Semovente L.40 47/32

Le Semovente Canon automoteur L40 47/32 est un canon d'assaut conçu par la société Ansaldo et fabriqué par le groupement Fiat-SPA / Ansaldo sur commande du Regio Esercito italien employé durant la Seconde Guerre mondiale.

Canon automoteur
FIAT-SPA / Ansaldo L40 de 47/32

Canon automoteur italien L40 à l'US Army Ordnance Museum de Aberdeen.
Caractéristiques de service
Service Italie
Utilisateurs Italie
 Reich allemand
République sociale italienne
Conflits Seconde Guerre mondiale
Production
Constructeur FIAT-SPA / Ansaldo
Production 1942-1944
Unités produites 355 + 120 pour la Wehrmacht
Variantes Char de commandement L40
Centre Radio
Caractéristiques générales
Équipage 3 (un commandant, un conducteur et un canonnier).
Longueur 3,82 m
Largeur 1,86 m
Hauteur 1,69 m
Masse au combat 6,825 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage 30 mm
Armement
Armement principal Un canon antichar Breda M35 47/32
Armement secondaire Une mitrailleuse Breda M38 de 8 mm.
Mobilité
Moteur SPA 18VT 4 cylindres essence 4.053 cm3
Puissance 70 ch (52 kW).
Suspension lames
Vitesse sur route 42,5 km/h sur route
Puissance massique 9,96 ch/t
Autonomie 200 km.

Histoire

Ce canon d'assaut (semovente) fut réalisé pour remplacer, auprès des compagnies de Bersagliers, les canons d'accompagnement anti-chars 47/32 Mod. 1935. Conçu par la société italienne Ansaldo, le canon d'assaut L40 47/32 fut présenté au centre d'Études de la Motorisation militaire le . Il fait l'objet d'une première commande de 283 exemplaires qui est portée à 460 en . Il est fabriqué par le groupement FIAT-SPA de Turin sur la même chaîne que le char Fiat L6/40 qu'il remplaçait.

Au moment de la signature de l'armistice de Cassibile, le Regio Esercito (l'armée de terre italienne) avait engagé plus de 280 exemplaires de L40 sur tous ses théâtres d'opérations de la Seconde Guerre mondiale sauf en Afrique orientale italienne. 78 exemplaires furent saisis par l'armée nazie pour équiper de la deuxième ligne de la Wehrmacht et de la Luftwaffe renommés StuG L6 mit 47/32 630. L'armée nazie en fit fabriquer 52 exemplaires supplémentaires en 1943 et 22 en 1944. Une dizaine de L40 seront utilisés par l'armée de la République sociale italienne.

Description

Le Semovente L40 était en fait la transformation du char léger Fiat L6/40 afin de pouvoir y ajouter un canon anti-char de 47 mm.

Il fut, avec le Fiat L6/40, le principal blindé employé par les troupes italiennes qui luttèrent sur le front oriental.

Armement

L'armement était composé d'un canon antichar de 47/32 Mod. 1935, le même que celui qui équipait le char d'assaut moyen Fiat M13/40.

Les différentes versions

  • L40 Centre Radio : version disposant d'un équipement radio supplémentaire, resté au stade de prototype,
  • Char de Commandement L40 : sera développé en deux variantes
    • char de commandement de peloton canons d'assaut
    • char de commandement de compagnie de canons d'assaut[1]. En plus d'un équipement radio supplémentaire, le canon était remplacé par une mitrailleuse Breda Mod. 38 de mm. Après la signature de l'armistice cette version fut également retenue et utilisée par la Wehrmacht rebaptisée PzBefWg L6 770(i).[2]

Engagements

Opérations en Russie et dans les Balkans

Depuis le mois d', un grand nombre de L40 furent utilisés par la 3ª Division Rapide "Prince Amedé Duc d'Aoste" qui faisait partie du CSIR - Corps Expéditionnaire Italien en Russie. Le IVème Groupe blindé du 13ème Régiment "Cavalleggeri de Monferrato" en utilisa également en Albanie.

