Stèle de Mesha

La stèle de Mesha est une stèle de basalte découverte en 1868 et sur laquelle est gravée une inscription remontant à l'époque du roi moabite Mesha (IXe siècle av. J.-C.). Le texte de trente-quatre lignes (l'inscription la plus longue découverte jusqu'à présent pour cette époque de l'ancien Israël), est écrit en moabite. Datée de 850 av. J.-C. environ, elle relate les victoires de Mesha au cours de sa révolte contre le royaume d'Israël qu'il entreprit après la mort de son suzerain Achab.

Historique et description

Le royaume de Moab, avec la ville de Dibon.

La pierre, arrondie à son sommet, fait 124 cm de hauteur pour 71 cm de largeur et de profondeur[1]. Elle a été découverte en par le révérend Frederick Augustus Klein, missionnaire allemand à Jérusalem, sur le site de Dibon (Dhiban (en) en Jordanie). Le consul allemand Julius Petermann, le capitaine britannique Charles Warren et le chancelier français Charles Clermont-Ganneau entrent en compétition pour acquérir la stèle[2]. Constatant l'intérêt des Européens pour la stèle, les Bédouins la brisèrent en morceaux, pensant qu'elle pouvait contenir un trésor. Charles Clermont-Ganneau avait déjà réalisé un estampage de la majorité du texte, à l’exception des dernières lignes[3]. Il put par la suite reconstituer la pierre après en avoir récupéré la plupart des fragments[4]. Cet estampage, qui n'a jamais été publié, ainsi que la pierre reconstituée, publiée dans de nombreux livres et encyclopédies, sont tous deux au musée du Louvre.

Contenu

Photographie de la stèle vers 1891.

La stèle décrit :

  1. Comment le royaume de Moab a été conquis par Omri, roi d'Israël, en conséquence de la colère du Dieu Kemoch. Les victoires de Mesha sur le fils d'Omri (dont le nom n'est pas mentionné) et sur les hommes de la tribu de Gad à Ataroth, Nebo et Jehaz.
  2. Ses édifices publics, la restauration des fortifications, la construction d'un palais ainsi que de réservoirs d'eau.
  3. Ses guerres contre les Horonaim.
`-M-R-Y M-L-K Y-Š-R-'L (Omri roi d'Israël) mentionné clairement sur la stèle.
Détail du texte.

Si l'on excepte quelques légères variations, par exemple -in pour -im dans les pluriels, le langage moabite de l'inscription est identique à la forme primitive de l'hébreu. L'alphabet moabite est du type dit improprement "phénicien", forme ancienne de l'alphabet sémitique. La forme des lettres utilisées apporte des informations importantes et très intéressantes à propos de la formation de l'alphabet, ainsi que, incidemment, des arts pratiqués pendant cette période sur la terre de Moab.

Texte

Le texte, en langue Moabite, est ici transcrit en hébreu moderne :

