Seconde présidence de Sebastián Piñera

La seconde présidence de Sebastián Piñera commence officiellement le après l'élection de Sebastián Piñera au poste de président de la République du Chili le lors du second tour de l'élection présidentielle de 2017. Elle fait suite à la seconde présidence de Michelle Bachelet. Il s'agit du second mandat de Sebastián Piñera après sa première présidence de 2010 à 2014.

Seconde présidence de Sebastián Piñera

Président de la République du Chili

Portrait officiel de Sebastián Piñera en 2018.
Type
Type Président de la République du Chili
Élection
Élection 17 décembre 2017
Début du mandat
Mandat en cours 3 ans, 6 mois et 2 jours
Présidence
Nom Sebastián Piñera
Date de naissance
Divers
Voir aussi Politique du Chili

Son investiture a lieu le , date à laquelle il succède de nouveau à Michelle Bachelet.

Les ONG de défense de l’environnement reprochent au gouvernement de céder devant les pressions du lobby minier en cherchant à contrecarrer tout projet de loi visant à protéger l'environnement. En 2018, Sebastián Piñera a rejeté une initiative visant à interdire les activités industrielles à proximité des glaciers, ceux-ci étant fortement menacés au Chili[1]

Face aux mobilisations féministes ayant marqué le début de l'année 2018, il lance « L’agenda femme », un groupe de mesures législatives mêlant vision conservatrice (les femmes étant principalement associées au rôle de mères) et libéralisme économique. Celui-ci prévoit de favoriser la parité dans les conseils d’administration des entreprises, ou encore un droit « universel » à une place en crèche pour les salariées ayant un contrat de travail stable, ce qui restreint considérablement la portée de la mesure dans un pays où moins de la moitié des femmes ont accès à une activité rémunérée, et dont 31 % travaillent sans contrat ni protection sociale ou de santé[2].

À partir de mi-, il est confronté à des manifestations, qui, avec plusieurs dizaines de milliers de participants, sont les plus importantes depuis le retour de la démocratie. Piñera décrète l'état d'urgence et un couvre-feu, alors que les émeutes et pillages font 20 morts[3],[4]. L'augmentation du prix des tickets de métro (finalement gelée) est l’élément déclencheur des manifestations, dont les causes reposent sur la contestation d'un modèle économique très inégalitaire, notamment dans la distribution des salaires ou dans l'accès à l'éducation et à la santé. Des forces militaires sont déployées dans les principales villes du pays[5]. Le , il déclare que le pays est « en guerre contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne et qui est prêt à faire usage de la violence et de la délinquance sans aucune limite »[6]. Le , au lendemain d'une manifestation ayant rassemblé plus d'un million de personnes à Santiago[7], il annonce la levée de l'état d'urgence et du couvre-feu ainsi qu’un remaniement d'ampleur du gouvernement dans la foulée[8]. Ce remaniement a lieu le [9]. Le , alors qu'il est devenu le président le plus impopulaire depuis le retour de la démocratie, il exclut toute démission, arguant que le vote de ses électeurs doit être respecté[10].

Le taux de popularité du président Piñera tombe à moins de 7 % en [11].

Notes et références

  1. « L’industrie minière ou les glaciers, le Chili va devoir choisir », Reporterre, (lire en ligne)
  2. Franck Gaudichaud, « Marée féministe au Chili », sur Le Monde diplomatique,
  3. « Chili: 7 morts dans les émeutes, le président déclare le pays « en guerre » », sur BFMTV (consulté le )
  4. « Chili : le président Sebastian Pinera lâche du lest aux manifestants », sur Le Point (consulté le )
  5. « Émeutes au Chili : les raisons de la colère », L'Express, (lire en ligne)
  6. Le Point magazine, « Émeutes au Chili : 7 morts, le pays déclaré « en guerre » », sur Le Point, (consulté le )
  7. « Chili : un million de manifestants font pression sur le gouvernement », sur Le Point (consulté le )
  8. « Chili : le président annonce un remaniement pour répondre à la crise sociale », sur Le Point (consulté le )
  9. « Chili: le président remanie son gouvernement, nouvelles violences », sur Le Point (consulté le )
  10. « Chili: le président exclut de démissionner, malgré trois semaines de crise sociale », sur Le Point (consulté le )
  11. « Encuesta Pulso Ciudadano: 6,6% aprueba gobierno de Piñera y Parisi es favorito en presidenciales », sur CNN Chile
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