Suzanne Gallois

Suzanne Gallois naît en 1898 à Troyes d’un père tailleur de pierres et lecteur de L’Humanité jusqu’à sa mort en 1913, et d’une mère, fille de meunier, élevée chez les sœurs[2]. Elle est élevée comme un garçon (selon son témoignage) par son père militant socialiste qui fait son éducation politique[2].

Elle est ouvrière en bonneterie à l’âge de quinze ans et fait son apprentissage de couseuse durant la Première Guerre mondiale[2]. En 1924, elle est licenciée pour avoir fait grève le Premier mai[2]. Elle adhère très tôt à la CGTU, où elle devient responsable des syndiquées[2]. En 1928, elle s’inscrit au PCF, mais défend les responsabilités féminines, qu’elle trouve peu mises en exergue, au sein des Commissions féminines du Parti[2]. Chez Devanlay-Recoing, une des plus grandes bonneteries de Troyes, elle crée un journal d’usine et mène une grève avec ses collègues femmes en 1933, se faisant licencier à la suite[2].

Elle écrit des articles à la Tribune féminine de la revue Aube ouvrière, à destination des femmes, les encourageant à se syndiquer, lors du Front Populaire[2].

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle se réfugie en Dordogne où elle fait partie de la Résistance ; son mari est arrêté en tant que militant communiste puis déporté[3].

• Le Maitron, Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, notice Suzanne Gallois.
• Helen Harden-Chenut, Les ouvrières de la République. Les bonnetières de Troyes sous la IIIe république, Rennes, PUR, 2010. (témoignage de Suzanne Gallois).
• L’Humanité, 13 mars 1930.

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