Société centrale de sauvetage des naufragés

La Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) est une ancienne association française dont la mission était le sauvetage des personnes en danger en mer, créée en 1865, et aujourd'hui remplacée par la Société nationale de sauvetage en mer.

Historique

Naufrage de l’Amphitrite le 31 août 1833.
Maquette du premier type de canot de sauvetage à avirons choisi par la SCSN dès 1865 pour équiper ses stations (Musée national de la Marine de Port-Louis).
Canot de sauvetage de la Société centrale de sauvetage allant au secours de naufragés (dessin anonyme de 1897).
Cale et abri du canot de sauvetage au cap d'Erquy.

La SCSN est née en 1865 à la suite de deux événements dramatiques : le naufrage de l’Amphitrite (en) en août 1833 à Boulogne-sur-Mer[1] et celui de la Sémillante en février 1855 sur un îlot de l’archipel des Lavezzi. Plusieurs villes littorales s'étaient dotées au début du XIXe siècle de « Société humaine des naufrages ». Une commission, en 1861, eut pour mission de fédérer toutes ces initiatives[2].

La SCSN est créée le après que le gouvernement français a exprimé la volonté d'avoir un service privé et général de sauvetage en mer[3], et mise sous la protection de l'impératrice Eugénie qui offre le premier canot. Son premier président est l'amiral Rigault de Genouilly, sénateur et futur ministre, son vice-président est le baron Théodore Gudin qui est à l'origine de l'initiative[4]. La société vit des dons et legs.

En 1866, vingt stations étaient en service, quinze en construction[5].

En 1972 la Société Humaine de Dunkerque , crée en 1834 rejoint la SCSN[6]

En 1883, la société gère 70 stations de canot de sauvetage et 150 postes de lancement de fusées porte-amarre[3], utilisés pour installer des va-et-vient entre les bateaux en difficulté et la côte. Les canots, initialement à avirons et à voiles, doivent être remplacés par de coûteux canots à moteur au début du XXe siècle. En 1885, le colonel William Huber-Saladin s'inspire de la SCSN pour créer la Société internationale de sauvetage du Léman[3].

En 1906, le Commandant Delpierre la remet en avant en déplaçant son siège à Boulogne-Sur-Mer, alors principal port de pêche français

En 1967, la SCSN dispose de 58 canots à moteurs insubmersibles et inchavirables[3].

En 1967, elle fusionne avec la Société des hospitaliers sauveteurs bretons pour mettre en commun les moyens de sauvetage. Ces deux sociétés deviennent la Société nationale de sauvetage en mer[7].

Notes et références

  1. Le trois-mâts a à son bord 118 femmes condamnées à la déportation (pour vol ou prostitution) vers Botany Bay (destinées à être livrées aux forçats anglais), dont douze avec leurs enfants en bas âge (23 au total) et 14 hommes d'équipage sous les ordres du capitaine John Hunter, de la marine de guerre. Le capitaine refuse l'aide des sauveteurs, craignant sans doute de débarquer sa « cargaison », appuyé en cela par les douaniers qui empêchent les sauveteurs providentiels de passer par crainte de pillage. Cf. René d'Isle, Les Naufrages Célèbres depuis 1700 jusqu'à nos jours, Librairie des bons livres, , p. 155-157.
  2. Frédéric Caille, La figure du sauveteur. Naissance du citoyen secoureur en France, 1780-1914, Presses universitaires de Rennes, , p. 96.
  3. Tempêtes et naufrages en Pays bigouden, p. 68
  4. Baron Gudin, « Souvenirs du baron Gudin, peintre de la marine (1820-1870) , publiés par Edmond Béraud », sur Gallica, (consulté le ), p. 17 et suiv
  5. Bellec 2008, p. 38
  6. Philippe Boutelier, « Les sauveteurs du dunkerquois », sur https://www.sauveteurdudunkerquois.fr/
  7. Philippe Boutelier, « Création de la SNSM », sur https://www.sauveteurdudunkerquois.fr

Voir aussi

Bibliographie

  • Roland Chatain, Tempêtes et naufrages en pays Bigouden, Plomeur, éditions Roland Chatain, coll. « mémoire »,
  • François Bellec, Les sauveteurs. Histoire folle et raisonnée du sauvetage en mer, Chasse marée, (ISBN 978-2-914208-96-3)

Articles connexes

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