Sport féminin

Le sport féminin couvre l'ensemble des pratiques sportives féminines, professionnelles, amateurs ou de loisirs. Présent dans certaines civilisations antiques comme en témoignent des vestiges archéologiques, il semble connaître une éclipse relative au cours du Moyen Âge et surtout des Temps Modernes. Il réapparaît timidement sous la forme de gymnastique au cours du XIXe siècle mais les formes sportives proprement dites ont beaucoup de difficulté à s'imposer et il faut attendre les Jeux olympiques de 1928 pour que le sport féminin fasse son apparition dans le programme olympique. Certaines disciplines sportives, notamment en compétition, connaissent une différenciation plus ou moins marquée entre femmes et hommes tandis que d'autres sports sont mixtes (équitation, double mixte au tennis ou au badminton, voile, korfbal) ou s'ouvrent progressivement à la mixité (relais mixte en biathlon aux Jeux Olympiques). Au XXIe siècle, de très grandes disparités subsistent encore souvent dans le traitement des professionnalismes sportifs masculin et féminin.

« La divine » Suzanne Lenglen.
Remise de la Coupe des Dames 1939 du rallye Monte-Carlo à Mmes Simon (G.) et Largeot (D.).

Histoire

Antiquité

Mosaïque de la Villa romaine du Casale.

En Grèce, une stricte séparation des sexes est de mise dans la société, et le sport n'échappe pas à cette règle. Les femmes peuvent ainsi pratiquer librement, mais n'ont pas accès aux compétitions masculines, pas même en tribunes. Les Jeux Héréens constituent le rassemblement sportif féminin le plus important. Une course à pied d'environ 160 mètres est la seule épreuve de ce rendez-vous sportif qui se tient au mois de septembre tous les quatre ans. Les gagnantes, classées selon des catégories d'âge, reçoivent une couronne d'olivier et une portion de la vache sacrifiée à Héra. Ces épreuves ont une importance certaine. Sappho nous indique ainsi avec fierté qu'elle fut la monitrice d'une grande championne de course à pied[1].

Seule exception à l'interdit grec concernant les Jeux masculins, la course de chars. Dans cette épreuve, c'est le propriétaire du ou des chevaux qui reçoit le titre olympique et non le cocher. C'est toujours le cas aujourd'hui dans les courses hippiques. Ainsi, il était possible à une femme propriétaire de chevaux d'aligner un attelage aux Jeux masculins et de remporter un titre. C'est notamment le cas de Bilistiche de Macédoine qui est couronnée en 268 avant notre ère dans l'épreuve des biges (chars à deux chevaux) ou de la fille d'Agésilas II (396 avant notre ère et 392 avant notre ère).

À Rome, la présence des femmes en tribunes ne pose aucun problème. Elles peinent toutefois à entrer en lice dans les épreuves sportives masculines. Pas de femmes auriges (conducteur de chars), notamment. En revanche, on notera l'existence de rares cas de femmes gladiatrices, mais il est vrai que la gladiature n'est pas considérée comme un sport par les Romains mais comme un spectacle. La pratique sportive des romaines est toutefois attestée par des textes et des mosaïques, les jeunes filles au bikini de la villa romaine du Casale près de la Piazza Armerina (Sicile, Italie) au premier chef. Il s'agit essentiellement de sports loisirs et non de compétition.

En Orient

Du Moyen Âge au XVIIIe siècle en Occident

Femmes armées sur des chevaux de guerre.

La pratique sportive féminine reste limitée au Moyen Âge en Occident. Outre l'équitation, on trouve toutefois quelques rares traces de sportives en jeu de paume comme Margot la Hennuyère (née vers 1427) ou Anne de Beaujeu, future régente de France sous le nom d'Anne de France (1461-1522)[2]. Le concept même de loisirs (de sport) est difficilement compatible avec la place de la femme dans la société médiévale[3].

Des études montrent que certaines femmes semblent s'entraîner et combattre dans les tournois médiévaux mais les représentations de Frauentournier (tournoi de femme) mettant en scène des chevaliers déguisés en femmes[4] peuvent induire en erreur.

XIXe siècle

Le guide Christian Almer (1826–1898), son fils Ulrich Almer (1849–1940), l'alpiniste Margaret Claudia Brevoort (1825–1876), le chien Tschingel et William Auguste Coolidge (1850–1926).

