Suaux

Suaux (Suaus en occitan) est une commune française, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Suaux

Château et mairie de Suaux.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes de Charente Limousine
Maire
Mandat
Olivier Perinet
2020-2026
Code postal 16260
Code commune 16375
Démographie
Population
municipale
388 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 51′ 09″ nord, 0° 30′ 25″ est
Altitude Min. 120 m
Max. 212 m
Superficie 11,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Bonnieure
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Suaux
Géolocalisation sur la carte : Charente
Suaux
Géolocalisation sur la carte : France
Suaux
Géolocalisation sur la carte : France
Suaux
Liens
Site web www.suaux.fr

    Géographie

    Localisation et accès

    Suaux est une commune située au nord-est de la Charente aux portes de la Charente limousine. Elle est située sur la route nationale 141 de Saintes à Limoges par Angoulême et elle est à 35 km au nord-est d'Angoulême.

    Elle est aussi située à km au nord-est de Chasseneuil et km au sud-ouest de Roumazières-Loubert sur cette même route, et fait partie du canton de Saint-Claud, dont elle est distante de km du chef-lieu. Le bourg de Suaux est aussi à km au nord-ouest de Montembœuf, 16 km au nord-est de La Rochefoucauld et 22 km au sud-ouest de Confolens[1].

    La commune est aussi traversée par la D 60 qui va de La Rochefoucauld à Chantrezac en direction de Confolens, qui traverse la N 141 au bourg, et la D 365 qui va du bourg vers Lussac.

    La voie ferrée Angoulême-Limoges passe aussi dans la commune, mais elle n'y a aucun arrêt. La gare la plus proche est celle de Chasseneuil ou de Roumazières, desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Limoges.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune comporte de nombreux hameaux, le plus souvent au sud du bourg ; le Pouyalet, situé sur la N 141 en direction de Fontafie fait exception. On peut citer : la Saille, le Masfoubert, la Quérillère, Brassac, la Messandière, Lage, Montpioux, etc.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est en bordure du Bassin aquitain et appartient encore à la partie calcaire de la Charente. La commune occupe un plateau recouvert par un dépôt tertiaire d'argile rouge à silex en provenance du Massif central tout proche, et on peut voir les assises datant du Jurassique inférieur dans la vallée de la Bonnieure ou son affluent qu'emprunte la voie ferrée[2],[3],[4].

    Le relief est celui d'un plateau assez élevé, d'altitude moyenne 180 m, légèrement incliné vers l'ouest. La Bonnieure a creusé une vallée dont le fond est à 120 m.

    Le point culminant d'altitude 212 m est à l'est de la commune en limite avec Genouillac.

    Hydrographie

    La commune est coupée au sud par la Bonnieure, affluent de la Charente près de Mansle, qui coule d'est en ouest. Elle prend sa source près de Roumazières, passe à Genouillac avant de traverser la commune, puis se dirige vers Chasseneuil.

    Elle reçoit sur sa rive droite la Grande Fontaine, ruisseau temporaire qui prend sa source à la Messandière et qui a creusé une vallée aussi profonde, dans laquelle passe la voie ferrée pour quitter en douceur la vallée de la Bonnieure en direction de Limoges.

    Pas d'autre cours d'eau n'est à signaler dans la commune, à cause du sous-sol calcaire. Le sol argileux permet cependant quelques petites retenues d'eau et fontaines localisées surtout en flancs de vallées.

    Climat

    Le climat est océanique aquitain, légèrement dégradé; les hivers étant plus frais et les précipitations plus nombreuses dans la partie nord-est de la Charente que dans le reste du département.

    Urbanisme

    Typologie

    Suaux est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,6 %), zones agricoles hétérogènes (29,3 %), forêts (24,1 %), terres arables (13,9 %), zones urbanisées (3,1 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est de Soellis en 1281[11].

    L'étymologie est semblable à celle de Soyaux. Elle proviendrait du bas latin sutis, qui signifie « porcherie », et suffixe -ellum[12].

    Dialecte

    La commune est dans la partie occitane de la Charente qui en occupe le tiers oriental, et le dialecte est limousin[13]. Elle se nomme Suaus en occitan[14].

