Stephen Wolfram

Stephen Wolfram (né le à Londres) est un scientifique britannique principalement connu pour son logiciel de calcul formel Mathematica, mais qui a également travaillé en physique des particules et sur les automates cellulaires.

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Biographie

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Stephen Wolfram est né le de parents réfugiés allemands, d'origine juive, émigrés en Angleterre en 1933[1],[2]. Son père, Hugo Wolfram, est romancier, et sa mère, Sybil Wolfram (en), était professeur de philosophie à l'université d'Oxford. Il est le petit-fils de la psychanalyste Kate Friedlander. Wolfram a fait ses études à Eton et au St John's College d'Oxford. Il a participé à l'écriture d'un article collectif sur la production de quarks lourds en 1978[3].

À l'âge de 20 ans, il obtient son doctorat en physique des particules à la faculté Caltech où il étudiait[4]. Les premiers travaux scientifiques de Wolfram concernent principalement le domaine de la physique des hautes énergies, en théorie quantique des champs, et en cosmologie.

En 1979, il commence la construction d'un des premiers systèmes de calcul formel modernes, exploité commercialement en 1981.

Wolfram reçoit, en 1981, le prix MacArthur[5],[6]. Vers la fin de l'année 1981, Wolfram oriente ses travaux vers la compréhension des origines de la complexité dans la nature. La première idée de Wolfram a été d'utiliser les expériences de calcul pour étudier le comportement de simples programmes informatiques, appelés automates cellulaires.

À la suite de ses travaux scientifiques dans la recherche sur les systèmes complexes, en 1986, Wolfram a fondé le premier centre de recherche et la première revue spécialisée sur les systèmes complexes. Puis, après avoir travaillé à Caltech, à l'Institute for Advanced Study de Princeton, et comme professeur de sciences physiques, de mathématiques et d'informatique à l'université de l'Illinois, Wolfram a lancé la Wolfram Research, Inc. Il a en effet commencé le développement de Mathematica, dont la première version a été publiée le .

A New Kind of Science

En 2002, il publie un livre, A New Kind of Science[7], où il expose les nombreux problèmes que soulève l'étude des automates cellulaires. Le livre présente une étude empirique des systèmes de calcul très simples. En outre, il fait valoir que, pour des raisons fondamentales, ces types de systèmes, plutôt que les mathématiques traditionnelles, sont nécessaires pour modéliser et comprendre la complexité dans la nature. La conclusion de Wolfram est que l'univers est numérique dans sa nature, et fonctionne sur les lois fondamentales qui peuvent être décrites comme des programmes simples. Il prédit que la prise en compte de cette approche par les communautés scientifiques aura une influence majeure et révolutionnaire sur la physique, la chimie et la biologie et la majorité des domaines scientifiques en général, ce qui en fait est la raison pour laquelle le livre est ainsi titré. Depuis la parution du livre en 2002, Wolfram consacre son temps à développer Mathematica et à encourager les gens à s'impliquer dans les sujets traités par A New Kind of Science à travers des keynotes, des conférences, ainsi qu'une université d'été consacrée à ce sujet.

Moteur de recherche Wolfram|Alpha

En 2002, Wolfram a aussi créé un puissant moteur de recherche intitulé WolframAlpha. Ce moteur de recherche en calcul a la capacité de répondre directement et avec précision aux questions posées par les utilisateurs. Il contient une grande bibliothèque d'algorithmes, et répond aux requêtes en utilisant la même approche décrite dans A New Kind of Science. Wolfram|Alpha est l'un des moteurs de recherche supportant Bing de Microsoft et aussi les réponses factuelles de Siri d'Apple.

En 2009, il lance le site WolframAlpha[6]. En 2009 également, et à l'occasion du lancement de ce site, il reçoit le Prix Friedrich L. Bauer.