1. אנכ. משע. בנ. כמש.. . מלכ. מאב. הד
2. יבני | אבי. מלכ. על. מאב. שלשנ. שת. ואנכ. מלכ
3. תי. אחר. אבי | ואעש. הבמת. זאת. לכמש. בקרחה | ב[נס. י]
4. שע. כי. השעני. מכל. המלכנ. וכי. הראני. בכל. שנאי | עמר
5. י. מלכ. ישראל. ויענו. את. מאב. ימנ. רבן. כי. יאנפ. כמש. באר
6. צה | ויחלפה. בנה. ויאמר. גמ. הא. אענו. את. מאב | בימי. אמר. כ[…]
7. וארא. בה. ובבתה | וישראל. אבד. אבד. עלמ. וירש. עמרי. את א[ר]
8. צ. מהדבא | וישב. בה. ימה. וחצי. ימי. בנה. ארבענ. שת. ויש
9. בה. כמש. בימי | ואבנ. את. בעלמענ. ואעש. בה. האשוח. ואבנ
10. את. קריתנ | ואש. גד. ישב. בארצ. עטרת. מעלמ. ויבנ. לה. מלכ. י
11. שראל. את. עטרת | ואלתחמ. בקר. ואחזה | ואהרג. את. כל. העמ. [מ]
12. הקר. רית. לכמש. ולמאב | ואשב. משמ. את. אראל. דודה. ואס
13. חבה. לפני. כמש. בקרית | ואשב. בה. את. אש. שרנ. ואת. אש
14. מחרת | ויאמר. לי. כמש. לכ. אחז. את. נבה. על. ישראל | וא
15. הלכ. הללה. ואלתחמ. בה. מבקע. השחרת. עד. הצהרמ | ואח
16. זה. ואהרג. כלה. שבעת. אלפנ. גברנ. ו[גר]נ | וגברת. וגר
17. ת. ורחמת | כי. לעשתר. כמש. החרמתה | ואקח. משמ. א[ת. כ]
18. לי. יהוה. ואסחב. המ. לפני. כמש | ומלכ. ישראל. בנה. את
19. יהצ. וישב. בה. בהלתחמה. בי | ויגרשה. כמש. מפני | ו
20. אקח. ממאב. מאתנ. אש. כל. רשה | ואשאה. ביהצ. ואחזה.
21. לספת. על. דיבנ | אנכ. בנתי. קרחה. חמת. היערנ. וחמת
22. העפל | ואנכ. בנתי. שעריה. ואנכ. בנתי. מגדלתה | וא
23. נכ. בנתי. בת. מלכ. ואנכ. עשתי. כלאי. האש[וח למי]נ. בקרב
24. הקר | ובר. אנ. בקרב. הקר. בקרחה. ואמר. לכל. העמ. עשו. ל
25. כמ. אש. בר. בביתה | ואנכ. כרתי. המכרתת. לקרחה. באסר
26. [י]. ישראל | אנכ. בנתי. ערער. ואנכ. עשתי. המסלת. בארננ.
27. אנכ. בנתי. בת. במת. כי. הרס. הא | אנכ. בנתי. בצר. כי. עינ
28. ----- ש. דיבנ. חמשנ. כי. כל. דיבנ. משמעת | ואנכ. מלכ
29. ת[י] ----- מאת. בקרנ. אשר. יספתי. על. הארצ | ואנכ. בנת
30. [י. את. מה]דבא. ובת. דבלתנ | ובת. בעלמענ. ואשא. שמ. את. […]
31. --------- צאנ. הארצ | וחורננ. ישב. בה. ב[ית ד]וד
32. --------- אמר. לי. כמש. רד. הלתחמ. בחורננ | וארד
33. ---------[ויש]בה. כמש. בימי. ועל[…]. משמ. עש
34. -------------- שת. שדק | וא

Traduction

« C’est moi, Mesha, fils de Kamosh(gad), roi de Moab, le Dibonite. Mon père a régné sur Moab trente ans et moi, j’ai régné après mon père. J’ai construit ce sanctuaire pour Kamosh de Qerihoh, (sanctuaire) de salut car il m’a sauvé de tous les agresseurs et il m’a fait me réjouir de tous mes ennemis.

Omri fut roi d’Israël et opprima Moab pendant de longs jours, car Kamosh était irrité contre son pays. Son fils lui succéda et lui aussi il dit : « J’opprimerai Moab ». De mes jours, il a parlé (ainsi), mais je me suis réjoui contre lui et contre sa maison. Israël a été ruiné à jamais.

Omri s’était emparé du pays de Madaba et (Israël) y demeura pendant son règne et une partie du règne de ses fils, à savoir quarante ans : mais de mon temps Kamosh l’a habité.

J’ai bâti Ba’al-Me’on et j’y fis le réservoir, et j’ai construit Qiryatan.

L’homme de Gad demeurait dans le pays d’ « Atarot depuis longtemps, et le roi d’Israël avait construit pour soi » Atarot. J’attaquai la ville et je la pris. Je tuai tout le peuple de la ville pour réjouir Kamosh et Moab. J’emportai de là l’autel de Dodoh et je le traînai devant la face de Kamosh à Qeriyot où je fis demeurer l’homme de Saron et celui de Maharot.

Et Kamosh me dit : « Va, prends Neboh sur Israël ». J’allai de nuit et je l’attaquai depuis le lever du jour jusqu’à midi. Je la pris et je tuai tout, à savoir sept mille hommes et garçons, femmes, filles et concubines parce que je les avais voués à « Ashtar-Kamosh ». J’emportai de là les vases de Yahwé et je les traînai devant la face de Kamosh.

