Société des fleurs de cerisier

La société des fleurs de cerisier (桜会, Sakurakai) est une société secrète ultranationaliste fondée par de jeunes officiers de l'armée impériale japonaise en , avec pour but de réorganiser l'État selon des lignes militaristes totalitaires, par l'intermédiaire d'un coup d'État si nécessaire. Le but avoué était la restauration de Shōwa qui replacerait l'empereur Hirohito à sa place légitime, libéré de la politique des partis et des « bureaucrates du mal » dans une nouvelle dictature militaire[1].

Le lieutenant-colonel Hashimoto, fondateur de la société.

Le Sakurakai était dirigé par le lieutenant-colonel Hashimoto Kingoro, qui deviendra chef de la section russe de l'état-major de l'armée impériale japonaise, et le capitaine Chō Isamu avec le soutien de Sadao Araki. La société avait une dizaine de membres lors de sa fondation, des officiers supérieurs en service actif de l'état-major de l'armée, et a progressivement intégré des officiers de régiments et de compagnies, de sorte qu'il y avait 50 membres au mois de , et probablement plusieurs centaines au mois d'[2]. Un membre de premier plan fut Kuniaki Koiso, futur premier ministre du Japon.

« Le groupe désirait une réforme politique : l'élimination du système des partis par un coup d'État et l'établissement d'un nouveau cabinet basé sur le socialisme d'État, afin d'éliminer la corruption de la politique, de l'économie, et de la pensée du Japon[3]. »

Par deux fois en 1931 (l'incident de mars et l'incident des couleurs impériales), le Sakurakai et des factions civils ultranationalistes essayèrent de renverser le gouvernement. Après l'arrestation de ses dirigeants à la suite de l'incident des couleurs impériales, le Sakurakai fut dissous.

Plusieurs de ses anciens membres intégrèrent la faction du contrôle.

Références

  1. Sims, Japanese Political History Since the Meiji Renovation 1868-2000, page 155
  2. Beasley, The Rise of Modern Japan
  3. http://www.tecom.usmc.mil/utm/kogun.txt

Notes

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sakurakai » (voir la liste des auteurs).
  • (en) W.G. Beasley, The Rise of Modern Japan, 3e édition : Political, Economic, and Social Change since 1850, New York, Palgrave Macmillan, , 3e éd., 322 p., poche (ISBN 978-0-312-23373-0, OCLC 45154526, LCCN 2009293111)
  • (en) Meirion Harries, Soldiers of the Sun : The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, New York, Random House; Reprint edition, , 1re éd., 569 p., poche (ISBN 978-0-679-75303-2, LCCN 91052684)
  • (en) Richard J. Samuels, Machiavelli's Children : Leaders And Their Legacies In Italy And Japan, Page, Cornell University Press, , 480 p., poche (ISBN 978-0-8014-8982-2, LCCN 2002015019, lire en ligne)
  • (en) Richard Sims, Japanese Political History Since the Meiji Renovation 1868-2000, Londres, Palgrave Macmillan, , 395 p., poche (ISBN 978-0-312-23915-2, LCCN 00051474)
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