Saule fragile

Étymologie

Il tire son nom de la fragilité de ses rameaux qui sont très cassants.

Description

Un tronc imposant.
Multi-tronc : ici 12 troncs pour deux arbres.
Chaton cotonneux.
Galles sur feuille munie de stipules.

Cet arbre de taille moyenne à grande peut atteindre de 10 à 20 mètres de hauteur (rarement 29 m), avec un tronc pouvant mesurer un mètre de diamètre, souvent multi-troncs, avec une couronne irrégulière souvent inclinée. L'écorce est sombre, grise-brunâtre, crevassée sur les vieux sujets. Il croît rapidement. Ses feuilles, d'une largeur de 25 à 40 mm et une longueur de 9 à 15 cm, sont sans poils et d'un vert pâle en dessous. La marge des feuilles présente une bordure légèrement crantée. Elles sont légèrement velues au début du printemps mais deviennent vite glabres[1]. Les stipules sont larges, ovales.

Les chatons mâles et femelles ont la même taille : de 4 à 6 cm. Les fleurs femelles peuvent compter, soit un, soit deux nectaires[2],[3],[4]. Les capsules sont munies d'un court pédicelle. La floraison est printanière.

À la fin du printemps, les graines, enrobées d'un duvet cotonneux, sont disséminées par le vent et les eaux courantes et germent immédiatement au contact d'un sol humide[1].

Habitat

Il s’accommode mal des terrains calcaires. On le rencontre au voisinage des lieux habités, habituellement près des rivières et des cours d'eau, des mares et des fossés, dans les prairies humides[2],[3],[1].

Répartition

Originaire d'Europe, il croît dans une partie de l'Asie, sauf en montagne.

Utilisation

Les jeunes pousses sont aussi souples que celles du Saule blanc et s'emploient également pour la vannerie. On le cultive lui aussi en têtard.

Espèce invasive

S. fragilis s'est échappé des zones de sa culture pour devenir une espèce invasive dans différentes régions du monde[5]  : la Nouvelle-Zélande, la moitié nord des États-Unis[1],[Note 1] et l'Afrique du Sud[6]. En Nouvelle-Zélande, la plante fait partie du « National Pest Plant Accord » qui en interdit la propagation et la vente. L'arbre peut remplacer un habitat natif et former une véritable monoculture naturelle. Comme la forme mâle est seulement présente, la reproduction se fait par hybridation[7]. la dispersion des espèces est facilitée par fragments qui sont transportés par les cours d'eau. Les projets de contrôle et de restauration de l'habitat local nécessitent parfois l'utilisation d'herbicides[1].

Hôtes

Les feuilles de Salix fragilis et de S. triandra portent des galles de Pontania quasi identiques mais dues à des insectes différents[8].

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les sites où S. fragilis est invasif aux USA comprennent  : CN, CO, ID, IL, IN, IO, MA, MI, MN, MO, NB, ND, NJ, OH, OR, NH, NM, NV, NY, PA, RI, SD, UT, VA, VT, WA, WI, WV, et WY. (USFS & invasive.org)

Références

  1. (en) USFS—United States Forest Service: Salix fragilis — "Weed of the Week" . accessed 1.13.2013.
  2. (en) Meikle, R. D. (1984). Willows and Poplars of Great Britain and Ireland. BSBI Handbook, No. 4, (ISBN 0-901158-07-0).
  3. (en) Rushforth, K. (1999), Trees of Britain and Europe, Collins, (ISBN 0-00-220013-9).
  4. (en) Bean, W. J. (1980). Trees and Shrubs Hardy in the British Isles 8e édition, volume 4, John Murray, (ISBN 0-7195-2428-8).
  5. Invasive.org Salix fragilis (crack willow), consulté le 13 janvier 2013.
  6. http://www.capetowngreenmap.co.za/go-green/plant-indigenous-garden
  7. http://www.biosecurity.govt.nz/pests/crack-willow
  8. L'Érable, p. 16, 1er trimestre 2009, (ISSN 0773-9400)
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