Le roi d’Israël avait bâti Yahas et il y demeura lors de sa campagne contre moi. Kamosh le chassa de devant moi. Je pris deux cents hommes de Moab, tous ses chefs, et j’attaquai Yahas et je la pris pour l’annexer à Dibon.

J’ai construit Qerihoh, le mur du parc et celui de l’acropole, j’ai construit ses portes et ses tours. J’ai bâti le palais royal et j’ai fait les murs de revêtement du réservoir pour les eaux, au milieu de la ville. Or, il n’y avait pas de citerne à l’intérieur de la ville, à Qerihoh, et je le dis à tout le peuple : « Faites-vous chacun une citerne dans votre maison ». J’ai fait creuser les fossés (autour) de Qerihoh par les prisonniers d’Israël. J’ai construit Aro’er et j’ai fait la route de l’Arnon.

J’ai construit Bet-Bamot, car elle était détruite. J’ai construit Bosor, car elle était en ruine, avec cinquante hommes de Dibon, car tout Dibon m’était soumis. J’ai régné […] cent avec les villes que j’ai ajoutées au pays. J’ai construit […] Madaba, Bet-Diblatan et Bet-Ba’al-Me’on. J’ai élevé là […] menu bétail (?) du pays. Et Horonan où demeurait […] Et Kamosh me dit : « Descends et combats contre Horonan ». J’allai (et je combattis contre la ville et je la pris ; et) Kamosh y (demeura) sous mon règne […] de là […] C’est moi qui […] »

 Traduction du Département des Antiquités orientales du Musée du Louvre[5]

Version de la Bible

Ce texte éclaire le contexte du conflit qui opposa Moab au royaume d'Israël, et qui est relaté en des termes très différents par le Deuxième livre des Rois (II Rois 3.4-27) :

« 4. Méscha, roi de Moab, possédait des troupeaux, et il payait au roi d’Israël un tribut de cent mille agneaux et de cent mille béliers avec leur laine.

5. À la mort d’Achab, le roi de Moab se révolta contre le roi d’Israël.

6. Le roi Joram sortit alors de Samarie, et passa en revue tout Israël.

7. Il se mit en marche, et il fit dire à Josaphat, roi de Juda : Le roi de Moab s’est révolté contre moi ; veux-tu venir avec moi attaquer Moab ? Josaphat répondit : J’irai, moi comme toi, mon peuple comme ton peuple, mes chevaux comme tes chevaux.

8. Et il dit : Par quel chemin monterons-nous ? Joram dit : Par le chemin du désert d’Édom.

9.Le roi d’Israël, le roi de Juda et le roi d’Édom, partirent ; et après une marche de sept jours, ils manquèrent d’eau pour l’armée et pour les bêtes qui la suivaient.

10. Alors le roi d’Israël dit : Hélas ! l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.

11. Mais Josaphat dit : N’y a-t-il ici aucun prophète de l’Éternel, par qui nous puissions consulter l’Éternel ? L’un des serviteurs du roi d’Israël répondit : Il y a ici Élisée, fils de Schaphath, qui versait l’eau sur les mains d’Élie.

12. Et Josaphat dit : La parole de l’Éternel est avec lui. Le roi d’Israël, Josaphat et le roi d’Édom, descendirent auprès de lui.

13. Élisée dit au roi d’Israël : Qu’y a-t-il entre moi et toi ? Va vers les prophètes de ton père et vers les prophètes de ta mère. Et le roi d’Israël lui dit : Non ! car l’Éternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab.

14. Élisée dit : L’Éternel des armées, dont je suis le serviteur, est vivant ! si je n’avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais pas.

15. Maintenant, amenez-moi un joueur de harpe. Et comme le joueur de harpe jouait, la main de l’Éternel fut sur Élisée.

16. Et il dit : Ainsi parle l’Éternel : Faites dans cette vallée des fosses, des fosses !

17. Car ainsi parle l’Éternel : Vous n’apercevrez point de vent et vous ne verrez point de pluie, et cette vallée se remplira d’eau, et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail.

