Scipion (1801)

Le Scipion est un navire de guerre français (1801-1805), puis britannique (1805-1819). C'est un vaisseau de 74 canons de la classe Téméraire.

Pour les autres navires du même nom, voir Scipion#Navires.

Historique

Construction

Il fait l'objet d'un contrat conclu le [1] entre le gouvernement français et la société des frères Crucy de Nantes. Il est construit à Lorient entre 1798 et 1801 sur le chantier de l'arsenal situé à Caudan, concédé à cette société. Les travaux sont effectués sur les plans de l'architecte Sané et sous le contrôle de l'ingénieur de marine Caro.

Débuts

Le Scipion est lancé le et quitte Lorient le sous les ordres de Le Veyer. Il effectue sa première campagne à Saint-Domingue, durant la période de la paix d'Amiens.

Trafalgar

Il se trouve sous les ordres du contre-amiral Dumanoir lors de la bataille de Trafalgar.

Dumanoir commande les vaisseaux de l'avant-garde de la flotte franco-espagnole, avec du côté français le Formidable, le Scipion, le Duguay-Trouin, le Mont-Blanc, l’Intrépide et le Neptune.

L'attaque de Nelson laisse ces navires en dehors de la confrontation principale. Dumanoir n'obéit pas immédiatement aux ordres de Villeneuve d'entrer dans la bataille. Lorsqu'ils s'engagent enfin, la plupart des bâtiments ne tirent que quelques coups de canons.

Le , l'amiral britannique Sir Richard Strachan, avec les HMS Caesar, Hero, Courageux, Namur et quatre frégates, capture le reste de l'escadre lors de la bataille du cap Ortegal. Le Scipion est pris par le Phoenix (une frégate de 12) et le Revolutionnaire (une frégate de 18).

Au service de la Royal Navy

Devenu le HMS Scipion, le navire est basé à Plymouth jusqu'en 1811. Il devient ensuite le vaisseau-amiral du rear admiral Robert Stopford, dont la flotte est composée de quatre vaisseaux, 13 frégates, 7 corvettes et 8 anciens indiamen de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, capturés sur l'île de Java le .

Il est ensuite basé en mer Méditerranée jusqu'au , date de son retour en Angleterre, à Portsmouth.

Il est retiré du service en 1816 et démantelé en 1819.

Notes et références

  1. Cossé 1993, p. 108

Voir aussi

Bibliographie

  • Yves Cossé, Les Frères Crucy, entrepreneurs de constructions navales de guerre (1793-1814), Nantes, autoédition,
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, notice BnF no FRBNF35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Patrick Villiers, La France sur mer : De Louis XIII à Napoléon Ier, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », , 286 p. (ISBN 978-2-8185-0437-6)
  • Alain Demerliac, La Marine de la Révolution : nomenclature des navires français de 1792 à 1799, Nice, Omega, .
  • Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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