Sillé-le-Philippe

Sillé-le-Philippe est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 1 070 habitants[Note 1].

Sillé-le-Philippe

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Sarthe
Arrondissement Mamers
Intercommunalité Communauté de communes Le Gesnois Bilurien
Maire
Mandat
Claudia Dugast
2020-2026
Code postal 72460
Code commune 72335
Démographie
Gentilé Silléen
Population
municipale
1 070 hab. (2018 )
Densité 101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 28″ nord, 0° 21′ 08″ est
Altitude Min. 59 m
Max. 139 m
Superficie 10,60 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Mans
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Savigné-l'Évêque
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Pays de la Loire
Sillé-le-Philippe
Géolocalisation sur la carte : Sarthe
Sillé-le-Philippe
Géolocalisation sur la carte : France
Sillé-le-Philippe
Géolocalisation sur la carte : France
Sillé-le-Philippe
Liens
Site web www.sille-le-philippe.fr

    La commune fait partie de la province historique du Maine[1], et se situe dans le Haut-Maine (Maine roux).

    Géographie

    Sillé-le-Philippe est situé entre ville et campagne. Le Mans n'est qu'à 16 km et tout autour s'étale la campagne et les collines vallonnées. Le village fait partie de la communauté de communes Le Gesnois Bilurien et du pays du Perche Sarthois.

    Communes limitrophes de Sillé-le-Philippe[2]
    Beaufay Beaufay Torcé-en-Vallée
    Savigné-l'Évêque Lombron
    Savigné-l'Évêque Saint-Corneille Saint-Corneille

    Lieux-dits et écarts

    • Chanteloup.

    Urbanisme

    Typologie

    Sillé-le-Philippe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Mans, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 144 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,2 %), prairies (27,5 %), zones agricoles hétérogènes (8,5 %), forêts (8,2 %), zones urbanisées (7,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme de Siliaco Philippi en 1145 et 1187[11]. Le toponyme serait issu d'un anthroponyme latin tel que Silius ou Cilius[11]. Le seigneur du lieu devait se nommer Philippe, nom lié par l'article le, l'ancien français pouvant donner à l'article valeur démonstrative[12] : « Sillé, celui de Philippe ».

    Le gentilé est Silléen.

    Histoire

    Sillé-le-Philippe, encore autrefois appelé Sillé le Brûlé, doit son second surnom à un incendie qui détruisit en grande partie le bourg vers le milieu du XIVe siècle. Ce sinistre semble avoir pour origine la vengeance d'une coalition de nobles propriétaires à l'encontre de l'évêque du Mans, Jehan de Chanlay, à la suite de l'emprisonnement de l'un d'eux, Amaury de Juillé, dans le château de Touvoie à Savigné-l'Évêque, château appartenant au diocèse et dont dépendaient les terres de Sillé. Un nouveau village fut alors reconstruit au pied du coteau autour de l'église, mais celle-ci fut à nouveau détruite par un incendie accidentel survenu en 1870. Elle fut immédiatement reconstruite, telle que nous la connaissons aujourd'hui, bien que différemment orientée.

    En , le hameau de Chanteloup (commune de Sillé), fut le théâtre d'âpres combats entre l'armée prussienne et le 5e bataillon des Mobiles de la Gironde. Un monument commémoratif fut érigé en 1921 près de l'ossuaire où reposent les corps de 25 soldats irlandais et 26 allemands réconciliés dans la mort et jamais réclamés par les familles.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1936 1977 Paul Duchêne    
    1977 juin 1995 Clément Cabaret    
    juin 1995[13] mars 2014 Michel Lelièvre   Directeur de sociétés
    mars 2014[14] mai 2020 Guy Prudhomme   Cadre en assurances retraité
    mai 2020[15] En cours Claudia Dugast SE Technicienne d’information médicale
    Les données manquantes sont à compléter.

    Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[15].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

    En 2018, la commune comptait 1 070 habitants[Note 4], en diminution de 2,55 % par rapport à 2013 (Sarthe : −0,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %). Sillé-le-Philippe a compté jusqu'à 1 141 habitants en 1846.

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8757201 0311 0421 0471 1001 0871 1811 134
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 060960892902878834843807788
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    787790725690699723642696663
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    6686546957358038671 0331 0571 080
    2013 2018 - - - - - - -
    1 0981 070-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Saint-Pierre.

    Château Boisdoublé

    Le domaine de Bois Doublé, construit en 1625 par Étienne Godefroy, compagnon d'armes du maréchal de Lavardin, fidèle partisan du roi Henri IV, est décoré par un peintre d'Amiens, Adam Tardieu. Dès 1902, le baron Lucien Leret d'Aubigny, propriétaire des lieux, en entreprend la restauration. Il adopte le style Renaissance, ajoutant au milieu du bâtiment une magnifique tourelle. Les peintures consacrées aux faits d'armes du maréchal de Lavardin méritent l'attention des artistes, des archéologues et des amateurs.

    Deux salles sont principalement consacrées à ces travaux de peinture : la grande salle dite « des batailles » ainsi que les murs de la chapelle. D'autres tableaux, moins intéressants, sont visibles dans l'actuelle salle à manger et la chambre d'apparat. Bois Doublé est aujourd'hui l'un des plus élégant château de la Sarthe[réf. nécessaire] et propriété de la communauté de communes des Brières. Sur le parc de 22 hectares, on trouve de belles dépendances et un pigeonnier notable du XVIe siècle.

    Patrimoine religieux

    • Église Saint-Pierre.

    Sports

    Le Club sportif de Sillé-le-Philippe fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[20].

    Héraldique

    Blason
    Écartelé: au 1er taillé au I de gueules au lion d'argent, au II d'azur à la fleur de lis d'or, au 2e d'argent à deux clés de sable passées en sautoir, au 3e d'argent au château de quatre tours d'or sommé d'un loup de sables, les pattes posées sur chacune des tours, au 4e d'argent à trois flammes de gueules.
    Détails
    Inauguré le 7 juillet 2005.

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Claude-Marin Saugrain, Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne et de la Nouvelle France, vol. 3, , p. 150
    2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    3. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Mans », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
    12. René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 62.
    13. « Michel Lelièvre et son nouveau conseil municipal », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    14. « Les nouveaux maires et adjoints élus ce week-end », Le Maine libre, (consulté le ).
    15. « Municipales. Sillé-le-Philippe : Claudia Dugast a été élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « C. S. Sillé-le-Philippe », sur Site officiel de la Ligue du Maine (consulté le ).

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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