18. Mais cela est peu de chose aux yeux de l’Éternel. Il livrera Moab entre vos mains ;

19. vous frapperez toutes les villes fortes et toutes les villes d’élite, vous abattrez tous les bons arbres, vous boucherez toutes les sources d’eau, et vous ruinerez avec des pierres tous les meilleurs champs.

20. Or le matin, au moment de la présentation de l’offrande, voici, l’eau arriva du chemin d’Édom, et le pays fut rempli d’eau.

21. Cependant, tous les Moabites ayant appris que les rois montaient pour les attaquer, on convoqua tous ceux en âge de porter les armes et même au-dessus, et ils se tinrent sur la frontière.

22. Ils se levèrent de bon matin, et quand le soleil brilla sur les eaux, les Moabites virent en face d’eux les eaux rouges comme du sang.

23. Ils dirent : C’est du sang ! les rois ont tiré l’épée entre eux, ils se sont frappés les uns les autres ; maintenant, Moabites, au pillage !

24. Et ils marchèrent contre le camp d’Israël. Mais Israël se leva, et frappa Moab, qui prit la fuite devant eux. Ils pénétrèrent dans le pays, et frappèrent Moab.

25. Ils renversèrent les villes, ils jetèrent chacun des pierres dans tous les meilleurs champs et les en remplirent, ils bouchèrent toutes les sources d’eau, et ils abattirent tous les bons arbres ; et les frondeurs enveloppèrent et battirent Kir-Haréseth, dont on ne laissa que les pierres. »

 Traduction de Louis Segond[6]

Commentaire

La stèle de Mesha est un précieux document qui éclaire la genèse du texte biblique, dans la mesure où, outre la communauté linguistique, il existe un parallélisme frappant entre la conception de la royauté et de la divinité chez les Moabites et les conceptions que l'on retrouve dans l'Ancien Testament. Ainsi, la soumission de Moab à Israël est expliquée par la colère de Kémosh, dieu de Moab, contre son peuple. C'est Kémosh (nom du Dieu moabite que l'on connaissait par la Bible) qui inspire directement Mesha (comme YHWH, selon la Bible, inspire les prophètes). Les Moabites pratiquent également l'anathème (massacre de populations vaincues consacrées à Kémosh). On y retrouve de nombreux termes bibliques en particulier YHWH, le nom propre du Dieu d'Israël, mais aussi le nom du roi Omri fondateur de Samarie et (probablement, voir le paragraphe suivant) le nom du célèbre roi David.

Les deux textes s'accordent sur les causes du conflit qui oppose Mesha de Moab à Israel : Moab était jusque-là soumis à Israël, et se révolta à la mort d'Achab. Pour le reste, le parallèle n'est qu'illusoire. La stèle de Mesha, outre l'activité édilitaire du roi qu'ignore l'Ancien Testament, relate plusieurs campagnes militaires qui ont dû s'étendre sur plusieurs années, tandis que l'Ancien Testament ne parle que d'une unique campagne menée par une coalition d'Israël, Juda et Edom, contre Moab, au cours de laquelle fut détruite une cité (Kir-Haréseth), et qui se conclut par l'échec du siège de la ville royale de Mesha (non nommée).

Les noms de villes et autres toponymes mentionnés sur la stèle de Mesha sont conformes aux noms de lieux mentionnés dans le livre des Rois et donnent une idée de l'étendue du royaume de Moab. On y trouve Madaba, Dibon, le Nébo (villes et sites au sud d'Amman, en Jordanie). La route de l'Arnon est aujourd'hui le passage du wadi Mujib qui met en communication le plateau de Madaba et Dibon avec celui de Moab (région de Rabba et de Kérak).

Points controversés

La surface de la stèle est très érodée et beaucoup de lettres ne sont pas lues avec une certitude absolue. Bien que l'ensemble du texte ait fait l'objet d'un estampage avant sa dégradation, il y avait déjà des lacunes que les épigraphistes ont comblées avec des conjectures. C'est ainsi que, périodiquement, des spécialistes peuvent réexaminer le document et faire de nouvelles propositions.

