Stylophora (homalozoa)

Les Stylophora ou Stylophores (« portés par une colonne » en grec) sont un groupe d'échinodermes du Paléozoïque, connus uniquement sous forme fossile, attribué au morpho-groupe des carpoïdes, ou Homalozoaires.

« Stylophore (échinoderme) » redirige ici. Pour les autres significations, voir Stylophore (homonymie).
Cet article concerne la classe d'échinodermes (éteinte). Pour le genre de cnidaires (actuel), voir Stylophora.
Stylophora
Enoploura balanoides (dessiné par Ernst Haeckel), un Anomalocystitidae.
Classification
Règne Animalia
Infra-règne Bilateria
Division Deuterostomia
Super-embr. Ambulacraria
Embranchement Echinodermata
Sous-embr.  Homalozoa

Classe

 Stylophora
Gill (d) & Caster (d), 1960

Description et caractéristiques

Fossile de Castericystis sprinklei, un Cornuta.
Dessin d'un fossile de Corthurnocystis (Cornuta).

Il s'agit d'un groupe à l'allure encore imparfaitement comprise : on distingue un corps principal protégé par un squelette constitué de plaques dures soudées, et d'où émerge un bras nommé aulacophore, longtemps interprété comme une queue car il semble être dans l'axe bilatérien, mais plus probablement utilisé pour capter de la nourriture[1],[2]. Le corps principal n'est pas toujours symétrique (cas des Cothurnocystidae) et peut présenter deux autres appendices qui peuvent n'être que des prolongements des plaques dures du corps, ou bien avoir servi soit à fouir les fonds sableux, soit à filtrer l'eau pour capturer le plancton, soit à la respiration (cas des Cothurnocystidae et des Rhenocystidae).

Ces animaux partagent la plupart des caractéristiques des échinodermes, mis à part le plan d'organisation : celui-ci est clairement bilatérien et non pentaradiaire, ce qui a parfois fait ranger ce groupe parmi les premiers chordés. Cependant, les études les plus récentes confirment l'appartenance de ces animaux aux échinodermes, et le fait que l'aulacophore est bien un organe buccal[1],[2].

Phylogénie

La position phylogénétique et la composition de ce groupe sont encore à l'étude.

Selon BioLib (25 août 2020)[3]  :

  • ordre Cornuta Jaekel, 1901 - cornutes †
    • sous-ordre incertae sedis
      • famille Amygdalothecidae Ubaghs, 1970
      • famille Ceratocystidae Jaekel, 1901
      • famille Chauvelicystidae P. E. J. Daley, 1992
      • famille Cothurnocystidae Bather, 1913
      • famille Hanusiidae Cripps, 1991
      • famille Phyllocystidae Derstler, 1979
      • famille Scotiaecystidae Caster & Ubaghs, 1967
  • ordre Mitrata Jaekel, 1918 - mitrés †
    • sous-ordre Anomalocystitida Caster, 1952
      • famille Allanicytidiidae Caster & Gill, 1967
      • famille Anomalocystitidae Bassler, 1938
      • famille Australocystidae Caster, 1954
    • sous-ordre Lagynocystida Caster, 1952
      • famille Kirkocystidae Caster, 1952 - kirkocystids †
      • famille Lagynocystidae Jaekel, 1918
      • famille Peltocystidae Ubaghs, 1967
    • sous-ordre Mitrocystitida Caster, 1952
      • famille Mitrocystitidae Ubaghs, 1967
      • famille Paranacystidae Caster, 1954
    • sous-ordre incertae sedis
      • famille incertae sedis
        • genre Adoketocarpus Ruta & Jell, 1999
        • genre Aspidocarpus Ubaghs, 1979
        • genre Diamphidiocystis Kolata & Guensburg, 1979
        • genre Eumitrocystella Beisswenger, 1994
        • genre Jaekelocarpus Kolata, Frest & Mapes, 1991
        • genre Kopficystis Parsley, 1991
        • genre Lobocarpus Ubaghs, 1998
        • genre Ovocarpus Ubaghs, 1994
        • genre Pseudovictoriacystis Ruta & Jell, 1999
        • genre Vizcainocarpus Ruta, 1997
        • genre Yachalicystis Haude, 1995


Références taxinomiques

Bibliographie

  • (en) Bertrand Lefebvre et al., « Exceptionally preserved soft parts in fossils from the Lower Ordovician of Morocco clarify stylophoran affinities within basal deuterostomes », Geobios, (DOI 10.1016/j.geobios.2018.11.001, lire en ligne).

Notes et références

  1. « Ces fossiles étranges sont cousins des oursins », sur CNRS (consulté le ).
  2. (en) Bertrand Lefebvre, Thomas E.Guensburg, Emmanuel L. O. Martin, Rich Mooi, Elise Nardin et al., « Exceptionally preserved soft parts in fossils from the Lower Ordovician of Morocco clarify stylophoran affinities within basal deuterostomes », Geobios, vol. 52, , p. 27-36 (DOI 10.1016/j.geobios.2018.11.001, lire en ligne, consulté le ).
  3. BioLib, consulté le 25 août 2020
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