Service aérien de l'Armée impériale japonaise

Le Service aérien de l'Armée impériale japonaise (大日本帝國陸軍航空本部, Dai-Nippon teikoku rikugun kōkū honbu) était, pendant la première moitié du XXe siècle et jusqu'en , le corps d'aviation de l'Armée impériale japonaise. Cette force ne constituait pas l'unique force aérienne du Japon puisque la Marine impériale japonaise possédait aussi sa propre aviation militaire (le Service aérien de la Marine impériale japonaise). L'aviation de l'Armée impériale servait à approvisionner les troupes ou à leur assurer un soutien tactique. Ce service est entre autres responsable du bombardement intensif des villes comme Nankin et Chongqing au cours de l'invasion de la Chine. Le prince Naruhiko Higashikuni en fut commandant en 1937.

Le Service aérien de la Marine impériale (Dai-Nippon Teikoku Kaigun Kôku Hombu) opérait quant à lui des bombardements stratégiques et assurait la défense de l'espace aérien national. Les combats aériens dans le Pacifique au cours de la Seconde Guerre mondiale ont été effectués pour la plupart par les hommes et les avions de ce service. Supprimé en 1945 après la défaite du Japon, une autre armée de l'air a été créée dans ce pays en 1954, la force aérienne d'autodéfense japonaise.

Le Hiryuu, bombardier de type Mitsubishi Ki-67-2 de l'aviation japonaise.

Historique

Des chasseurs japonais Nakajima Ki-27 durant la bataille de Khalkhin Gol, 1939.

Les premiers essais aériens eurent lieu lors de la guerre russo-japonaise de 1904 avec des ballons d'observation. Les militaires achetèrent en 1910 le premier aéroplane, un avion Farman et rattrapèrent leur retard après la Première Guerre mondiale en achetant des surplus militaires.

En 1920, lors de l'intervention en Sibérie, le Service aérien avait une chaine de commandement séparée depuis 1919. La première usine de fabrication d'avion était la Compagnie aéronautique Nakajima, en 1917. Elle construisait des Nieuport 24 et 29C1 sous licence ainsi que des moteurs Hispano-Suiza. Elle répondait à une commande de l'armée en . Parmi la production, en 1921 il y eut des bombardiers Salmson 2 produits sous licence par Kawasaki Heavy Industries, l'un des premiers avions originaux fut le Kawasaki Type 88.

En 1941, le Service aérien était équipé de 1 500 avions de combat.

Organisation

Un Kawasaki Ki-61 Hien du 244e chargé de la protection de la région de Tokyo en 1945.

Le Service aérien de l'Armée impériale était divisé en 5 armées de l'air, koku-gun, chacune étant s'occupant d'une région en particulier. Ces 5 armées étaient :

Chaque armée de l'air contient au moins deux divisions (hiko-shidan). Chaque division contient 3 sections (shotai).

Les armées de l'air comptaient aussi des unités spéciales d'attaque (Shimbu-tai), où l'on trouvait les fameux kamikazes.

Forces

En 1940, le Service aérien de l'Armée impériale était constitué de :

  • 33 000 personnes
  • Plus de 1 600 avions organisés en 86 compagnies
    • 36 compagnies de chasseurs
    • 28 compagnies de bombardiers légers
    • 22 compagnies de bombardiers moyens

Ses effectifs lors des actes de capitulation du Japon furent établis à 262 000 militaires sur un total de 5 525 000 membres de l'Armée impériale[1].

Uniformes

En tant que membres de l'Armée impériale japonaise, les soldats de ce corps militaire portent les uniformes standards de cette armée. Seuls le personnel volant et les personnes s'occupant de la maintenance des avions portent l'uniforme bleu ciel avec les bandes.

Le système Kitai

Le Service aérien de l'Armée impériale utilisait le système Kitai pour donner des chiffres à ses avions. On abrégeait Kitai ('appareil') en Ki et on ajoutait un nombre derrière, d'autres nombres pouvaient être ajoutés pour indiquer une amélioration (version). Exemple : Mitsubishi Ki-1-11. Ce système est différent de celui qui était utilisé en Europe, en effet on y utilisait un système fondé sur le type de l'avion.

Attaques bactériologiques

En 1940, pendant la Seconde guerre sino-japonaise, le Service aérien de l'Armée impériale japonaise bombarda la ville de Ningbo avec des bombes en céramique contenant des puces porteuses de la peste[2]. Selon Daniel Barenblatt, les princes Takahito Mikasa et Tsuneyoshi Takeda asistèrent à une projection spéciale donnée par Shiro Ishii d'un film montrant ces bombardements[3].

Références

Articles connexes

Bibliographie

Bernard Baëza, Les avions de l’armée impériale japonaise : 1910-1945, Outreau, Lela Presse, , 514 p. (ISBN 978-2-914017-59-6)

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