Sonate pour piano no 1 de Brahms

La sonate pour piano no 1 en do majeur de Johannes Brahms, opus 1, fut écrite à Hambourg en 1853, et publiée la même année. Même s'il s'agit du premier opus publié, Brahms avait déjà composé antérieurement une autre sonate pour piano — numérotée comme la deuxième — en , ainsi que deux autres, mais détruites par son auteur à cause de l'avis des critiques (Brahms était alors vu comme un deuxième Mozart). Brahms choisit cependant cette sonate de 1853 pour inaugurer son catalogue, la pensant de meilleure facture. Les deux pièces furent proposées à l'éditeur Breitkopf & Härtel, avec une lettre de recommandation signée par Robert Schumann. Schumann avait déjà acclamé Brahms avec enthousiasme de par le passé, et cette sonate témoigne d'un effort nouveau quant à la technique et la caractère dramatique qui en exalte. La sonate est dédiée à Joseph Joachim.

Sonate pour piano no 1
en do majeur
Opus 1

Johannes Brahms, en 1853

Genre Sonate pour piano
Nb. de mouvements 4
Musique Johannes Brahms
Effectif Piano
Durée approximative 25 minutes env.
Dates de composition
Dédicataire Joseph Joachim
Interprètes

L'œuvre est en quatre mouvements :

La structure de la sonate obéit ainsi à la structure romantique. Le premier mouvement est de forme sonate, et dont l'exposition est répétée. L'ouverture puissante du premier thème ressemble à celle de la sonate pour piano no 29 (Hammerklavier) de Beethoven, mais se rapproche également de la Wanderer-Fantasie de Franz Schubert. Le second mouvement est de type thème et variations, inspiré par la chanson Verstohlen geht der Mond auf (Furtivement la lune se lève) et tirée du folklore allemand. Brahms réécrira ce morceau pour chœur féminin en 1859 (WoO 38/20). Le troisième mouvement est un scherzo et trio. Le quatrième est un rondo ample, très énergique, et dont le thème principal, dérivé de celui du premier mouvement, subit des variations à chaque nouvelle apparition.

Par cette œuvre, Brahms, âgé de seulement vingt ans[1] lors de sa composition mais déjà perfectionniste, effectue une démonstration de son talent pour le développement thématique et de sa connaissance sans faille de la forme sonate romantique.

Discographie

Notes et références

  1. Johannes Brahms, par Stéphane Barsacq et Hélène Grimaud, éd. Actes Sud, 2008.

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