Siège de Damiette (1218)

Le Siège de Damiette se déroula en 1218, entre les forces de Jean de Brienne et celles d'Al-Kâmil, vice-roi d'Égypte.

Siège de Damiette (1218)
Informations générales
Date au
Lieu Damiette (Égypte)
Issue Victoire croisée
Belligérants
Royaume de Jérusalem
Hospitaliers
Ayyoubides d'Égypte
Commandants
Jean de Brienne
Pélage Galvani
Al-Kâmil

Croisades en Terre Sainte

Coordonnées 31° 25′ 00″ nord, 31° 49′ 00″ est

Déroulement

En 1218, Jean de Brienne, comprenant l’inutilité d’attaquer et d’assiéger directement Jérusalem, décide de s’attaquer à des ports égyptiens, Alexandrie ou Damiette, pour ensuite négocier l’échange de ce port contre Jérusalem. La flotte franque débarque devant Damiette le et réussit à forcer le passage sur le Nil le . Malik al-Adil meurt le , et ses fils lui succèdent, Malik al-Kâmil en Égypte et Malik al-Mu’azzam en Syrie[1].

Le pape Honorius III confie à Pélage Galvani la direction religieuse de la cinquième croisade, en train d'assiéger Damiette, en Égypte. Il y débarque à la fin du mois de , peu après que les croisés ont réussi à prendre la tour contrôlant l’accès au Nil, permettant ainsi à leurs navires de patrouiller sur le bras oriental du Nil. Il prétend immédiatement assurer la direction de la cinquième croisade, soutenu par les croisés italiens, et entre en conflit avec Jean de Brienne, roi de Jérusalem, qui est soutenu par les barons syriens et les croisés français[2].

Al-Kâmil, le sultan ayyoubide d’Égypte, se trouve dans une position délicate, car un de ses vassaux allié à un de ses frères tente de le renverser et, pour avoir les mains libres, propose à deux reprises l’échange des anciens territoires du royaume de Jérusalem, l’Outrejourdain excepté, contre le départ des Francs d’Égypte, échange qui est somme toute l’objectif de la cinquième croisade. Mais Pélage repousse à chaque fois ces offres de paix[3].

La garnison de Damiette, affaiblie par la disette et les épidémies, ne résiste que de moins en moins aux assauts croisés, les mangonneaux des Hospitaliers entament les remparts et la ville est prise le . La lutte fait aussitôt rage entre les factions croisés pour le contrôle de la ville. Le , les Italiens tentent de chasser les Français de la ville. Le , ces derniers prennent leur revanche et chassent les Italiens. Une trêve est acceptée par les rivaux le , mais ceux-ci ne s’entendent pas sur le sort de la ville. Les Italiens souhaitent y établir une colonie qui leur permettra d’y faire du commerce, tandis que les Français souhaitent l’échanger contre Jérusalem et les possessions du royaume perdues en 1187. Un quartier de la ville est attribué à Jean de Brienne, mais Pélage décide d’excommunier les chrétiens qui s’y établiraient[4]. De guerre lasse et comprenant qu’il ne peut tirer aucun avantage, Jean de Brienne quitte la croisade, en en laissant la direction complète à Pélage[5].

Notes et références

  1. Grousset 1936, p. 236-240.
  2. Grousset 1936, p. 238-240.
  3. Grousset 1936, p. 249-250 et 253-4.
  4. Chronique d’Ernoul.
  5. Grousset 1936, p. 254-9.

Sources

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