    Histoire

    Des vestiges d'une villa gallo-romaine du Ier siècle situés au lieu-dit chez Michaud ont été découverts en 1962 et classés monument historique en 1973[15],[16]. Ces vestiges ont été recouverts en 1985 et le pré a retrouvé sa vocation agricole.

    L'ancienne voie romaine de Saintes à Lyon passait en effet à proximité, au sud de la vallée de la Bonnieure, à un kilomètre.

    À la fin du XVIe siècle, Jean de Volvire, fils de Philippe de Volvire, baron de Ruffec, qui a joué un rôle important dans les guerres de religion du côté des catholiques en Angoumois, était seigneur de Brassac. Il a fait reconstruire le logis de Brassac en 1610.

    Le château du Suaux fut construit en 1585 par le marquis de Chesse, ou par le chevalier Isaac de Saint-Georges selon une autre source[17].

    Sous l'Ancien Régime, Suaux faisait partie avec les paroisses de Mazerolles, Cherves, Châtelars et Rouzède de la baronnie de Manteresse, qui a appartenu à Étienne Chérade, comte de Montbron et de Marthon[18].

    Héraldique

    Blasonnement :
    D’argent au chevron de gueules accompagné de trois merlettes de sable ; à la bordure d’or.
    Commentaires : Blason de Suaux.

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Jean Dumas    
    1995 2008 Claude Rougier SE  
    2008 En cours Olivier Périnet SE Ingénieur informaticien
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2018, la commune comptait 388 habitants[Note 2], en diminution de 7,62 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    891771783884900845905968870
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    869872850882850840807772769
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    733714609564540519522512509
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    484460373367356369370409390
    2018 - - - - - - - -
    388--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 50 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,6 %, 15 à 29 ans = 15,7 %, 30 à 44 ans = 15,7 %, 45 à 59 ans = 22,7 %, plus de 60 ans = 24,3 %) ;
    • 50 % de femmes (0 à 14 ans = 17,8 %, 15 à 29 ans = 10,8 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 22,2 %, plus de 60 ans = 29,2 %).

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,8 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est égale à la population féminine.

    Pyramide des âges à Suaux en 2007 en pourcentage[23]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,1 
    9,2 
    75 à 89 ans
    13,0 
    14,6 
    60 à 74 ans
    15,1 
    22,7 
    45 à 59 ans
    22,2 
    15,7 
    30 à 44 ans
    20,0 
    15,7 
    15 à 29 ans
    10,8 
    21,6 
    0 à 14 ans
    17,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Lieux et monuments

    Le logis de Brassac fut construit par Jean de Volvire, seigneur de Brassac, vers 1610. Ce domaine passa en 1822 à la famille de James. Il fut un lieu de refuge pour la Résistance. Le logis n’est pas visible de la route et l’entrée du domaine est privée. La propriété possède un pigeonnier avec un toit à quatre pans recouvert de tuiles[17].

    Du château de Suaux construit en 1585 il reste une partie où s'est installée la mairie depuis 1878 et une partie occupée par des logements. Du XVIe siècle restent une échauguette sur la mairie, un pigeonnier à 180 boulins, des fresques et une cheminée. Les fossés et le pont-levis ont disparu[25].

    L'église Saint-Cybard qui daterait du XIIIe siècle a été restaurée et présente un chemin de croix, une tribune, une chaire, et des éclairages intérieurs[17].

    Galerie d'images

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    2. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    3. Carte du BRGM sous Géoportail
    4. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de La Rochefoucauld », sur Infoterre, (consulté le )
    5. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    7. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 125
    12. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 664.
    13. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 55
    14. (oc) Jean Urroz, « Les noms des communes en Charente occitane », (consulté le )
    15. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 196-199
    16. « Villa gallo-romaine », notice no PA00104521, base Mérimée, ministère français de la Culture
    17. Suaux sur le site du Pays Charente Limousine
    18. Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, « Une seigneurie à la belle étoile, la baronnie de Manteresse », (consulté le )
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Évolution et structure de la population à Suaux en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 117

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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