La publication à Londres en 1820 du premier traité de gymnastique féminine marque le coup d'envoi d'un siècle qui est celui de nombreuses premières en matière de sport féminin, notamment dans l'aéronautique et l'alpinisme où les femmes rompent avec le modèle de l'« excursionnisme féminin » qui laissait les prouesses physiques aux hommes pratiquant un « excursionnisme cultivé » et aux bourgeois éclairés et aristocrates l'« alpinisme sans prétention » à but uniquement touristique[5]. Inévitablement, cela donne lieu à de très virulentes réactions de certains conservateurs : « la confusion des sexes est la Grande Peur de l'homme de l'an 1880 »[6]. Ce mouvement d'hostilité au sport féminin né au cours du XIXe siècle se poursuit au début du siècle suivant. En France, comme pour les hommes, les établissements d’éducation féminine font une place de plus en plus large aux exercices physiques au cours de la Restauration et du second Empire : le succès de l’ouvrage de Clias Callisthénie pour les jeunes filles en témoigne[7]. Et la Troisième République encourage le développement de la gymnastique chez les jeunes filles afin de donner aux hommes républicains des compagnes républicaines[8].

Pratiques sportives de classes sociales favorisées, elles sont plutôt mixtes (tennis, équitation) dans la noblesse alors qu'elles sont plutôt réalisées séparément (natation, gymnastique) dans la bourgeoisie intellectuelle et d'affaires[9]. Le développement du sport stricto sensu est cependant plus laborieux : les femmes ont beaucoup de mal à trouver place à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA) créée en 1887.

Football (soccer)

L'équipe de football féminin de North London (Londres Nord), le 23 mars 1895.

Hockey sur glace

Basket-ball

L'équipe de basket du Smith College (États-Unis) en 1902.

Aux États-Unis, sous l'impulsion des entraîneuses d'éducation physique Clara Gregory Baer et Senda Berenson Abbott, le basket-ball est adapté à la pratique féminine[10]. En 1892, peu après l'invention du sport par James Naismith, les premiers matchs entre femmes sont disputés avec des règles modifiées : il est interdit d'arracher le ballon à l'adversaire ou de dribbler au sol plus de trois fois, afin de ne pas « développer une tendance à la nervosité et perdre la grâce, la dignité et l'estime de soi »[11]. En 1895, Clara Gregory Baer publie le premier recueil des règles du basket-ball féminin, alors appelé basquette. Les règles de Berenson sont publiées pour la première fois en 1899, et celle-ci réalise la première édition du Women's Basketball Guide d'Albert Spalding en 1901[12]. La pratique féminine est alors très mal considérée : devant le développement du sport dans les lycées, de nombreuses études tentent de prouver les effets du basket-ball sur la moralité des jeunes filles et prônent son interdiction[13]. Les joueuses portent le corset ainsi que de longues robes, qui les font fréquemment trébucher[13]. Le tir devait être effectué à une seule main : tirer à deux mains était jugé disgracieux car il mettait la poitrine en avant[13].

XXe – XXIe siècle : vers la parité

« Sports en extérieur pour les femmes », 1906 : tennis et golf.
La joueuse de tennis anglaise Charlotte Cooper, première médaille d'or féminine aux Jeux Olympiques de 1900.
Randonnée en montagne, autour de 1910.

Ce sont les Jeux olympiques de 1900 tenus à Paris qui voient l'entrée en lice des premières femmes, six parmi les 1 066 athlètes, uniquement dans le tennis et le golf[14]. En France, à la même époque les premières sections féminines de gymnastique apparaissent à Paris, Valenciennes, Le Havres puis Lyon un peu plus tard. L’Union française de gymnastique féminine (UFGF) les fédère lors d'une assemblée tenue à Lyon le et celle-ci est déclarée à la préfecture du Rhône le 21 novembre[15]. Sous la présidence masculine de Monsieur Podestat (puis Amy à partir de 1921) elle comptabilise 80 associations affiliées en 1914[16].

La championne de natation Annette Kellerman dans les années 1900, avec un maillot de bain de sa conception.

Des femmes pratiquent la natation, dont Annette Kellerman, qui est également à l'origine du maillot de bain une pièce moderne en 1905[17]. La Grande Guerre signe l'émancipation des femmes et favorise l'éclosion de leur sport comme en atteste le premier match de football féminin disputé en France le [18]. Toutefois, ce développement s'accompagne très vite de mesures d'interdiction qui provoquent un arrêt de la pratique du football : interdiction des terrains de football aux femmes en Angleterre, interdiction totale en France. Le sport féminin proprement dit se développe au sein de l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA)[19] alors qu'à la fin de l'année 1916 deux associations parisiennes, Femina Sports et Académia, fondent une fédération dissidente destinée clairement à contrebalancer l'influence de l'UFGF : la Fédération des sociétés féminines sportives françaises (FSFSF)[20]. Celle-ci est déclarée officiellement le 18 janvier 1918 et Alice Milliat[21] en devient présidente l'année suivante. Le sport catholique féminin s'organise également à partir de 1919 et Marie-Thérèse Eyquem en devient une des grandes figures.

