Sociopathie

Sociopathie (du latin socius : "compagnon, camarade" et du grec ancien páthos (πάθος) "souffrance") est un terme américain de psychiatrie[réf. nécessaire] désignant un trouble de santé mentale influençant principalement le comportement social de la personne atteinte.

Pour les articles homonymes, voir Sociopathie (homonymie).

Le terme est utilisé pour la première fois en 1909 par Karl Birnbaum[Où ?] mais ne fut popularisé que dans les années 1930 par George Partridge[Où ?]. La signification actuelle du terme sociopathe se rapporte :

  • soit aux personnes psychopathes, qui ne sont pas capables, ou qui sont seulement partiellement capables de ressentir de l'empathie, qui ont du mal à se mettre à la place des autres ou à se rendre compte des conséquences de leurs actions ;
  • soit à des personnes qui se différencient des psychopathes et qui sont donc, entre autres, capables d'empathie (fonctionnelle) mais ont un comportement antisocial[1],[2],[3].

Classification

Les définitions et critères sont très variables selon les différentes écoles de psychiatrie. Dans certaines d'entre elles, le terme n'est pas du tout utilisé[réf. nécessaire]. On[Qui ?] préfère de nos jours le terme de trouble de la personnalité antisociale (parfois confondu avec des termes obsolètes comme les troubles de la personnalité amorale, asociale ou psychopathe)[4],[5],[6].

Trouble de la personnalité antisociale

Le trouble de la personnalité antisociale est reconnu comme une divergence entre le comportement et les normes sociales.[réf. nécessaire] Parmi ses caractéristiques typiques, on[Qui ?] trouve[Où ?] :

  • Incapacité ou manque de volonté à se mettre à la place des autres et à éprouver de l'empathie (empathie authentique)
  • Incapacité à prendre la responsabilité de ses actes, clair rejet et non-respect de l'ensemble des obligations, règles et normes sociales,
  • Incapacité à maintenir une relation à long terme tout en n'ayant aucun problème à en entamer de nouvelles,
  • Faible tolérance à la frustration, inclinaison à des comportements violents et agressifs,
  • Incapacité à ressentir de la culpabilité,
  • Incapacité à apprendre des expériences sociales.

On[Qui ?] peut aussi citer une irritabilité ou une impulsivité continuelle, se développant pendant ou après l'enfance[réf. nécessaire].

Nouvelle signification

Le terme sociopathe ou sociopathie a gagné en d'importance et a attiré l'attention en 1848 grâce à l'étude médicale d'un phénomène apparenté. La communauté scientifique prit alors conscience d'un phénomène promettant un nouveau modèle explicatif pour les troubles du comportement et de la personnalité. Ces études et explications passèrent ensuite presque à la trappe pendant une longue période. Avec l'imagerie médicale actuelle et les nouvelles connaissances en neurologie, le terme sociopathie est à nouveau utilisé[réf. nécessaire]. Depuis, il sert à désigner l'incapacité neuropathologique à développer des compétences sociales comme l'empathie, la faculté de s'identifier aux autres et le sens moral[7].

Développement dans l'histoire

En 1848, un évènement eut lieu qui donna des éclaircissements sur la cause du phénomène de sociopathie au sens moderne :

Lors d'une explosion, Phineas Gage, alors âgé de 25 ans, subit une très grave blessure à la tête : une barre métallique lui perfora le crâne. Il était contremaître dans une entreprise ferroviaire et était considéré comme une personne très fiable et sérieuse. Lorsqu'il fut remis sur pied, il était devenu complètement différent. Son comportement était instable et agressif, il ne ressentait plus d'empathie et il cherchait la bagarre à la moindre occasion.

La raison probable d'un tel changement de comportement était une lésion dans le cerveau antérieur, qui commande les fonctions psychologiques comme l'empathie et les impulsions. D'après le modèle explicatif, la blessure avait grandement nui à cette partie du cerveau. Les personnes naissant avec un dysfonctionnement du cerveau antérieur deviennent incapables d'apprendre les règles sociales les plus basiques.

Des études menées grâce à l'imagerie par résonance magnétique ont montré que l'activité du cerveau antérieur est plus faible chez les individus présentant des troubles de la personnalité antisociale que chez les personnes ne présentant aucun trouble mental. En outre, leur amygdale ne présente aucune activité.

En vue du fonctionnement de leur cerveau, on[Qui ?] suppose que les sociopathes ne sont pas en mesure de peser les conséquences de leurs actes.

Dans des études plus récentes[Lesquelles ?][Quand ?][Où ?], la partie du cerveau concernée pourrait être plus précisément localisée. Elle se trouve dans le lobe frontal, plus exactement dans la zone ventromédiale du cortex préfontal.

[réf. nécessaire]

Références

  1. Henning Saß: Psychopathie – Soziopathie – Dissozialität: Zur Differentialtypologie der Persönlichkeitsstörungen (Monographien aus dem Gesamtgebiete der Psychiatrie).
  2. Martha Stout: Der Soziopath von nebenan.
  3. Birger Dulz, Peer Briken, Otto F. Kernberg, Udo Rauchfleisch: Handbuch der Antisozialen Persönlichkeitsstörung.
  4. Hare und Neumann.
  5. Volker Faust: Der gewissenlose Psychopath.
  6. Volker Faust: Antisoziale Persönlichkeitsstörung wissenschaftlich gesehen: Psychologische und biologische Aspekte.
  7. M. Obschonka, H. Andersson, R. K. Silbereisen, M. Sverke (2013): Rule-breaking, crime, and entrepreneurship: A replication and extension study with 37-year longitudinal data.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Martha Stout: Der Soziopath von nebenan. Die Skrupellosen: ihre Lügen, Taktiken und Tricks (Originaltitel: The Sociopath Next Door übersetzt von Karsten Petersen). Springer, Wien 2006, (ISBN 3-211-29707-3).
  • Robert D. Hare: Gewissenlos. Die Psychopathen unter uns. Springer, Wien 2005, (ISBN 978-3-211-25287-1).
  • Robert D. Hare: Without Conscience: The Disturbing World of the Psychopaths Among Us. B&T 1999, (ISBN 978-1-57230-451-2).
  • Henning Saß: Psychopathie – Soziopathie – Dissozialität: Zur Differentialtypologie der Persönlichkeitsstörungen (Monographien aus dem Gesamtgebiete der Psychiatrie). Springer Verlag, Heidelberg 1986, (ISBN 978-3-642-52270-3).
  • Volker Faust :
    • «Antisoziale Persönlichkeitsstörung wissenschaftlich gesehen: Psychologische und biologische Aspekte», Psychiatrie Heute, Archiv.
  • «Die schwerwiegendste aller Persönlichkeitsstörungen», Psychiatrie Heute, Arbeitsgemeinschaft Psychosoziale Gesundheit, n°6, .
  • Birger Dulz, Peer Briken, Otto F. Kernberg, Udo Rauchfleisch: Handbuch der Antisozialen Persönlichkeitsstörung. Schattauer Verlag, Stuttgart 2015, (ISBN 3-7945-3063-2). (Auszug als Leseprobe, 72 Seiten, PDF 1,3 MB, archiviert).
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