur de l'agriculture productiviste la conduisent à défendre l'élevage industriel (porc, poulet) au motif que ce dernier relève encore en France d'exploitations familiales et même d'une logique d'amélioration de l'état sanitaire de notre pays[22]. Elle loue l'intelligence qui a permis à ces exploitations de devenir très rentables. À l'inverse, elle considère l'agriculture bio comme une impasse puisque les consommateurs ne souhaiteraient pas en payer le prix. Elle conteste également l'importance les dégâts sur l'environnement provoqués par l'agriculture productiviste et affirme que le bio n'est pas meilleur pour la santé[23]. À propos du glyphosate, elle déclare sur France Info que « les agriculteurs l'utilisent depuis 40 ans et vivent plus longtemps que la population française »[24].

Elle défend également l'usage des pesticides et insecticides de synthèse, arguant qu'ils permettent aujourd'hui d'opérer une « agriculture de précision » qui n'est plus polluante. Elle justifie cette approche « pour répondre à la survenue de nouveaux problèmes, à l'apparition de résistances » car « la nature ne cesse d'inventer les moyens les plus ingénieux pour voler aux hommes leur nourriture »[25].

Ouvrages

  • La Vache du riche mange le grain… du riche, LSF, 1985.
  • Asie, Afrique : grenier vides, greniers pleins, Economica, « Économie agricole », 1986.
  • Le Nordeste brésilien, les véritables enjeux, LSF, 1986.
  • Tiers Mondes. Controverses et réalités, Economica, 1987.
  • Une Tragédie banalisée, la faim dans le monde, Hachette-Pluriel, 1991.
- Prix Pierre-Chauleur 1991 de l’Académie des sciences d’outre-mer.
  • Les Tiers Mondes, La Documentation photographique, no 7014, La Documentation française, 1992.
  • Le Gaspillage de l'aide publique, Seuil, 1993.
  • Le Sud dans la nouvelle économie mondiale, PUF, 1995.
  • Le Sous-développement, PUF, « Que sais-je ? », 1996.
  • Ceux qui vont mourir de faim, Seuil, 1997.
  • La Coopération Nord-Sud, PUF, « Que sais-je ? », 1997
  • La Faim dans le monde. Comprendre pour agir, PUF, 1999.
  • Action contre la faim, sous la coord. de Sylvie Brunel : Géopolitique de la faim (2001) (ISBN 2-13-050132-X).
  • Famines et politique, Presses de Sciences Po, 2002 (ISBN 2-7246-0873-9).
  • Frontières (roman), Denoël, 2003 (ISBN 2-207-25462-3).
  • Le Développement durable, PUF, « Que sais-je ? », 2004 ; nouvelle édition 2009.
  • L'Afrique. Un continent en réserve de développement, Éditions Bréal, 2004 (ISBN 2-84291-866-5).
- Prix Robert-Cornevin 2004 de l’Académie des sciences d’outre-mer
  • L'Afrique dans la mondialisation, La documentation photographique, no 8048, La Documentation française, 2005.
  • La Déliaison (roman), coécrit avec sa fille Ariane Fornia, Denoël, 2005.
  • La Planète disneylandisée. Chroniques d'un tour du monde, Éditions Sciences humaines, 2006 ; nouvelle édition enrichie en 2012.
  • Cavalcades et Dérobades (roman), éditions Jean-Claude Lattès, 2008.
  • À qui profite le développement durable, Larousse, 2008.
  • Nourrir le monde. Vaincre la faim, Larousse, 2009.
  • Manuel de guérilla à l'usage des femmes, Grasset, 2009 — Essai en partie autobiographique.
  • Le Voyage à Timimoun, Lattès, 2010.
  • Géographie amoureuse du monde, Lattès, 2011.
  • Géographie amoureuse du maïs, Lattès, 2012.
  • Un escalier vers le paradis, Lattès, 2014.
  • L'Afrique est-elle si bien partie ?, Sciences Humaines, 2014.
  • Crin Blanc ou l'invention de la Camargue (avec Florian Colomb de Daunant), Actes Sud, 2016.
  • Croquer la pomme, l'histoire du fruit qui a perdu le monde et qui le sauvera, Lattès, 2016.
  • Plaidoyer pour nos agriculteurs. Il faudra demain nourrir le monde, Buchet/Chastel, 2017 (ISBN 978-2-283-02961-9).
  • Le Bonheur à cheval (avec Alain Bellanger), Belin, 2017.
  • Toutes ces idées qui nous gâchent la vie : alimentation, climat, santé, progrès, écologie…, Paris, JC Lattès, , 280 p. (ISBN 978-2-7096-6531-5).
  • Camargue, Crin-Blanc et ses légendes, Nevicata, coll. L'âme des peuples, 2019
  • Pourquoi les paysans vont sauver le monde, Buchet-Chastel, 2020