De son côté, Pierre de Coubertin est peu enclin à accueillir les femmes aux Jeux olympiques : « Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs » car « une olympiade femelle est impensable, elle serait impraticable ... »[22]. Cette position s'appuie alors sur les réserves de la Faculté quant aux effets de l'effort violent sur la physiologie féminine : « ... peu importe la force de la sportive, son organisme n'est pas fait pour supporter certains chocs ». En 1922 l'éminent docteur Boigey rappelle encore que : « La femme n'est pas faite pour lutter mais pour procréer »[23]. Les anthropologues, médecins ou philosophes reconnaissent que les femmes peuvent être admises dans une activité sportive que lorsque celle-ci met en évidence leur grâce afin de pouvoir plaire à leur futur mari ou favorise leur fécondité[9]. Des injonctions normatives leur sont imposées, notamment au niveau de leur tenue morale et de leur costume. Ainsi, le port du pantalon par une femme est permis en gymnastique mais la jupe reste obligatoire pour les sports féminins qui se pratiquent dans un lieu public (vélo, sport équestre)[24]. Malgré cela, les femmes sont progressivement admises aux Jeux olympiques dans des sports de démonstration : boxe féminine aux Jeux olympiques d'été de 1904, natation et tennis aux JO de 1908 et de 1912, athlétisme et gymnastique aux JO de 1924[25].

Alice Milliat, sportive française et cofondatrice et présidente de la Fédération des sociétés féminines sportives de France, ici pratiquant l'aviron, vers 1913.

1921 est l'année de tous les changements. Les sections féminines qui participent depuis 1917 aux compétitions d'athlétisme de l'USFSA en cours de dissolution se regroupent quelque temps au sein d'une éphémère Fédération féminine française des sports athlétiques (FFFSA) avant de fusionner avec l'UFGF au sein d'une Fédération féminine française de gymnastique et sports (FFFGS) qui devient dans l'année même Fédération féminine française de gymnastique et d'éducation physique (FFFGEP)[19] alors que la FSFSF poursuit son propre chemin sous le sigle simplifié de Fédération féminine sportive de France (FFSF)[26].

La première moitié du XXe siècle est marquée par une grande réserve des autorités sportives, politiques et médicales vis-à-vis du développement du sport féminin. Malgré cette campagne de dénigrement systématique parfois machiste, certaines championnes parviennent à exister médiatiquement telles la joueuse française de tennis Suzanne Lenglen et la très controversée Violette Morris dans les années 1920 ou l'américaine omnisports Mildred Didrickson Zaharias à partir des années 1930 et l'action d'Alice Milliat, entre autres, aboutit à la pleine reconnaissance du sport féminin lors des Jeux olympiques d'été de 1928. Cela se traduit par une augmentation constante de la proportion des femmes aux olympiades qui passent de 2 % du total des athlètes en 1912 à 30 % en 1992[27].

Durant les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992, l'épreuve de skeet mixte (tir sportif) voit la victoire de la chinoise Zhang Shan, première femme à remporter une compétition de tir mixte aux Jeux. Cependant, ces Jeux Olympiques sont également les derniers qui accueillent une épreuve de tir mixte[28],[29].

En 2001, une femme, Jutta Kleinschmidt, remporte le Paris-Dakar, mythique rallye-raid automobile[30],[29].

Il faut attendre les Jeux olympiques d'hiver de 2014 à Sotchi pour voir les femmes admises au concours olympique de saut à ski, 90 ans après le premier concours olympique masculin à Chamonix en 1924.

Spécificités

Championnat du monde de lutte féminine, 2008.

Les compétitions sportives sont parfois adaptées à la morphologie et aux capacités féminines. Par exemple au tennis les matchs sont joués en général en deux sets gagnants au lieu de trois. En 110 mètres haies les barres sont 15 centimètres en dessous de celles des hommes. En basket-ball féminin et en handball le ballon est d'une plus petite taille. La gymnastique artistique est très différente entre sa version masculine et féminine, les agrès n'étant pas les mêmes (sauf le saut à cheval et le sol). Au lancer du poids, du javelot, du disque ou du marteau le projectile utilisé est plus léger. En tir sportif les épreuves disponibles sont moins nombreuses et différenciées entre femme et hommes au nombre de coups ou de cibles.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Arnaud et Thierry Terret, Histoire du sport féminin, 2 tomes, Paris, L'Harmattan, , 505 p. (ISBN 2-7384-4297-8 et 2296319734, notice BnF no FRBNF36156044, lire en ligne)
  • Raymond Barrull, Les étapes de la gymnastique au sol et aux agrès en France et dans le monde, Paris, Fédération française de gymnastique, , 693 p. (ISBN 978-2-9500603-0-3)
  • Claude Piard, Éducation physique et sport : petit manuel d'histoire élémentaire, Paris, L’Harmattan, , 123 p. (ISBN 2-7475-1744-6, notice BnF no FRBNF37716034).
  • Yvon Tranvouez, Sport, culture et religion, les patronages catholiques (1898-1998), Brest, Presses de l’université de Bretagne occidentale, , 383 p. (ISBN 2-901737-39-0, notice BnF no FRBNF37084091)
  • Laurent Guido et Gianni Haver, Images de la femme sportive aux XIXe et XXe siècles, Chêne-Bourg, Georg, 2003
  • Françoise et Serge Laget, Jean-Paul Mazot, Le grand livre du sport féminin, Belleville-sur-Saône, FMT éditions, , 528 p. (ISBN 2-903837-01-5, notice BnF no FRBNF35610448)
  • Marie-Cécile Naves, Le sport, outil d’émancipation des filles et des femmes à travers le monde, Sport et Citoyenneté, 2019
  • Assia Hamdi, Joue-la comme Megan : Le marathon des sportives pour l'égalité, Marabout, , 208 p. (ISBN 978-2-5011575-5-1)[31],[32]

