Seiko 5

Seiko 5 ou Seiko Five désigne une série de montres à bas coût fabriquées par la compagnie horlogère japonaise Seiko. L'identification de ces montres est facile : elles possèdent sur leur cadran un écusson « 5 » juste en dessous de l'inscription Seiko.

Cadran de Seiko five[note 1] avec son écusson « 5 » caractéristique.

Cette gamme de montres est née dans les années 1960[1],[2] d'une idée simple qui lui a donné son nom : fournir les cinq fonctions essentielles attendues d'un garde-temps. Ainsi, les montres Seiko 5 :

  1. donnent l'heure ;
  2. affichent la date ;
  3. sont étanches ;
  4. sont anti-choc ;
  5. possèdent un mécanisme à remontage automatique.

La forme actuelle de ces montres date du milieu des années 1990, après la « révolution quartz »[réf. souhaitée]. De conception japonaise, les Seiko 5 sont aujourd'hui majoritairement produites en Asie du Sud-Est (Singapour, Malaisie), plus rarement au Japon[réf. souhaitée].

Les cinq fonctions d'une montre Seiko 5

Affichage de l'heure

Ces montres affichent l'heure sous forme analogique : trois aiguilles effectuent des révolutions sur un cadran pour indiquer l'heure, les minutes et les secondes.

Affichage de la date

Ces montres affichent dans un guichet, ou parfois deux guichets distincts, le jour de la semaine et la date. Le jour de la semaine peut être affiché sous la forme des trois premières lettres du jour dans une langue (le plus souvent en anglais ou espagnol) ou en numération romaine (de I à VII). Le jour du mois est affiché sous la forme d'un nombre entre 1 et 31.

Étanchéité

L'étanchéité de ces montres est variable d'un modèle à un autre et s'étend de « étanche aux projections d'eau » à « water resistant 50 / 100 / 200 mètres ». Cette étanchéité est assurée par fond et couronne vissés. Le niveau d'étanchéité est l'élément principal justifiant les écarts de prix entre les différents modèles.

Anti-choc

Pour résister aux coups et rayures, ces montres sont équipées d'un verre minéral durci produit par Seiko, le Hardlex[réf. souhaitée], et bénéficient d'un système anti-choc breveté nommé Diashock[réf. souhaitée]. Toutefois, les mouvements entièrement mécaniques restent assez sensibles aux chocs violents, les réparations sont coûteuses[réf. souhaitée], et ce type de mouvement Seiko basique semble moins bien protégé contre les chocs que certains autres mouvements plus sophistiqués mais plus chers[réf. nécessaire].

Mouvement automatique

Ces montres se remontent d'elles-mêmes lorsqu'elles sont portées grâce à un mécanisme appelé remontage automatique. La fréquence élevée d'oscillation (21 600 battements/heure) permet à la trotteuse de se déplacer régulièrement sans à-coups (6 mouvements à la seconde). Les variations moyennes constatées pour ces garde-temps sont de l'ordre de 3 à 30 secondes par jour (variation qui peut aussi bien être positive que négative), loin de la précision d'une montre à quartz même très bon marché ou des mouvements mécaniques de grande qualité équipant les montres de luxe. La précision annoncée par Seiko est de l'ordre de −15 à +25 secondes/jour.

Le mouvement Seiko 7S26

Caractéristiques techniques

Le mouvement Seiko 7S26, un mécanisme automatique.

Les montres Seiko 5 sont majoritairement équipées d'un mouvement de type 7S26. Ce calibre se caractérise par[réf. souhaitée] :

  • 21 rubis ;
  • fréquence de 21 600 bph ;
  • angle de levée de 53° ;
  • remontage grâce aux mouvements bidirectionnels du rotor ;
  • pas de remontage manuel (il est donc impossible de remonter la montre à l'aide de la couronne) ;
  • pas de stop seconde (lors de la mise à l'heure, la trotteuse indiquant les secondes continue de tourner) ;
  • une réserve de marche (autonomie de la montre sans remontage) de l'ordre de 40 heures. Le fabricant conseille de porter la montre autour de 8 heures par jour pour éviter qu'elle ne s'arrête ;
  • changement de date rapide autour de minuit (mécanisme largement constitué de pièces plastiques) ;
  • bruit : comme toute montre mécanique en fonctionnement, le calibre 7S26 émet un discret « tic-tac » au même rythme que le déplacement de la trotteuse. Par ailleurs, la rotation de la masse oscillante (ou rotor) qui permet le remontage de la montre est assez bruyante et se fait entendre lorsque le porteur agite le poignet.