Charles Bruston, épigraphiste et professeur de théologie à la faculté de Montauban est le premier chercheur français à en proposer une traduction.

En 1994, après avoir examiné au musée du Louvre la pierre ainsi que l'impression qui en avait été faite, l'épigraphiste André Lemaire rapporta que la ligne 31 de la stèle de Mesha contenait la phrase « la Maison de David »[7]. Lemaire dut ajouter une lettre supplémentaire pour pallier la destruction de celle-ci, cette lettre étant le « D » de David. La ligne 31 complète pouvait alors être lue « Comme pour Horonen, ils vivaient dans la maison de [D]avid » וחורננ. ישב. בה. בת[ד]וד[8]. La plupart des chercheurs confirmèrent qu'aucune autre lettre ne permettait d'apporter un autre sens possible à cette phrase. Baruch Margalit essaya une autre combinaison en incluant la lettre « M » dans l'espace manquant, ainsi que d'autres lettres à la place d'autres blancs. La lecture qui résultait de ses travaux donnait « Now Horoneyn was occupied at the en[d] of [my pre]decessor['s reign] by [Edom]ites[9]. » Cependant, les hypothèses de Margalit ne reçurent aucun soutien parmi la communauté scientifique.

En 2001, un autre chercheur français, Pierre Bordreuil, rapporte dans un essai que lui et quelques autres chercheurs ne pouvaient confirmer la lecture que Lemaire avait fait de la ligne 31, à savoir « la Maison de David »[10].

Il a été découvert plus tard une autre inscription relative à la Maison de David sur la stèle de Tel Dan, celle-ci plus récente, écrite par un roi Araméen ennemi des Moabites et relative elle aussi à une victoire. Si Lemaire a raison, il y a maintenant deux références anciennes à la dynastie de David, une sur la stèle de Mesha (milieu du IXe siècle av. J.-C.) et une autre sur la stèle de Tel Dan (entre le IXe siècle av. J.-C. et le VIIIe siècle av. J.-C.)[11],[12].

En 1998, un autre chercheur, Anson Rainey, traduit un ensemble de deux mots à la ligne 12 de la stèle, אראל. דודה, par « its Davidic altar-hearth » (son autel Davidien)[13].

Les identifications des bibliques Mesha, roi de Moab, et Omri, roi du royaume nord d'Israël, sur la stèle de Mesha, font généralement consensus parmi la communauté des chercheurs, surtout parce que ce qui est dit d'eux sur la stèle rejoint ce qui est écrit dans les chroniques bibliques des rois.

L'identification de David sur la stèle de Mesha demeure quant à elle controversée. Ce doute découle de la ligne 31, assez fragmentaire. En Europe, P. R. Davies, Thomas L. Thompson et Niels P. Lemch montrent un rejet certain de l'histoire biblique alors qu'André Lemaire, K. A. Kitchen, Jens Bruun Kofoed et d'autres chercheurs européens font exception à cette tendance.[citation nécessaire]En général, les chercheurs nord-américains et israéliens sont plus enclins à accepter l'identification du roi biblique David sur la stèle de Mesha. En revanche, cette controverse est plus présente lorsque la discussion porte sur la stèle de Tel Dan plutôt que sur la stèle de Mesha.[réf. nécessaire]

Exposition

  • Du 15 septembre au 19 octobre 2018, Paris, Collège de France, Mésha et la Bible : quand une pierre raconte l'Histoire.

