Sylvain Van de Weyer

Jean Sylvain Van de Weyer, plus connu comme Sylvain Van de Weyer, né à Louvain le et décédé à Londres le , est un avocat, diplomate et homme d’État belge. Il fut membre du Gouvernement provisoire en 1830[1] et Premier ministre entre 1845 et 1846. Il mourut citoyen britannique, dans le somptueux château qu'il s'était fait construire, à New Lodge près de Windsor, ayant tout à fait oublié le nouveau pays que, dans l'enthousiasme de sa jeunesse, il avait aidé à faire naître.

Pour les articles homonymes, voir Weyer (homonymie).

Sylvain Van de Weyer

Sylvain Van de Weyer
Fonctions
Chef de cabinet belge
Monarque Léopold Ier
Gouvernement Van de Weyer
Coalition Parti catholique - Parti libéral
Prédécesseur Jean-Baptiste Nothomb
Successeur Barthélémy de Theux
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Louvain, (France)
Date de décès
Lieu de décès Londres, (Royaume-Uni)
Parti politique Parti libéral
Résidence 16, rue de la Loi

Chefs de cabinet belges

Biographie

Fils de Josse-Alexandre Van de Weyer (1769-1838) et de Françoise-Martine Goubeau, son grand-père, Jean Sylvain Van de Weyer était issu d'une famille bourgeoise originaire de Bautersem[2]. En 1811, il s'installa avec sa famille à Amsterdam ou il fréquenta l’école de marine. Mais il revint dans sa ville natale Louvain lorsque son père fut nommé chef de la police de Louvain[3]. En 1819, il commence des études de droit à l'Université d'État de Louvain et devient avocat en 1823 après avoir obtenu son diplôme de docteur en droit. Il s'installa ensuite à Bruxelles pour y exercer sa profession d'avocat et de rédacteur de la Gazette et du Courrier des Pays-Bas. En 1824, il fut bibliothécaire de la ville de Bruxelles. En 1827, il devint professeur d'histoire de la philosophie au Musée de Sciences et des Lettres à Bruxelles.

Statue de Sylvain Van de Weyer sur la Kapucijnenvoer à Louvain

Jeune révolutionnaire belge, il devint premier ministre libéral de 1845 à 1846 (Cabinet de la parenthèse), en n'ayant jamais été parlementaire. Il fit partie du Gouvernement provisoire et fut ministre des affaires étrangères dans le Gouvernement de Gerlache. Après la chute de son propre gouvernement Van de Weyer retourna à Londres mais il continua à collaborer avec la Belgique et le roi. À Londres, il fut ministre du Roi (comme Nothomb) à Berlin jusqu'en 1867, année durant laquelle il représenta encore la Belgique lors d'une conférence internationale chargée de régler la question du Luxembourg.

Il figure dans la liste des fondateurs de l'Université libre de Bruxelles[4].

Vie privée

Il avait épousé Élisabeth Bates, la fille unique du richissime financier Joshua Bates, de la banque Barings qui partageait sa vie entre les États-Unis et l'Angleterre.

Ils eurent deux fils et cinq filles. Leur plus jeune fille Éléonore fut la mère de Sylvia Brett[5] la dernière Ranee de Sarawak de la dynastie des Rajas blancs qui portait le prénom de son grand-père.

Sylvain van de Weyer fut un membre fondateur de la première Société des douze - association savante, littéraire et gastronomique. Il fut également franc-maçon et membre de la Société Royale de Philanthropie à Bruxelles - plus ancienne société de bienfaisance non-confessionnelle de Belgique[6],[7].

Héraldique

Armoiries de la famille Van de Weyer
Blasonnement:

"de gueules, à 3 fleurs de lis au pied coupé d'argent, accompagnées en chef d'un lambel d'azur"

Distinctions

Bibliographie

  • Théodore Juste, Sylvain Van de Weyer, Ministre d'Etat, d'après des documents inédits, C.Muquardt (Bruxelles), 1871 (2 vol.).

Notoriété

  • En 1876, la ville de Louvain a élevé une statue en son honneur.
  • Plusieurs rues portent son nom, notamment à Schaerbeek et à Charleroi.

Notes et références

  1. http://www.geniesenherbe.org/theorie/politics/ce-bel.html
  2. http://www.unionisme.be/Van_de_weyer.htm
  3. http://www.spock.com/Sylvain-Van-de-Weyer
  4. Léon Vanderkindere, " Liste des Fondateurs", dans : L'université de Bruxelles 1834-1884 . Notice historique, Bruxelles (P. Weissenbruch), 1884 : "Van de Weyer. Londres".
  5. Brooke, Sylvia (The last Ranee of Sarawak), (1970), Queen of the Headhunters. William Morrow Co.
  6. Thierry Scaillet, Société Royale de Philanthropie à Bruxelles : Histoire d’une institution au service des aveugles et des démunis, Bruxelles, , 308 p.
  7. « La Société Royale de Philanthropie », sur http://www.hiram.be

Articles connexes

Liens externes

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