Les Seiko 5 de la gamme « superior » (gamme « supérieure ») sont équipées du mouvement 7S36[3] à 23 rubis, très semblable aux précédents 7S26, présentant l'ajout de 2 rubis supplémentaires par rapport aux anciens mouvements.

Les tous derniers modèles viennent avec le mouvement 4R36[4] ou 4R37[réf. souhaitée] à 24 rubis, qui introduisent la possibilité de remontage manuel et un stop seconde.

Historique

À leur création, dans les années 1960, les premières Seiko 5 étaient dénommées Sportsmatic et Sportsmatic Deluxe[5] et étaient équipées respectivement des calibres 6119 et 7619 (avec réglage rapide de la date). Ces dernières étaient mieux finies avec notamment un boîtier en acier massif. Dans les années 70, elles furent équipées d'un mouvement automatique 6309, puis 7009 en 1978, remplacé en 1996 par le 7S26A puis en 2006 par le 7S26B et en 2011 par le 7S26C. Les 7S26B et 7S26C sont des évolutions minimes de leur prédécesseur : les seules différences se situent au niveau des pièces employées pour fixer le ressort spiral à la raquette (régulateur « Etachron ») et, pour le 7S26C, la fixation de la roue de date par 4 vis au lieu de 3. D'une manière plus générale, le 7S26 est une amélioration du 7009 (masse oscillante plus lourde pour améliorer le remontage automatique entre autres), dont il reprend largement la base (platine quasiment identique). Tout comme lui, les pièces le composant sont embouties alors qu'elles étaient découpées pour le mouvement 6209[6],[7].

Le mouvement 7S26, un mouvement de manufacture

Le mouvement 7S26 est un mouvement fabriqué par Seiko lui-même[réf. souhaitée], néanmoins :

  • Peu d'opérations de fabrication du mouvement sont réellement effectuées à la main (il en est de même auprès des manufactures industrielles Suisses telles que Rolex ou Omega - pour ce qui concerne son mouvement 8500)[réf. souhaitée].
  • S'il est vrai que Seiko ne diffuse pas ce mouvement sur le marché horloger, le 7S26 équipe pourtant les montres de filiales du groupe Seiko Instruments Inc (SII) comme Alba, Pulsar ou J.Springs, montres dans lesquelles le calibre 7S26 est alors rebaptisé Y675 / Y676[réf. souhaitée].

Notes et références

Notes

  1. illustration : modèle Seiko 5 portant la référence SNK801K1.

Références

  1. (en) « Seiko 5 Sports / Brands / Seiko Watch Corporation », sur seikowatches.com (consulté le ).
  2. « Montres homme Seiko 5 / Toutes les nouveautés - Seiko E-boutique Officielle », sur Seiko E-boutique Officielle (consulté le ).
  3. LaPetiteTrotteuse, « Test : Seiko 5 (SNZG15K1), une automatique à bas... », sur lapetitetrotteuse.com, (consulté le ).
  4. « Montre homme Seiko 5 Street SRPD81K1 Automatique NATO », sur Seiko E-boutique Officielle (consulté le ).
  5. (en) Le musée virtuel du site de Seiko Japon : https://museum.seiko.co.jp/en/history/milestone/sportsmatic5/.
  6. Historique des évolutions à travers le temps des mouvements de la série 70xx dont est issu le calibre 7s26 : (pt) http://adenoma.sites.uol.com.br/61xx-70xx.html.
  7. Seiko 7S26 sur Watch Wiki.

Liens externes

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