Langage Wolfram

Le , il présente sur son blog le langage Wolfram[8], un langage multi-paradigme et de haut niveau basé sur plus de trente ans de recherche[9]. Et en , Wolfram a publié un livre titré An Elementary Introduction to the Wolfram Language, destiné aux personnes non familières du langage de programmation Wolfram et des types de calculs qu'il permet d'effectuer.

Projet de physique Wolfram

En , Wolfram a annoncé le projet de physique Wolfram dans le but de réduire et d'expliquer toutes les lois de la physique dans le cadre d'un paradigme de l'hypergraphe transformé par des règles de réécriture minimales qui obéissent à la propriété de Church-Rosser[10],[11]. Cet effort poursuit les idées qu'il a décrites à l'origine dans A New Kind of Science.

L'idée fondamentale repose sur l'exploration de la complexité émergente des systèmes abstraits de réécriture (appelés « système de substitution » sur Wolfram MathWorld), où les systèmes explorés se situent principalement à un extrême minimaliste. La plupart des exemples proviennent d'un système de réécriture sur des graphes ordonnés. Certains concepts sont illustrés par des exemples relatifs aux systèmes de réécriture de chaînes de caractères. De nombreux phénomènes de calcul obtenus dans ces systèmes présentent des analogies avec les recherches antérieures de Wolfram sur les automates cellulaires. Ce nouveau système de graphes ordonnés se prête à l'interprétation géométrique, contrairement aux automates cellulaires, et ce sont principalement ces interprétations géométriques qui fournissent un point d'entrée dans l'analogie avec la loi physique.

Wolfram affirme qu'« à partir d'un modèle extrêmement simple, nous sommes capables de reproduire la relativité restreinte, la relativité générale et les principaux résultats de la mécanique quantique ». Les physiciens ne sont généralement pas impressionnés par les affirmations de Wolfram, et affirment que les résultats de Wolfram ne sont ni quantitatifs ni arbitraires. Scott Aaronson a critiqué le modèle de Wolfram comme étant « cette sorte de philosophie infiniment flexible où, indépendamment de ce que quelqu'un a déclaré comme étant vrai en physique, il pourrait alors affirmer : « Oh, oui, vous pourriez greffer quelque chose comme cela sur notre modèle[12] » ». Les physiciens ont également critiqué la décision de Wolfram de ne pas avoir sollicité de révision par ses pairs. Le physicien Sean Carroll a déclaré : « Ne vous excitez pas trop jusqu'à ce que les autres l'examinent. La science est une affaire de collaboration, elle prend du temps, et la plupart des idées audacieuses sont fausses[13] ».

Bibliographie

Notes et références

  1. (de) « Jüdische Schriftsteller in Westfalen: Hugo Wolfram »
  2. (de) « Stephen Wolfram »
  3. (en)QCD Estimates for Heavy Particle Production sur inspirehep.net
  4. « About Stephen Wolfram », sur www.stephenwolfram.com (consulté le )
  5. (en) « Fellows List - June 1981 - MacArthur Foundation »
  6. (en) Alex Bellos, « Stephen Wolfram: Can he topple Google? », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Wolfram Science and Stephen Wolfram's 'A New Kind of Science' », sur www.wolframscience.com (consulté le )
  8. Starting to Demo the Wolfram Language, blog de Stephen Wolfram
  9. Arsene Newman, Stephen Wolfram présente le langage Wolfram, Developpez.com, 3 mars 2014
  10. (en-US) « Stephen Wolfram’s hypergraph project aims for a fundamental theory of physics », sur Science News, (consulté le )
  11. (en) « Stephen Wolfram Invites You to Solve Physics », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le )
  12. (en) Adam Becker, « Physicists Criticize Stephen Wolfram’s ‘Theory of Everything’ », sur Scientific American, (consulté le )
  13. (en-US) Ryan F. Mandelbaum, « The Trouble With Stephen Wolfram’s New 'Fundamental Theory of Physics' », sur Gizmodo, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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