Sybille Krämer

Sybille Krämer (née en 1951 à Trêves) est une philosophe et universitaire allemande. Elle est professeure émérite à l'université libre de Berlin.

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Biographie

Sybille Krämer fait des études de philosophie, histoire et sciences politiques aux universités de Hambourg et de Marbourg, et elle obtient son diplôme en 1976. Elle soutient sa thèse de doctorat en philosophie en 1980, sous la direction d'Oswald Schwemmer (de) à l'université de Marbourg[1].

Elle est chargée de cours à l'université de Münster et obtient une bourse d'étude et d'enseignement au Balliol College d'Oxford[1], puis elle est assistante à l'université de Marburg de 1982 à 1989[1]. Elle obtient une habilitation universitaire de philosophie de l'université de Düsseldorf en 1988, qu'elle publie en 1991 sous l'intitulé Berechenbare Vernunft : Kalkül und Rationalismus im 17. Jahrhundert, et en 1989, elle est nommée professeure de philosophie à l'université libre de Berlin dont elle est professeure émérite depuis 2018.

Elle est membre fondatrice du Hermann von Helmholtz Center for Cultural Technology (HZK) de l'université Humboldt de Berlin et a mené plusieurs projets de recherche dans le cadre du groupe de recherche "Bild-Schrift-Zahl".

Sybille Krämer est membre du Wissenschaftskolleg zu Berlin, un institut de recherche interdisciplinaire, de 2000 à 2008. Elle est membre du panel Complexity of the Human Mind du Conseil européen de la recherche de 2007 à 2014 et membre du conseil de la Fondation allemande pour la recherche depuis 2010[2].

Activités de recherche

Les principaux intérêts de recherche de Krämer sont le rationalisme au XVIIe siècle, qu'elle étudie particulièrement chez Descartes et Leibniz, l'épistémologie, la théorie de l'esprit et de la conscience, la philosophie du langage et la philosophie des médias. Elle s'est particulièrement intéressée à la genèse de l'utilisation opérationnelle des symboles dans l'historiographie de l'ingénierie structurelle[3].

Elle est l'auteure de publications sur l'intelligence artificielle et la numérisation en tant que technique culturelle, la théorie des signes, des symboles et de la technologie.

Distinctions

Publications

  • Berechenbare Vernunft : Kalkül und Rationalismus im 17. Jahrhundert, Berlin/New York, W. de Gruyter, 1991
  • (de) Sybille Krämer, « Das Medium als Spur und als Apparat », dans Medien, Computer, Realität: Wirklichkeitsvorstellungen und Neue Medien, Francfort, Suhrkamp, , p. 78
  • « Das Vergessen nicht vergessen! Oder: Ist das Vergessen ein defizienter Modus von Erinnerung? » In: Paragrana Bd. 9 (2000), Heft 2, Inszenierungen des Erinnerns, p. 251-271
  • Sprache, Sprechakt, Kommunikation: Sprachtheoretische Positionen des 20. Jahrhunderts, Suhrkamp Verlag KG, 2001
  • Medium, Bote, Übertragung. Kleine Metaphysik der Medialität Frankfurt am Main, Suhrkamp Verlag, 2008, (ISBN 3518584928)[4]
  • (co-dir.) Thinking with diagrams : the semiotic basis of human cognition, avec Christina Ljungberg, Boston, De Gruyter Mouton, 2016, 252 p. (ISBN 1501511696)
  • Figuration, Anschauung, Erkenntnis: Grundlinien einer Diagrammatologie, Suhrkamp Verlag AG, 2016, 361 p. (ISBN 3518297767)
  • « Anges, messagers, virus : Pour une réhabilitation de la transmission », Appareil 1, 2008 [lire en ligne]

Références

  1. « CV Prof. Dr. Dr. h. c. Sybille Krämer », sur geisteswissenschaften.fu-berlin.de (consulté le ).
  2. « Sechs neue Gesichter im DFG-Senat », sur Deutschen Forschungsgemeinschaft (DFG), (consulté le ).
  3. Karl-Eugen Kurrer, The History of the Theory of Structures. Searching for Equilibrium, Berlin, Ernst & Sohn, 2018, (ISBN 978-3-433-03229-9).
  4. [compte rendu] (de) Stephan Günzel, « Sybille Krämer: Medium, Bote, Übertragung », RKM, (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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