Shooto

Le Shooto Wrestling est un sport de combat de popularité croissante au Japon. Il a été fondé par Satoru Sayama[1]. Cette méthode combine différentes techniques de Muay thaï, de lutte et de sambo avec énormément de combinaisons de clés de jambes, de bras et d’étranglement.

Le terme Shooto est dérivé des mots japonais, Shu et To, qui signifient « acquérir » et « combattre » et dont l'association traduit l'idée que le combat n'est pas qu'une simple confrontation physique mais également une lutte de chaque instant pour avancer dans la vie.

Origine

Sayama a commencé par étudier le Judo et le Ju-Jutsu puis, plus tard, le « Catch-as Catch-Can » Wrestling aux États-Unis (plus connu en France sous le nom de catch). Il était d'ailleurs très connu sous le nom de "Tiger Mask"". Le Sambo lui a été enseigné par Victor Koga et il tient son Muay thaï de Toshio Fujiwara, qui est le seul champion du monde japonais de la discipline.

C'est en que Satoru Sayama fonda son premier dojo à Setagaya (Tōkyō) qu'il nomma le "Tiger Gym". Plus tard, le dojo se déplaça à Sangenjaya, toujours à Tōkyō, où il devint le légendaire "Super Tiger Gym". Avec son passé de catcheur et d'artiste martial, Sayama voulut combiner à la fois la compétitivité et l'intensité que l'on peut retrouver lors des événements de sports de combat, et le spectacle que l'on peut voir lors des rencontres de catch. En 1984, cette conception d'un art martial complet et spectaculaire était visionnaire, le show se combine à la perfection.

C'est en que le premier événement professionnel de Shooto est organisé.

Citation

  • Dans cette discipline, l’entraînement est particulièrement physique et les étudiants progressent par paliers avant d’atteindre un statut professionnel. Le premier stade est celui d’étudiant débutant puis étudiant avancé avant de pouvoir commencer les compétitions amateurs lorsqu’ils auront atteint le stade de pre-shooter. Lorsqu’ils atteignent le stade professionnel, on peut alors parler de shooter. (Yorinaga Nakamura)

Catégories des combattants

Les catégories sont reparties en 4 à 5 classes :

  • Class D: Amateur (2 × 2 min, système de points)
  • Class C: Amateur (2 × 3 min, système de points)
  • Class B: Pro (2 × 5 min)
  • Class A: Pro (3 × 5 min)
    • Class S: Pro-Elite (3 × 5 min)

Les catégories D- a C+ se déroulent avec protections obligatoires (protèges genoux, casque et protège-tibias), sauf lors d'un combat de passage de grade (C+ / B-). Les coaches peuvent alors juger utile ou non de faire combattre leurs fighter dans les conditions qu'il rencontrera dans la catégorie pour laquelle il prétend.

Les catégories (B- à B+) sont des catégories nommées semi-professionnelles. Dans cette catégorie, jugée comme intermédiaire, les protections aux genoux, protège-tibias et le casque ne sont plus obligatoires. De plus, les temps de rounds sont alors modifiés pour se rapprocher davantage de la catégorie professionnelle et, à la grande différence de "la classe C", les coups au sol sont autorisés.

Les catégories (A- à S) sont des catégories professionnelles, tous les fighters prétendant à ces catégories disposent au minimum d'une quinzaine de combats amateur et semi-professionnels (tout dépend de l'origine du fighter, naturellement... Chaque nation ou organisation a sa propre vision des choses).

Ex. : un organisateur peut envoyer un jeune 'shooter' de moins de 10 combats s'il a un passé martial, (champion d'Europe de lutte, champion du monde de Yoseïkan, champion du monde de karaté...) peuvent bénéficier d'une clémence en matière de réglementation qui est à discuter avec l'organisateur du tournoi ou du gala.

Façons de remporter un combat de Shooto

Lors d'un combat de shooto, vous pourrez finir avant la limite de temps imparti (selon les classes précédemment illustrées) ou finir le match à la décision.