Articles connexes


Notes et références

  1. Sappho, frag. 66, citée par Violaine Vanoyeke, La naissance des Jeux Olympiques et le sport dans l'Antiquité, Paris, Les Belles Lettres, 1992, p. 31.
  2. Jean-Michel Mehl, Les jeux au royaume de France du XIIIe au début du XVIe siècle, Paris, Fayard, , p. 216.
  3. Bernard Merdrignac, « Le deuxième sexe », dans Le sport au Moyen Âge, Presses Universitaires de Rennes, , 120-125 p..
  4. (en) Allen Guttmann, Sports : The First Five Millennia, Univ. of Massachusetts Press, , p. 55.
  5. Cécile Ottogalli-Mazzacavallo, Femmes et alpinisme. Un genre de compromis 1874-1919, Éditions L'Harmattan, , p. 292.
  6. « Les femmes qui parlent », L'Echo, 23 mai 1886, cité par Bruno Dumons, Gilles Pollet et Muriel Berjat, Naissance du sport moderne, Lyon, La Manufacture, 1987, p.186.
  7. Claude Piard 2001, p. 69.
  8. Yvon Tranvouez 1999, p. 228.
  9. Emmanuel Laurentin, « Sport féminin » dans l'émission La Fabrique de l'histoire sur France Culture, 28 novembre 2013.
  10. (en) Sally Jenkins, « History of Women's Basketball », sur WNBA (consulté le ).
  11. (en) Sally Jenkins, « History of Women's Basketball », sur WNBA (consulté le ).
  12. (en) « Senda Berenson Papers, 1875-1996 », sur clio.fivecolleges.edu (consulté le ).
  13. (en) Sally Jenkins, « History of Women's Basketball », sur WNBA (consulté le ).
  14. Michel Pautot, Le sport spectacle. Les coulisses du sport business, Éditions L'Harmattan, (lire en ligne), p. 65.
  15. Raymond Barrull 1984, p. 235.
  16. Raymond Barrull 1984, p. 244.
  17. (en) Digital Transformation Agency, « Annette Kellerman – the modern swimmer for modern women | australia.gov.au », sur www.australia.gov.au (consulté le )
  18. Laurence Prudhomme-Poncet, Histoire du football féminin au XXe siècle, Paris, L'Harmattan, , 295 p. (ISBN 2-7475-4730-2, lire en ligne), p. 36.
  19. Raymond Barrull 1984, p. 246.
  20. Raymond Barrull 1984, p. 243.
  21. « Biographie d'Alice Milliat » [PDF], sur Ministère de la jeunesse et des sports.
  22. Pierre de Coubertin, Pédagogie sportive, 1922.
  23. Florence Carpentier, Le sport est-il éducatif, Rouen, , p. 146.
  24. Muriel Barbier et Shazia Boucher, Les Dessous Féminins, Parkstone International, , p. 136.
  25. Fernand Landry, Marc Landry et Magdeleine Yerlès, Sport, the Third Millennium, Presses Université Laval, , p. 364.
  26. Raymond Barrull 1984, p. 247.
  27. Michel Pautot, op. cité, p.66.
  28. Rémi Pietton, « Le tir », Francetvsport, (lire en ligne, consulté le )
  29. « Cours : Histoire du sport (6’58) », sur matilda.education (consulté le )
  30. « RFI - La première victoire d'une femme », sur www1.rfi.fr (consulté le )
  31. Omnisports. Assia Hamdi : « Le marathon des sportives pour l’égalité », letelegramme.fr, entretien publié le 13 juin 2021.
  32. « Le mouvement #MeToo a été un déclic mais les sportives doivent être accompagnées" pour Assia Hamdi, auteure de "Joue-la comme Megan », francetvinfo.fr, 9 juin 2021, entretien réalisé par Clément Pons.
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