Sirault

Sirault est une section de la ville belge de Saint-Ghislain située en Région wallonne dans la province de Hainaut. Cette ancienne commune agricole était une commune à part entière avant la fusion de communes.

Pour les articles ayant des titres homophones, voir Siro, Sirot et Sirop.

Sirault
Administration
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Communauté  Communauté française
Province  Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Saint-Ghislain
Code postal 7332
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Siraultois(e)
Population 3 442 hab. (2010)
Densité 207 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 30′ 16″ nord, 3° 47′ 15″ est
Superficie 1 664 ha = 16,64 km2
Localisation

Localisation de Sirault au sein de Saint-Ghislain
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Sirault
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Sirault
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Sirault

    Communes fusionnées de l'entité de Saint-Ghislain

    Saint-Ghislain, Baudour, Hautrage, Neufmaison, Sirault, Tertre, Villerot.

    Géographie

    D'une superficie de 1666 hectares, Sirault est situé à 13 km à vol d'oiseau au nord-ouest de Mons, à 6,5 km au nord de Saint-Ghislain et à 11 km au sud-ouest de Lens. Cette commune fait partie de la province de Hainaut, de l'arrondissement administratif et judiciaire de Mons et relève du diocèse de Tournai.

    Sirault se situe au cœur d'une région au relief relativement peu accentué (comparativement aux communes limitrophes). Il se présente cependant des ondulations importantes passant de 95 m à l'ouest de la prévôté à 99,5 m au Happart. On note aussi une différence de plus de 30 m de niveau entre le seuil de l'église (à la cote de 68,75 m) et le sommet du Happart.

    Toponymie

    Sirault est attesté sous les formes [in] Securiaco en 821, Securiacum en 847, Securiacus en 899, Sirau en 1112, Syrau en 1122, Sirau à la fin du XIIe siècle[1]. Dans les Acta sanctorum Belgii qui datent du IXe siècle, il est écrit Saltus Cerasae.

    Au XIXe siècle, A. G. Chotin voyait dans Sirault un Serra Alta « haute colline » (en référence à la colline du Happart qui domine la région à 99,5 m du niveau de la mer), or les formes anciennes s'opposent à cette interprétation, en outre, Serra Alta est un type toponymique de l'Europe du Sud qui n'existe pas dans la toponymie de la Belgique et du nord de la France.

    Quant à la forme Saltus Cerasae « bois aux cerisiers », c'est une latinisation fantaisiste, car elle contredit intégralement les autres formes anciennes, de plus, le terme de latin classique cerasium « cerise », n'a jamais été utilisé en gallo-roman qui ne connaît que *cerĕsia > cerise.

    Albert Carnoy considère qu'il s'agit d'un nom de lieu gallo-roman composé du latin securus > sûr et du suffixe d'origine gauloise -(i)acum de localisation et de propriété, d'où le sens global de « lieu, endroit sûr »[2].

    Maurits Gysseling pour sa part, penche pour le nom de personne gallo-romain bien attesté Sēcūrus, suivi du même suffixe -iacum, d'où le sens global de « propriété de Sēcūrus »[3].

    Histoire

    Sirault était déjà connu des Romains qui découvrirent la terre glaise en construisant les embranchements des grands axes Condé-Chièvres et Bavay-Gand. On y mit au jour des tombes, des monnaies, des urnes, ainsi que la fameuse « tergulaë », tuile rectangulaire. Les Romains créèrent la première pannerie à Sirault. En 822, l´empereur Louis le Pieux donnait pour le monastère Saint-Amand près Valenciennes (France, Dep. Nord) des biens à "Securiaco" (Regesta Imperii I, no. 757).