Avant la limite

  • Knockout (KO) – Un adversaire est complètement ou pratiquement inconscient à la suite de frappes et le combat est arrêté car la personne se trouve dans un état où elle est complètement incapable de se défendre.
  • Knockout technique (TKO) – Un KO technique est une situation où un combattant est dans l’incapacité technique de poursuivre normalement le combat. Beaucoup de situations peuvent mener à un TKO. L’une d’entre elles est l’arrêt par l’arbitre. Lorsqu’un combattant reçoit trop de coups et qu’il n’arrive plus à se défendre, l’arbitre intervient pour arrêter le combat, afin de préserver la santé du combattant, dans le cas contraire, les coups pourraient l’amener au KO complet. Par exemple, un combattant n’arrivant plus à faire face au combat qui devient alors trop intense, ou une douleur persistante et visible due par exemple à trop de low-kicks reçus, une déferlante de coups debout amènera l’arbitre à stopper le combat quel que soit l’avis du combattant afin de préserver sa santé.

Une coupure est une autre situation menant au TKO, en cas de coupure trop importante provoquée par un coup, l’arbitre, avec l’avis des médecins, peut décider de stopper le combat. Lorsque les hommes de coin jettent l’éponge/la serviette (throw towel) pour stopper le combat, et donc abandonner. Ceci peut être dû à une douleur persistante qui l’empêche de combattre normalement ou à une trop grande différence de niveau entre les deux combattants (l'arbitre, le combattant ou le coin stoppera le combat, jugeant que l'adversaire à un niveau trop élevé et/ou mettant l'intégrité physique ou moral du combattant en jeu).

  • Soumission – Situation où un combattant est physiquement forcé d’abandonner, de “taper” de la main sur son adversaire (souvent 3 fois) pour signaler sa défaite, à la suite d'une clé exercée sur lui ou une technique d'étranglement (sanguin ou respiratoire) par son adversaire.

Un combattant peut aussi signaler à l’arbitre le désir d’arrêter de lui-même le combat verbalement (Verbal Submission).

  • Soumission technique – Est déclaré Technical Submission lorsque l’arbitre décide de mettre fin au combat lorsqu’il considère que le combattant qui subit la soumission/la clé est trop engagé et que l’articulation, le muscle, ou que le combattant va s’évanouir, alors même que celui-ci n’a pas taper trois fois (abandon).
  • Disqualification (DQ) – Lorsqu’un combattant viole délibérément une règle de l’organisation en portant par exemple un coup interdit (pique dans les yeux, morsures...).
  • Décision technique (en) (TD) (Unanime, Partagé) – Lorsque par exemple un combattant est dans l’incapacité de continuer le combat à la suite d'un accident arrivé non intentionnellement. Les juges choisissent alors un vainqueur. Par exemple, un combattant se tord la cheville sur le ring, les docteurs l’empêchent de continuer le combat, le combat est donc arrêté comme s'il avait atteint la limite de temps et les juges donnent leur décision.
  • Match nul (Technical Draw) (Unanime, Partagé) – Même situation, mais le match nul est déclaré.
  • No contest (NC) – Coupure non intentionnelle due à un coup irrégulier ou test positif aux produits illicites à l'issue d'une victoire ou demande d’annulation de décision par un combattant qui considère que l’arrêt du combat a été prématuré, etc.

Sur décision

  • Unanimous Decision (UD) – Décision unanime, les 3 juges donnent le même avis.
  • Split Decision (SD) – Décision partagée, 2 juges sont du même avis, 1 de l’avis contraire.
  • Majority Decision (MD) – Décision à la majorité, 2 juges sont du même avis, 1 donne l'égalité.
  • Unanimous Draw – Égalité unanime, 3 juges donne l'égalité.
  • Split Draw – Égalité partagée, 1 juge donne la victoire pour un combattant, 1 autre la défaite à ce même combattant, et le dernier l'égalité.
  • Majority Draw – Égalité à la majorité, 2 juges donnent l'égalité, 1 désigne un gagnant

Combattants notables du Shooto

Notes et références

  1. akira "kappa", « L'histoire et le développement du Shooto », sur http://www.ikusa.fr, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail arts martiaux et sports de combat
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