Site archéologique de Beinan

Le site archéologique de Beinan est situé dans la ville de Taitung, dans le comté de Taitung, au sud de Taiwan. La région a abrité une population humaine entre 5 000 et 2 000 ans avant Jésus-Christ, puis a disparu sans raison connue à ce jour.

Historique

Monolithe à Beinan

À la fin du XIXe siècle, Torii Ryūzō, un anthropologue japonais, publie les premiers rapports et photographies des rangées de monolithes à proximité de Taitung. Certaines pierres mesurent plus de 4,5 mètres. Puis le japonais Kano Tadao travaille également sur le site, mais c’est seulement dans les années 1940 que débutent les premières fouilles toujours avec des archéologues japonais Kanaseki Takeo et Kokubu Naoichi. Ceux-ci mettent au jour les fondations d’une habitation au pied d’un mégalithe. Et c’est seulement dans les années 1970, lors de la construction d’une gare, qu’il est révélé l’importance archéologique du site. Deux chercheurs de l’Université nationale de Taïwan, Sung Wen-hsun et Lien Chao-mei, dirigent les fouilles entre 1970 et 1988, aidés de plusieurs collègues. Ils exhument alors 1 500 cercueils de schiste et plus de 120 000 pièces[1],[2].

Présentation

Fouilles de Beinan.

Ce site préhistorique est le plus vaste et le plus complet jamais découvert à Taiwan, avec plus de 10 000 m2 et plus de 1 600 sites funéraires. Les datations au carbone 14 indique un âge entre 5 000 et 2 000 ans avant Jésus-Christ. Ainsi le site a été un lieu de vie pendant 3 000 ans, puis ce foyer de vie humaine a complètement disparu sans que nous en connaissions, pour l’instant, la raison. De même il n’existe pas de preuves de filiation avec les aborigènes de Taïwan comme les Amis, les Paiwan ou les Puyuma. Les cercueils sont constitués de schiste alors que ce matériau n’est pas présent dans la région, il a donc été importé vraisemblablement par voie fluviale. Les cercueils sont disposés nord-sud et les pieds des morts sont dirigés vers les Monts Tulan. Cette disposition a certainement une origine d’ordre religieux mais celle-ci reste inconnue. Dans les cercueils se trouve en général un seul corps, mais certains d’entre eux reçoivent plusieurs défunts, a priori des membres d’un même clan. Les morts portent des bijoux (or, jade...) aussi bien les hommes que les femmes. Pour se nourrir, les populations pratiquent une agriculture sur brûlis, élèvent des animaux et chassent notamment le daim, le sanglier, le lapin de garenne et des oiseaux. Ils pratiquent également la pêche[2],[1].

Références

Article connexe

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