    Maires et Bourgmestres avant la fusion des communes

    Les Maires

    • Berland Gabriel, premier maire connu, en l'an 12 de la République française, et Dehoux son adjoint.
    • Lepoivre Joseph, fut maire de Sirault le 2 nivôse an 13 ().
    • Lepoivre Jean-Baptiste, propriétaire du Petit-Forest, qui le devient de 1819 à 1842.
    • Demelin-Zoude Maximilien, lui succéda de 1843 à 1848.
    • Lepoivre Jean-Baptiste, de 1849 à 1860. Il meurt le , âgé de 81 ans.
    • Demelin-Zoude Maximilien, de 1861 et jusqu'à sa mort en 1866.
    • Hubert de Salmont Fortuné, de 1867 à 1878.
    • Coulon Pierre-Alexis, de 1879 à 1898.
    • Bourdiaud'huy Adolphe, de 1899 à 1905.
    • Guerit Victor, de 1906 à 1914.

    Les bourgmestres

    • Degand Louis, de à et de juin 1915 à 1918.
    • Cauchies Edmond, .
    • Durieu Edmond, de 1921 à 1934.
    • Lenfant Edmond, de 1935 à 1938.
    • Saudoyez Victor, de 1939 à 1941.
    • Dramaix Michel, a fait les fonctions de 1942 à 1944.


    Cornez Victor, a été le dernier bourgmestre de Sirault.

    Agriculture

    Le village comptait aux XVIIe et XVIIIe siècles de nombreuses fermes importantes. Le XXe siècle a vu s'y étendre la culture des céréales, aux dépens d'autres productions (colza, sarrasin, houblon - disparu avant 1940 -, pois) ; citons encore la pomme de terre (depuis le XVIIIe siècle), la betterave (culture plus récente), le lin, le pavot, la camomille.

    Industrie

    Depuis l'époque romaine sans doute, les tuileries (36 à la fin du XIXe siècle) produisant la panne de Sirault, remarquable par sa sobriété (simple ondulation permettant le recouvrement sans emboîtement), établies pour la plupart à proximité des bancs d'argile, et les poteries (maximum atteint : huit poteries de terre) y constituèrent des foyers d'activité jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. En 1907-1908, une usine moderne fut implantée, mais, en raison des difficultés d'exportation, elle connut une décadence rapide et ferma ses portes après quelques années d'activité seulement.

    Le sous-sol du village se révéla riche en minéraux divers (sables, grès, argiles, schistes, calcaires, fer, plomb, etc.), mais sous forme de gisements le plus souvent trop limités pour être rentables.

    Exploitation du charbon

    Sirault posséda aussi un charbonnage, aux confins d'Hautrage, exploité au XVIIIe siècle, mais sans grand intérêt, en raison de la faible étendue de la concession, du caractère sulfureux de la houille et de l'exiguïté des couches : l'extraction fut arrêtée en 1868 et la déchéance de la société exploitante prononcée en 1924.

    Sirault n'a jamais été considéré comme un village du borinage de par sa situation géographique et son côté agricole.

    Carrière

    La carrière de calcaire carbonifère du Cavin a également fermé ses portes.

    Patrimoine

    • Imposant calvaire néogothique
    • Ancien moulin à papier

    Culture

    Sports

    • T.C. Moulin à Papier
    • T.C. Sirault
    • Sirault, club de balle pelote
    • Corpo Sirault, club de football amateur (division corporative)
    • R.C. Saint-Ghislain, club de rugby (Régionale 2)
    • Karate Club 31

    Personnages célèbres

    • Maurice Loiselet, connu sous le nom de « Maurice de Sirault ». Né à Sirault, le , ce jeune homme d’une force herculéenne fut plus connu par ses contemporains sous le sobriquet Maurice « du boucher ». Montrant des dispositions remarquables pour la balle pelote, il fit preuve d’une force de frappe extraordinaire.
    • Alice Dutoit, plus connue sous son nom d'artiste Alice on the Roof, est une chanteuse belge née le à Sirault

    Notes et références

    1. (nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne), p. 920.
    2. Albert Carnoy, L'élément sentimental dans les noms de lieux gallo-romains de Belgique, L'antiquité classique, 1937, Volume 6, Numéro 6-1, p. 29. (lire en ligne)
    3. Maurits Gysseling, op. cit.
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