Sonate K. 193

La sonate K. 193 (F.145/L.142) en mi bémol majeur est une œuvre pour clavier du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Sonate K.193
mi bémol majeur
, Allegro, 112 mes.
K.192K.193 → K.194
L.141L.142 → L.143
P.253P.254 → P.255
F.144F.145 → F.146
II 21 ← Venise II 22 → II 23
IV 16 ← Parme IV 17 → IV 18

Présentation

La sonate K. 193 en mi bémol majeur, liée à la sonate précédente, est notée Allegro dans le manuscrit de Parme, mais sans indication pour celui de Venise, tout comme sa consœur[1]. Après une sage sonate de style galant, il s'agit d'une des pièces parmi les plus étonnantes − voire modernistes − que Scarlatti ait jamais écrites. Comme dans certaines musiques de Bartók, deux cents ans plus tard, les harmonies sont mystérieuses et agitées, semblant figées dans le temps[2].

« L'ouverture commence par une danse légère et coquette, puis elle prend soudain un caractère de sanglots et de supplications qui alternent avec les accents nonchalants du début », écrit Wanda Landowska[3].


Début de la sonate en si bémol majeur K. 193, de Domenico Scarlatti.

Manuscrits

Les sources principales sont le numéro 22 du volume II (Ms. 9773) de Venise (1749) et Parme IV 17 (Ms. A. G. 31409)[4].

Interprètes

La sonate K. 193 est interprétée par les pianistes suivants : Kathleen Long (1950, Decca), Clara Haskil (Philips ; 1950, DG/Westminster et concert 1953), Sándor Falvai (1969, Hungaroton), Anne Queffélec (1970, Erato), Christian Zacharias (1984, EMI), Fou Ts'ong (1984, Meridian), Alexis Weissenberg (1985, DG), Peter Katin (1985, Claudio Records), Agnès Gillieron (Calliope), Racha Arodaky (2007, Zig-Zag Territoires), Gerda Struhal (2007, Naxos, vol. 12), Olivier Cavé (2008, Æon), Carlo Grante (vol. 1) et Michelangelo Carbonara (2010, Brilliant Classics). Au clavecin, elle est défendue par Wanda Landowska (1934), Scott Ross (1985, Erato), Gustav Leonhardt (1978, Séon/Sony), Richard Lester (2001, Nimbus, vol. 1), Emilia Fadini (Stradivarius), Skip Sempé (2007, Paradizo). Johannes Maria Bogner l'a enregistrée sur un clavicorde Thomas Vincent Glück d'après Cristofori (2015, Colophon/Fra Bernardo) et Teodoro Anzellotti à l'accordéon (2001, Winter & Winter).

Notes et références

  1. Chambure 1985, p. 194.
  2. Grante 2009, p. 20.
  3. (en) Christopher Hail, « Catalogue » (version du 14 septembre 2014 sur l'Internet Archive)[PDF] p. 181.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 464.

Sources

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