Sverdrup (unité)

Le sverdrup (de symbole Sv ou plus rarement S) est une unité de débit volumique. Un sverdrup représente un million de mètres cubes par seconde, ou encore un hectomètre cube par seconde. Autrement dit, 1 Sv vaut 106 m3/s.

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Sverdrup
Informations
Unité de… Débit
Symbole Sv
Conversions
1 Sv en... est égal à...
  m3/s   1 million (106)

Presque exclusivement utilisé en océanographie pour exprimer le débit des courants marins, le sverdrup est nommé en l'honneur de Harald Sverdrup, pionnier de l'océanographie physique. Il n'est pas une unité du Système international et son symbole est en conflit avec celui du sievert (Sv) ou du siemens (S).

Dans le contexte océanographique, un million de mètres cubes correspond à une tranche d'eau large de km, profonde de km et épaisse de m. Il est ainsi adapté au débit des courants marins, qui mesurent généralement quelques dizaines de kilomètres en largeur, quelques centaines de mètres en profondeur, et avancent à quelques mètres par seconde. Par exemple, un courant hypothétique large de 50 km, profond de 0,5 km et avançant à 2 m/s présenterait un débit de 50 Sv.

Ordres de grandeur

Le débit de toutes les eaux continentales vers l'océan mondial est d'environ 1,2 Sv[1].

Les courants passant le détroit de Béring ou le détroit de Gibraltar ont un débit d'environ 1 Sv.

Le Gulf Stream transporte environ 30 Sv le long des côtes de Floride, et atteint 100 Sv vers 60° O.

Le plus grand courant du monde[2], le courant circumpolaire antarctique, transporte en moyenne à travers le passage de Drake de l'ordre de 150 Sv (avec une différence de quelques dizaines de sverdrups selon les études[3],[4],[5]). Cette moyenne sur un an masque une grande variabilité temporelle : le débit de ce courant pourrait ainsi fluctuer dans l'année entre 90 et 150 Sv sur des durées de moins d'un mois[3],[6].

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sverdrup » (voir la liste des auteurs).
  1. Gary Lagerloef, Raymond Schmitt, Julian Schanze et Hsun-Ying Kao, « The Ocean and the Global Water Cycle », Oceanography, vol. 23, no 4, , p. 82–93 (DOI 10.5670/oceanog.2010.07, lire en ligne).
  2. (en) « The Antarctic Circumpolar Current », sur Ocean Surface Currents, University of Miami — Rosenstiel School of Marine and Atmospheric Science, (consulté le ).
  3. (en) T. Whitworth III et R. G. Peterson, « Volume Transport of the Antarctic Circumpolar Current from Bottom Pressure Measurements », Journal of Physical Oceanography (en), vol. 15, no 6, , p. 810–816 (ISSN 0022-3670, e-ISSN 1520-0485, DOI 10.1175/1520-0485(1985)015<0810:VTOTAC>2.0.CO;2, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  4. (en) L. A. Sommers, K. A. Donohue et K. Rosburg, « Revisiting Antarctic Circumpolar Current Transport Estimates », American Geophysical Union Fall Meeting 2014, (Bibcode 2014AGUFMED31F3486S, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  5. (en) K. A. Donohue, K. L. Tracey, D. R. Watts, M. P. Chidichimo et T. K. Chereskin, « Mean Antarctic Circumpolar Current transport measured in Drake Passage », Geophysical Research Letters, vol. 43, no 22, , p. 11760-11767 (ISSN 0094-8276, e-ISSN 1944-8007, DOI 10.1002/2016GL070319, lire en ligne [PDF], consulté le ).
  6. (en) R. G. Peterson, « On the transport of the Antarctic Circumpolar Current through Drake Passage and its relation to wind », Journal of Geophysical Research, vol. 93, no C11, , p. 13993-14004 (ISSN 0148-0227, e-ISSN 2156-2202, DOI 10.1029/JC093iC11p13993, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-François Minster, La machine-océan, Ed. Flammarion, 1997 (ISBN 2-08081427-3) p. 20

Articles connexes

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