Notes et références

  1. La fiche du Louvre mentionnée ci-dessous indique une hauteur de 115 cm et une largeur de 60 cm.
  2. Panneau explicatif de l'exposition Mésha et Bible. Quand une pierre raconte l'Histoire exposition au Collège de France du 15 septembre au 9 octobre 2018.
  3. (en) Bustanay Oded, « Mesha Stele », dans Fred Skolnik et Michael Berenbaum (dir.), Encyclopaedia Judaica, vol. 14, Thompson Gale et Keter Publishing House, , 2e éd.
  4. The Jewish Encyclopedia
  5. Notice no 21796, base Atlas, musée du Louvre
  6. La sainte Bible : Ancien Testament, version de Louis Segond ; Nouveau Testament, version de Hugues Oltramare (1877) sur Gallica
  7. Biblical Archaeology Review - Mai/Juin 1994, p. 30-37
  8. Les crochets [] entourent des lettres qui manquent à la suite de leurs destruction ou alors celles étant sur des fragments de la pierre qui manquent encore
  9. Baruch Margalit, Studies in NWSemitic Inscriptions, Ugarit-Forschungen 26, p. 275
  10. Pierre Bordreuil, À propos de l'inscription de Mesha : deux notes, in P. M. Michele Daviau, John W. Wevers and Michael Weigl [Eds.], The World of the Aramaeans III, p.158-167, particulièrement p.162-163 (Sheffield, Sheffield Academic Press, 2001)
  11. Time Magazine, 18 décembre 1995
  12. Pour plus de détails, lire Lawrence J. Mykytiuk, _Identifying Biblical Persons in Northwest Semitic Inscriptions of 1200–539 B.C.E._, Academia Biblica series, no. 12 (Atlanta: Society of Biblical Literature, 2004), p. 265-277
  13. Anson F. Rainey, Mesha and Syntax, in The Land That I Will Show You, edited by J. Andrew Dearman and M. Patrick Graham, Supplement Series, no 343 [Sheffield, England: Sheffield Academic Press, 2001], p.300-306)

Annexes

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (de) Franz Praetorius (1905-1906), "Zur Inschrift des Meša`", dans Zeitschrift der Deutschen Morgenländischen Gesellschaft pages 33–35; et 402.
  • (en) Dearman, J. Andrew (Ed.) (1989). Studies in the Mesha Inscription and Moab. Archaeology and Biblical Studies series, no. 2. Atlanta, Ga.: Scholars Press. (ISBN 1-55540-357-3).
  • (en) Davies, Philip R. (1992, 2e édition 1995, réimprimé en 2004). In Search of 'Ancient Israel' Edinburgh: T. & T. Clark.
  • (en) Horn, Siegfried H., "The Discovery of the Moabite Stone," in The Word of the Lord Shall Go Forth, Essays in Honor of David Noel Friedman in Celebration of His Sixtieth Birthday, (1983), Carol L. Meyers and M. O'Connor (eds.), pages 488-505.
  • Lemaire, André (1994). "'House of David' Restored in Moabite Inscription." Biblical Archaeology Review Mai/Juin, pages 30–37.
  • (en) Margalit, Baruch (1994). "Studies in NWSemitic Inscriptions," Ugarit-Forschungen 26. page 317 de sa publication annuelle qui se réfère à "la publication récente (Avril 1995) de deux fragments additionnels" d'une autre stèle, donc, le volume de 1994 a en fait été publié quelque temps après avril 1995. Pour la stèle de Mesha, voir la page 275.
  • (en) Parker, Simon B. (1997). Stories in Scripture and Inscriptions: Comparative Studies on Narratives in Northwest Semitic Inscriptions and the Hebrew Bible. New York: Oxford University Press. (ISBN 0-19-511620-8). Voir les pages 44 à 46 pour une analyse claire des inscriptions de la stèle de Mesha.
  • (en) Rainey, Anson F. (2001). "Mesha and Syntax." In J. Andrew Dearman and M. Patrick Graham (Eds.), The Land That I Will Show You, pages 300-306. Supplement Series, no. 343. Sheffield, England: Sheffield Academic Press. (ISBN 1-84127-257-4).
  • (en) Mykytiuk, Lawrence J. (2004). Identifying Biblical Persons in Northwest Semitic Inscriptions of 1200–539 B.C.E. Academia Biblica series, no. 12. Atlanta, Ga.: Society of Biblical Literature. See p. 95-110 and 265-277. (ISBN 1-58983-062-8).
  • Alain Prochiantz (dir.), Mesha et la Bible. Quand une pierre raconte l'Histoire, éd. Collège de France, 2018 (catalogue de l'exposition éponyme au Collège de France du 15 septembre au 19 octobre 2018).

Articles connexes

Liens externes

Sources

  • Portail de l’archéologie
  • Portail de la Bible
  • Portail Israël antique et Juifs dans l’Antiquité
  • Portail du musée du Louvre
  • Portail du Proche-Orient ancien
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.