Distinctions

  • Prix Pierre-Chauleur 1991 de l'Académie des sciences d'outre-mer pour Une tragédie banalisée : la faim dans le monde
  • Prix Conrad Malte-Brun de la Société de géographie 2002 pour La Faim dans le monde. Comprendre pour agir
  • Prix Sciences Po du meilleur livre 2002 pour Famines et politique
  • Prix Robert-Cornevin 2004 de l'Académie des sciences d'outre-mer pour L'Afrique. Un continent en réserve de développement
  • Prix Pégase[7] de l’École nationale d'équitation 2009 pour Cavalcades et Dérobades
  • Prix Luc Durand-Réville de l'Académie des sciences morales et politiques 2009 pour À qui profite le développement durable
  • Grand prix Jules Verne de l'Académie littéraire de Bretagne et des pays de Loire 2012 pour Géographie amoureuse du monde
  • Prix Jean-Sainteny de l'Académie des sciences morales et politiques en 2013 pour l'ensemble de son œuvre
  • Prix Edouard Bonnefous de l'Académie des sciences morales et politiques en 2015 pour l'ensemble de son œuvre
  • Prix du meilleur livre de géopolitique en 2015[26]
  • Prix du meilleur livre géopolitique 2015 pour L'Afrique est-elle si bien partie ?

Notes et références

  1. « Sylvie Brunel », sorbonne, (lire en ligne)
  2. Brunel, Sylvie, « La faim dans le monde : pour une nouvelle approche », theses.fr/, (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Biographie de Sylvie Brunel », sur cnrs.fr (consulté le ).
  4. FNSEA, « Henri Bies-Péré », sur fnsea.fr (consulté le )
  5. « Pierre Henri TEXIER | Académie d'Agriculture de France », sur www.academie-agriculture.fr (consulté le )
  6. « Fondation FARM - Conseil d’administration », sur www.fondation-farm.org (consulté le )
  7. Prix décerné chaque année par l’École nationale d'équitation (Saumur) pour « récompenser un ouvrage qui contribue à une large diffusion de la culture équestre ».
  8. Gala.fr : « L’ex-épouse d’Éric Besson lève les voiles ».
  9. « Sylvie Brunel. La géopolitique lumineuse », entretien, Conflits, hors série no 3, Printemps 2016, p. 6-11
  10. « Les dérives de l’humanitaire », Libération, 7 mars 2002
  11. Le Monde, 19 décembre 2002, « Quand la famine fait des heureux »
  12. Brunel, 2008, p. 78 et suivantes.
  13. Le Temps, 19 octobre 2010, « Non, l’homme ne peut guère produire de la biodiversité » par Antoine Guisan, Pascal Vittoz, Frédéric Bastian, Danielle Mersch, Luigi Maiorano, Morgan Pearcy, Blaise Petitpierre, Christelle Vangenot, Sophie Cotting et Nicolas Perrin.
  14. « Les enjeux internationaux », entretien avec Sylvie Brunel sur France Culture, 11 juin 2008.
  15. Brunel, 2008, p. 38.
  16. Brunel, 2008, pp. 29 et 39.
  17. Brunel, 2008, p. 39.
  18. Lucie Oriol, « Face au GIEC, une tribune climato-sceptique récolte 500 signatures », sur huffingtonpost.fr, .
  19. Sylvie Brunel, « Les agriculteurs ne sont pas des pollueurs empoisonneurs », sur lemonde.fr, .
  20. « Sylvie Brunel ignore la réalité de l’agriculture biologique », Aurélien Dupouey-Delezay, lemonde.fr, 18 mai 2015.
  21. « Priver l’Afrique des OGM serait une hérésie », Sylvie Brunel, jeuneafrique.com, 12 mai 2016.
  22. Les Matins, France Culture, « Agriculture française : allons-nous tous nourrir ? (2e partie) », France Culture, (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Sylvie Brunel (géographe) : « ne pas traiter, c'est s'exposer au risque de ne pas pouvoir manger » », L'Agriculteur normand, (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Sylvie Brunel, géographe « Les agriculteurs qui utilisent le Glyphosate vivent plus longtemps » (consulté le ).
  25. Sylvie Brunel, Plaidoyer pour nos agriculteurs : il faudra demain nourrir le monde, Paris, Buchet-Chastel, , 125 p. (ISBN 978-2-283-02961-9), p. 66-69.
  26. Sur festivalgeopolitique.com..

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