Simone Cantarini

Simone Cantarini connu aussi sous le nom de Simone da Pesaro ou encore Il Pesarese, né le à Pesaro, dans l’actuelle région des Marches et mort à Vérone en 1648, est un peintre italien et un graveur baroque de l'école bolonaise.

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Biographie

Il naquit en , à Pesaro dans l’actuelle région des Marches, à l’époque faisant partie des États pontificaux et fut baptisé le suivant.

Simone Cantarini est l’élève du peintre pésarais Giovanni Giacomo Pandolfi et du Vénitien Claudio Ridolfi, qui fut lui-même élève à Urbino du Baroche.

Vers 1635, il se rend à Bologne, où il entre dans l'atelier de Guido Reni jusqu'en 1639. Mais il reste alors très influencé par la peinture maniériste tardive des Marches ainsi que par la manière caravagesque d’Orazio Gentileschi.

Son éducation ne fut pas épargnée par des éléments naturalistes qui, à partir de 1640, s’ajoutant aux connaissances classiques, celle-ci transforma Cantarini en un "petit-maître" de haute sensibilité culturelle et stylistique.

Madone de la Rose, 1642

Ses œuvres les plus significatives furent celles liées à la période de Bologne, citons à ce titre l’Immaculée et Saints, Le repos en Égypte ou la Transfiguration et le Loth avec ses filles ; toutes datent de la période de ses quatre années Bolognaises.

Suivirent une série de peintures réalisées à Rome au cours de son bref séjour, parmi lesquels le Miracle de l’infirme et la Salomè qui reçoit la tête du Baptiste exposée à Cesena en 2010.

Autour de 1641 cantarini séjourna à Rome où il se consacra principalement à la sculpture antique et à l’étude des œuvres de Raphaël. Il est alors en contact avec la variante néo-vénitienne du classicisme, présente dans l'entourage des Barberini[1]. Il a pour élèves Lorenzo Pasinelli, Flaminio Torre, Giulio Cesare Milani, Giovanni Peruzzini, Girolamo Rossi, Giovanni Maria Luffoli et Giovanni Venanzi.

Juste après de la mort de Guido Reni en 1642, Simone Cantarini retourne à Bologne où son langage se devient de plus en plus naturaliste.

Il meurt à Vérone à l’âge de 36 ans.

Œuvres

PEINTURES

Dessins

  • Paris, Beaux-Arts de Paris :
    • La Naissance de la Vierge, sanguine. H. 0,268 ; L. 0,199 m. Verso : Études de jambes, de femmes et d'un enfant à la sanguine. Cette composition est typique des dessins de premières pensées de Simone Cantarini aux lignes puissantes et aux formes adroitement modulées par le jeu différencié des hachures. La beauté gracieuse et l'agencement général de la composition permettent de penser que le dessin fut exécuté après le séjour à Rome de l'artiste, soit au début des années 1640, époque pendant laquelle il réalise des dessins aux caractéristiques semblables[6].
    • Six études de femmes, deux enfants, sanguine. H. 0,184 ; L. 0,222 m. Cette feuille date probablement également des années 1640, années pendant lesquelles l'artiste peint de nombreuses Saintes Familles. Il met l'accent sur le caractère intimiste du sujet; suggéré par l'expression de la tendresse maternelle, qui atteste de sa dette envers les œuvres de Raphaël découvertes au cours de son séjour à Rome[7].

Notes et références

  1. Daniele Benati, « Biographies », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 638
  2. James Stourton (trad. de l'anglais), Petits Musées, grandes collections : Promenade à travers l’Europe, Paris, Scala, , 271 p. (ISBN 2-86656-327-1), p. 120
  3. musée Goya colección Ibercaja
  4. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 359
  5. Brugerolles, Emmanuelle, van Tuyll, Carel, Le Dessin à Bologne, Carrache, Guerchin, Dominiquin …, Chefs-d’œuvre des Beaux-Arts de Paris, Paris, Beaux-Arts édition, 2019, p. 91-93, Cat. 21.
  6. Brugerolles, Emmanuelle, van Tuyll, Carel, Le Dessin à Bologne, Carrache, Guerchin, Dominiquin …, Chefs-d’œuvre des Beaux-Arts de Paris, Paris, Beaux-Arts édition, 2019, p. 91-95, Cat. 22.

Annexes

Bibliographie

  • (it) M. Cellini, Disegni du Simon da Pesaro : L'Album Horne, Milan, 1996.
  • (it) A. Emiliani (dir.), Simone Cantarini detto il Pesarese : 1612-1648, Bologne, cat. exp. Pinacoteca Nazionale, Accademia di belle arti (1997 - 1998, Milan)
  • (it) A. Emiliani, A. M. Ambrosini Massari, M. Cellini, R. Morselli, Simone Cantarini nelle Marche, Pesaro, cat. exp. Palazzo Ducale (1997, Venise)
  • (fr) F. Jiméno, « Faux Goya vrais Cantarini », La Revue de l’art, n° 196, 2017-2, p. 69-73.
  • (it) M. Mancigotti, M. Valsecchi, Simone Cantarini, Il Pesarese, Milano, 1975.

Article connexe

Liens externes

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