Opérations en Afrique du Nord

Les L40 étaient également en dotation auprès des Grandes Unités Blindées : la 132ème Division blindée "Ariete" et la 133ème Division blindée "Littorio". Ils furent également utilisés lors des opérations de la Seconde bataille de El Alamein. Mais ce sera durant la Campagne de Tunisie que les L40 seront le plus sollicités.

Opérations en Italie

Jusqu'à la signature de l'armistice, les L40 furent en dotation auprès des unités suivantes de l'armée italienne Regio Esercito :

  • 6ème Armée de Sicile durant l'Opération Husky,
  • 135ème Division blindée "Ariete II" : les L40 en dotation du 8ème Régiment "Lancieri de Montebello" furent quasiment tous détruits durant la Défense manquée de Rome,
  • 136ème Division blindée "Centauro II" : assura la défense de Rome,

Après la signature de l'Armistice de Cassibile, le , les rares exemplaires disponibles non réquisitionnés par l'armée nazie, furent répartis dans les unités suivantes de l'Armée Nationale Républicaine italienne :

  • Escadron blindé "San Giusto" : 2 exemplaires,
  • Regroupement anti Partisans (RAP) : 2 exemplaires,
  • Ier Bataillon Bersaglieri volontaires "Benito Mussolini" : 1 exemplaire,
  • Groupe blindé "Leonessa" : 5 exemplaires.

Les Semovente L40 de la Wehrmacht

Il est important de savoir que ce canon automoteur fut le premier projet développé en Italie de "chasseur de chars". Ce concept était totalement nouveau.

Auparavant, l'armée allemande s'était contentée d'installer sur les chars légers français obsolètes mais saisis comme prises de guerre, les Hotchkiss H35 et Renault R-35, des pièces d'artillerie françaises ou allemandes de 47 à 50 mm, mais de manière provisoire. Ils utilisaient ainsi des chars saisis lents, mal armés et mal protégés, mais il a été le déclencheur de la demande de la part des armées étrangères, de chars chasseurs de chars.

Après l'armistice de Cassibile du , la Wehrmacht "récupéra" 86 exemplaires de L40 SP qui furent renommés "StuG L6 mit 43/32 630(i)" avec le (i) pour rappeler l'origine italienne. En , elle commanda 120 exemplaires d'une variante désignée " G " qui furent livrés entre et . Il s'agissait d'un modèle équipé du poste radio RF 1 CA, de flancs de casemate rehaussés et armé d'une mitrailleuse Breda 38 munie d'un bouclier.

Bibliographie

  • (en) Chris Bishop, The Encyclopedia of Weapons of World War II, Barnes & Noble, New York, 1998. (ISBN 0-7607-1022-8).
  • (it/en) Italian Vehicles - Ansaldo FIAT L40
  • Nicola Pignato e Filippo Cappellano, Gli autoveicoli da combattimento dell'Esercito Italiano, Volume secondo (1940-1945), Stato Maggiore dell'Esercito, Ufficio Storico, 2002
  • Nico Sgarlato, Corazzati Italiani 1939-1945, War Set n°10, 2006
  • Ugo Barlozzetti e Alberto Pirella, Mezzi dell'Esercito Italiano 1935-45, Editoriale Olimpia, 1986
  • Nicola Pignato, I mezzi blindo-corazzati italiani 1923-1943, Histoire Militaire, 2005
  • Paolo Crippa, I reparti corazzati della Repubblica Sociale Italiana 1943/1945, Marvia Edizioni, 2006
  • Stefano Di Giusto, Panzer units in the Operationszone Adriatisches Küstenland (OZAK) 1943-1945 and the Panzer-Sicherungs-Kompanien in Italy, Edizioni della Laguna, 2002

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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