Sneckdown

Un sneckdown[1] (parfois traduit par le néologisme « améneigement »[2]) est une étendue révélée par l'enneigement qui permet de distinguer la surface réellement occupée par les usagers d'un espace donné[3].

Sneckdown sur un carrefour en T.

Exemples

L'enneigement d'une route conduit naturellement à un ralentissement de la circulation automobile, et les traces laissées par les voitures sur la neige révèlent par contraste les espaces qui pourraient être rendus aux piétons[4],[5],[6].

Ainsi, les carrefours pourraient être arrondis pour améliorer la sécurité routière, les trottoirs élargis et de l'espace rendu au public[7].

Inventé par le fondateur de Streetsblog Aaron Naparstek[8], le sneckdown est la contraction des mots anglais snowy (enneigé) et neckdowns (saillie de trottoir). Le terme popularisé par le directeur de Streetfilms Clarence Eckerson, Jr. s'est largement répandu grâce aux médias sociaux[9]. Le terme apparaît sur Twitter pour la première fois le à 11:19pm EST. D'autres mots-clefs Twitter ont été utilisés en anglais pour décrire les mesures de ralentissement du trafic basé sur la neige, comme #plowza #slushdown #snovered et #snowspace.

Avantages

  • Raccourcit le temps de traversée des piétons
  • Révéler l'espace inutilisé sur la route
  • Ralentir la circulation des véhicules
  • Permettre aux urbanistes de voir les éventuelles modifications de structures routières
  • Pouvoir permettre d'augmenter la surface plantée, donc d'améliorer l'absorption de l'eau de pluie par le sol et de réduire le ruissellement

Exemples

Grâce aux réseaux sociaux, des communautés ont été créées dans de grandes villes où la neige est plus courante comme à Montréal, Toronto au Canada et New York aux États-Unis.[10]

À Philadelphie, en Pennsylvanie en 2011, à l'intersection de la rue Baltimore et de la 48e, un sneckdown a inspiré l'amélioration de l'environnement piétonnier[11].

Dans les années 1980 en Australie, des urbanistes utilisaient de la farine aux intersections pour observer quelques heures plus tard les déplacements des véhicules[12]. En l'absence de neige, l'agencement des feuilles permet d'observer les traces de véhicules en automne[7].

Notes et références

  1. « Streetfilms - Street Lessons from a Blizzard (with sneckdown!) »
  2. Olivier Razemon, « Sous la neige, Paris apaisée », L'interconneion n'est plus assurée, (consulté le )
  3. Demain la ville, « Comment la neige nous aide à aménager les villes ? », (consulté le )
  4. « La voiture en ville : urbanistes, jetez vos ordis et observez la neige », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )
  5. « La « ligne de désir », ou la ville inventée par le piéton », L'interconnexion n'est plus assurée, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Quand la neige trahit les urbanistes », Métro, (lire en ligne, consulté le )
  7. « Quand la neige révèle une mauvaise utilisation de l’espace public », L'interconnexion n'est plus assurée, (lire en ligne, consulté le )
  8. « Natural traffic control », The Economist,
  9. « Streetfilms - The Complete Origin of the #Sneckdown »
  10. « Le Sneckdown, l'art d'utiliser la neige pour l'urbaniste en vous. », ProposMontréal, (lire en ligne, consulté le )
  11. « Can Snow Inspire Better Streets? It Already Has. - Streetsblog USA »
  12. « Facebook »

Article connexe

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