Sommevoire

Sommevoire est une commune française située dans le département de la Haute-Marne, en région Grand Est.

Sommevoire

Carte postale du village vers 1910.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Saint-Dizier
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dizier Der et Blaise
Maire
Mandat
Hubert Descharmes
2020-2026
Code postal 52220
Code commune 52479
Démographie
Gentilé Sommevigériens
Population
municipale
678 hab. (2018 )
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 24′ 44″ nord, 4° 50′ 33″ est
Altitude 145 m
Min. 139 m
Max. 235 m
Superficie 32,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Wassy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sommevoire
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
Sommevoire
Géolocalisation sur la carte : France
Sommevoire
Géolocalisation sur la carte : France
Sommevoire

    Géographie

    Sommevoire est un village situé dans une « cuve » qui se termine avec la côte de la Vigne-au-Loup.

    Localisation

    Hydrographie

    La Voire, la rivière Vivoire, le ruisseau de Martin-Champ... sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Sommevoire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), forêts (32 %), prairies (16,5 %), zones urbanisées (2,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom de Baubiac[8].

    Histoire

    Silex du paléolithique moyen au Musée municipal de Saint-Dizier.

    Une trace de présence romaine a été prouvée par la découverte du trésor monétaire[9] au Ravin de Brandonval en 1770, il y avait deux cent soixante pièces : Auguste, Tibère, Marc-Aurèle... Deux pièces près de la fontaine qui était d'Antonin le Pieux en 1802. Mais aussi des restes de canalisation romaine au Marchat et d'autre vestiges de construction au Sables-Noirs[10].
    Sommevoire a été la propriété des moines de Montier-en-Der. La ville comprend deux paroisses : Notre-Dame et Saint-Pierre.

    En 1972, la commune, alors peuplée de 747 habitants[11], a absorbé celle voisine de Rozières elle-même peuplée de 161 habitants[11],[8].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 2014 Christian Adam PS  
    2014 En cours Hubert Descharmes    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 678 habitants[Note 2], en diminution de 6,87 % par rapport à 2013 (Haute-Marne : −4,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0221 0699961 0149549971 0341 1741 171
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1701 2571 3141 2741 2561 2041 1061 1751 189
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 1211 0651 023840864860821756782
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    807747850804792776763743716
    2018 - - - - - - - -
    678--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La fonderie GHM a son siège sur la commune, c'est une entreprise du patrimoine vivant.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    Sommevoire possède la particularité d'avoir deux églises.

    Patrimoine industriel

    • Le village possède également un lieu dans lequel sont entreposés des modèles de statues réalisées à la fonderie de Sommevoire. Ce lieu est nommé le « Paradis » et il peut être visité.
    Dans le Paradis sont compris le colombier (qui peut être loué) ainsi que deux granges pour les différents modèles. À l'arrière existe un petit jardin avec un futur bassin. Là-bas sont entrepris des travaux de rénovation par les jeunes de Sommevoire qui souhaitent s'y inscrire et sont dirigés par M. Thil. Il y a une cour à l'intérieur du monument dont une partie a déjà été dévastée par l'usure du vent et celle du temps. L'association « Les compagnons de Saint-Pierre » essaie de préserver ce site.
    • Fonderie GHM (Générale Hydraulique et Mécanique)[21]. Autrefois fonderie Durenne, là étaient coulées un grand nombre de statues expédiées dans de nombreux pays. Aujourd'hui, GHM fabrique essentiellement du mobilier urbain et reçoit des commandes pour des statues, des fontaines telles les fontaines Wallace à Paris. Dans cette usine, travaillent environ 400 employés.

    Patrimoine hospitalier

    Devenu veuf, Gérard de Hault fonde un hôpital à Sommevoire au milieu du XVIe siècle, le dotant de revenus lui garantissant une autonomie de gestion. Il réserve à sa descendance masculine le droit de nomination du chapelain de cet hôpital. C'est ainsi que nous saurons que sa descendance masculine s'est éteinte durant le XVIIe siècle. Les chapelains ultérieurs sont choisis au sein d'une autre famille de Hault présente conjointement à Sommevoire. Cet hôpital rural est transformé à la fin du XXe siècle en maison de retraite. Une plaque de fonte apposée sur une tour de l'hôpital commémore cette vénérable fondation.

