Sueur

La sueur est un liquide biologique sécrété par les glandes sudoripares lors du phénomène de transpiration qui joue un rôle important pour le contrôle de la température du corps (évacuation de 580 Kcal par litre de sueur évaporée).

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Gouttes de sueur

Histoire

Les philosophes Platon[1] et Théophraste ont écrit Sur la sueur[2], de ses causes et facteurs physiques[3].

Composition de la sueur

Soldat transpirant lors d'une compétition sportive.

La sueur contient principalement de l'eau. Elle contient aussi des minéraux, et les protéines en plus du lactate qui est une forme ionisée de l'acide lactique, et de l'urée. La composition minérale varie d'un individu à l'autre, et en fonction de l'accommodation à la chaleur, de l'exercice, de la source du stress (sport, sauna, etc.), la durée de la transpiration, et des minéraux disponibles dans le corps. Il y a souvent d'autres substances moins abondantes dans le corps qui sont présentes dans la transpiration, y compris les substances présentes sur la peau (sébum, etc.). Chez l'humain, la sueur est hyposmotique et hypotonique.

Utilité pour la santé

Outre sa fonction principale de refroidissement du corps humain qui évite que la température interne ne dépasse trop les 37 °C, ce qui endommagerait l'organisme, la sudation est utilisée dans de nombreuses médecines non conventionnelles, notamment l'Ayurveda, comme moyen de « purification » du corps. On retrouve également cette notion dans la pratique des bains de vapeur (comme les saunas) qui, en provoquant une forte sudation et une dilatation des pores cutanés (d'où sort la sueur), permettraient l'évacuation des éventuelles toxines ou corps étrangers retenus dans ces pores et auraient une fonction exfoliante. Ce bénéfice de « purification » par la sudation est remis en cause par la médecine moderne, dans la mesure où la sueur ne comporte pas de toxines [4].

Mains moites et phénomènes de transpiration excessive

Les personnes dont les paumes exsudent une sueur excessive (hyperhidrose palmaire primaire) ont pour 63 % d'entre elles plusieurs parents souffrant de la même affection, ce qui laisse penser qu'elle a une origine génétique[5].

Odeur de transpiration

Contrairement à une croyance répandue, la transpiration en elle-même est inodore[6]. L'odeur résulte en réalité du contact des substances sécrétées par des glandes situées dans le derme avec la peau. Il existe deux types de glandes sudorales, les glandes eccrines et les glandes apocrines :

  • les glandes eccrines sont réparties sur l’ensemble du corps et localisées en plus grande abondance aux paumes des mains, aux plantes des pieds et aux aisselles ;
  • les glandes apocrines prédominent dans les régions axillaires (aisselles) et génitales (prépuce, grandes lèvres et aréoles mammaires). Elles n’apparaissent qu’à l’adolescence.

La sueur émise par les glandes apocrines est riche en corps gras, la nourriture favorite des bactéries du genre Corynebacterium, lesquelles sont en grande partie responsables des odeurs de transpiration[7].

Notes et références

  1. « Platon professe que l'humidité du corps ôte à l'âme la mémoire des choses dont elle avait conscience avant d'être liée au corps. » (Galien, in Que les mœurs de l'âme sont la conséquence des tempéraments du corps, d’après le Timée de Platon)
  2. En grec ancien Περὶ ἱδρώτων
  3. Photios, Bibliothèque, notice 278
  4. http://tatoufaux.com/?Transpirer-eliminer
  5. étude de l'Université de Californie à Los Angeles, publiée par le Journal of Vascular Surgery,
  6. (en) Fredrich E, Barzantny H, Brune I, Tauch A, « Daily battle against body odor: towards the activity of the axillary microbiota », Trends Microbiol, vol. 21, no 6, , p. 305-12. (PMID 23566668, DOI 10.1016/j.tim.2013.03.002)
  7. (en) James AG, Austin CJ, Cox DS, Taylor D, Calvert R, « Microbiological and biochemical origins of human axillary odour », FEMS Microbiol Ecol, vol. 83, no 3, , p. 527-40. (PMID 23278215, DOI 10.1111/1574-6941.12054)

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Ferner S, Koszmagk R, Lehmann A, Heilmann W. « Reference values of Na(+) and Cl(-) concentrations in adult sweat » Z Erkr Atmungsorgane. 1990;175(2):70-5.

Articles connexes

Lien externe

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