    Personnalités liées à la commune

    • L'imprimeur Nicolas Jenson, actif à Venise de 1470 à 1480, est né vers 1420 à Sommevoire.
    • Gérard de Hault. Marchand de grain à Sommevoire. Il sera chef du gobelet de Marie Stuart, c'est-à-dire chargé de distribuer les aumônes personnelles de la reine. Veuf, il fonde un hôpital à Sommevoire, près du portail de l'église paroissiale Notre-Dame. Celui-ci subsiste de nos jours sous la forme d'une maison de retraite. Sa descendance masculine s'éteint au milieu du XVIIe siècle à Chaumont-en-Bassigny. Un manuscrit du XVIIIe siècle (fonds Laloy) assigne faussement à ses ancêtres une origine albigeoise et une descendance à Montier-en-Der.

    Les porteurs ultérieurs du patronyme aux XVIIIe et XIXe siècles sont issus d'un autre lignage de Hault présent à Sommevoire au XVIe siècle[22]. Une branche ira à Joinville exercer le métier de tanneurs ; une autre s'établit à Saint-Dizier, y passant de l'état de maître des Eaux et Forêts à celui d'industriel de la métallurgie. Cette seconde famille s'éteint à la fin du XIXe siècle, mais le patronyme est relevé par le sénateur Robert et sa descendance.

    • Nicolas de Hault. Fils de Gérard de Hault, il est successivement marchand à Sommevoire puis à Sens du chef de son mariage avec Colombe Perret, fille du maire de Sens Claude Perret (industriel du papier et investisseur dans l'imprimerie vers 1550)[23]. Il vient s'établir lors d'un second mariage avec Anne Bazin à Troyes. Il devient maire de cette grande ville et y défend les intérêts de la cause catholique durant la seconde moitié des guerres de Religion. Trésorier des fortifications de Champagne. Ligueur. Lors de la reddition finale de la ville, Henri de Navarre exige son exil[24].
    • La famille Herbin[25]. Arrivée de Thilleux au début du XVIIe siècle, elle fournit des laboureurs, des étapiers, des marchands et des drapiers à Sommevoire. Durant le Consulat, un fils va s'établir à Bar-sur-Aube et un autre à Troyes. Les descendants du Troyen deviennent négociants puis industriels en bonneterie. À Troyes, les Herbin se hissent au sommet des industriels locaux, assumant la présidence de la Chambre de Commerce quand la ville devient la capitale mondiale de la bonneterie. Leur entreprise passe pour être la plus ancienne maison de bonneterie de la ville (reprise d'une entreprise fondée au XVIIIe siècle ?). L'usine est installée entre la gare et l'accès de Sainte-Savine. Le Conseil de Prud'hommes de Troyes est installé dans le pavillon d'une des filles de la famille. Les fils sont envoyés ouvrir des commerces à Strasbourg (un descendant est tué place Kléber en 1870), Metz, Bar-le-Duc, Tournai, etc. Un peu plus tard, deux fils Herbin partent vers 1885 se fixer en Argentine. Des descendants présideront momentanément la Banque nationale d'Argentine et sont à l'origine du plan d'urbanisation moderne de Buenos-Aires. Les usines de Troyes brûlent en 1940. Elles sont reconstruites en banlieue et perdurent jusque la grande crise textile des années 1970.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la tour d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, d'où sort une source aussi d'argent, ladite tour surmontée d'une étoile d'or.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Sommevoire », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    9. Emile Jolibois, La Haute-Marne ancienne et moderne, Chaumont, 1858, p. 513.
    10. R. Colson & G. Drioux, Sondages sites gallo-romain à Sommevoire, Rev. Musées no 23, 1929, p. 148.
    11. Recensement de 1968.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. Photos de la restauration des charpentes en 1980 sur le site BLC Centre.
    17. Article de journal daté du 7 août 1980 traitant de la restauration de la charpente reference BLC Centre.
    18. Site officiel de l'association de Saint-Pierre.
    19. « L'église Saint-Pierre », notice no PA00079244, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. « L'église Notre-Dame », notice no PA00079243, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. « Haut fourneau, Fonderie, Usine de Chaudronnerie », notice no IA00070363, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    22. Étienne Meunier. La famille de Hault. État des recherches déposé à la bibliothèque municipale de Sommevoire
    23. Étienne Meunier. Parcheminiers et papetiers du Sénonais. Bulletin no 12, Association des Amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 1998
    24. Henri de La Perrière. Nicolas de Hault, maire de Troyes (1588-1592). Ses origines, sa parenté, sa descendance. Bulletin de la Société académique de l'Aube, 1927
    25. Étienne Meunier. La famille Herbin. État des recherches déposé à la bibliothèque municipale de Sommevoire
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