Saprolegniaceae

Les micro-organismes faisant partie de la famille des Saprolegniaceae sont des moisissures notamment connus pour être de forts pathogènes pour les plantes, les poissons ainsi que les crustacés.

Saprolegniaceae
Saprolegniaceae sur des graines de sésame.
Classification selon MycoBank
Règne Chromista
Division Oomycota
Classe Oomycetes
Ordre Saprolegniales

Famille

Saprolegniaceae
Kütz. 1843[1]

La famille des Saprolegniaceae est la plus grande famille de l’ordre des Saprolegniales possédant lui-même près de 19 genres d’organismes et plus de 150 espèces différentes.

L’ordre des Saprolegniales est composé d’individus ressemblant aux champignons (moisissures), faisant partie de la classe des Oomycètes, cependant de nombreuses études ont démontré qu’ils étaient en fait très éloignés des champignons.

Ces micro-organismes sont notamment présent majoritairement dans les milieux aquatiques, sur des déchets organiques (plantes) mais également sur les cadavres de petits animaux. La plupart des espèces des Saprolegnia sont des organismes définis comme saprophytes (capable de se nourrir de matières organiques morte ou en décomposition, la sapromasse), cependant, certaines espèces sont pathogènes mais également parasitaires et elles peuvent provoquer diverses maladies comme les mycoses chez l’Homme, ou encore des maladies sur des animaux, comme des tâches blanchâtres sur les branchies des poissons ou le pourrissement des œufs chez ces mêmes individus et des crustacées.

Ces individus sont des micro-organismes opportunistes qui profitent d’une rupture de la barrière épidermique d’un individu pour s’y développer.

Hyphe

L'une des principales caractéristiques des champignons est la production de longues cellules tubulaires, les hyphes, qui se prolongent par un processus de croissance apicale. Les mécanismes cellulaires responsables de la croissance apicale semblent être les mêmes à travers les champignons malgré leur origine évolutive différente.

Dans la croissance apicale, il y a un fort gradient de cellule, la croissance maximale se produit au pôle apical et diminue rapidement vers la région subapicale. La formation de la paroi cellulaire est un processus basé sur des vésicules contenant des enzymes et des précurseurs nécessaires à la formation de la paroi cellulaire, qui sont ainsi sécrétés dans les zones de croissance. La croissance apicale implique une transformation de la surface de la paroi cellulaire, fortement incurvée de la pointe des hyphes.

Reproduction

À la suite d’observations microscopiques, les moisissures d'eau apparaissent comme des filaments siphonaux mais leur identification exacte nécessite la préparation de cultures pures. La plupart des genres peuvent être distingués par leur appareil de multiplication asexuée et le mode de libération des zoospores ; la différenciation des espèces est beaucoup plus difficile à réaliser car elle nécessite la description précise des organes sexuels, y compris la présence ou l'absence de spermatocyste (gamétocyste mâle), l'origine des branches des spermatocystes, l'ornementation des oogones, la taille des oospores et la position des gouttelettes lipidiques dans les oospores.

Liste des genres

Selon ITIS (6 mars 2021)[2] :

  • genre Achlya
  • genre Aphanomyces
  • genre Brevilegnia
  • genre Dermocystidium
  • genre Dictyuchus
  • genre Geolegnia
  • genre Leptolegnia De Bary, 1888
  • genre Saprolegnia
  • genre Sommerstorffia Arnaudow, 1923

Selon MycoBank (6 mars 2021)[3] :

  • Achlya
  • Aplanes
  • Aplanopsis
  • Archilegnia
  • Brevilegnia
  • Calyptralegnia
  • Cladolegnia
  • Couchia
  • Dictypleiosporus
  • Dictyuchus
  • Diplanes
  • Geolegnia
  • Hamidia
  • Hydatinophagus
  • Hydronema
  • Isoachlya
  • Jaraia
  • Newbya
  • Phragmosporangium
  • Pringsheimina
  • Protoachlya
  • Pythiopsis
  • Saprolegnia[4],[5],[6],[7],[8]
  • Scoliolegnia
  • Sommerstorffia
  • Thraustotheca

Notes et références

  1. Index Fungorum, consulté le 6 mars 2021
  2. ITIS, consulté le 6 mars 2021
  3. V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 6 mars 2021
  4. (en) M.C. Leclerc, J. Guillot et M. Deville, « Taxonomic and phylogenetic analysis of Saprolegniaceae (Oomycetes) inferred from LSU rDNA and ITS sequence comparisons », Antonie van Leeuwenhoek, vol. 77, no 4, , p. 369-377 (PMID 10959566, DOI 10.1023/a:1002601211295, lire en ligne)
  5. (en) Teresa Vega-Ramírez et al., « New records of Saprolegniaceae isolated from rainbow trout, from their eggs, and water in a fish farm from the State of México », Revista Mexicana de Biodiversidad, vol. 84, no 2, , p. 637-649 (DOI 10.7550/rmb.28627, lire en ligne)
  6. (en) Javier Diéguez-Uribeondo, Gerhard Gierz et Salomon Bartnicki-García, « Image analysis of hyphal morphogenesis in Saprolegniaceae (Oomycetes) », Fungal Genetics and Biology, vol. 41, no 3, , p. 293-307 (PMID 14761790, DOI 10.1016/j.fgb.2003.10.012, lire en ligne)
  7. (en) Even Thoen, Øystein Evensen et Ida Skaar, « Microwell enumeration of viable Saprolegniaceae in water samples », Mycologia, vol. 102, no 2, , p. 478-485 (DOI 10.3852/09-027, lire en ligne)
  8. (en) John Daugherty, Timothy M. Evans, Tally Skillom, Linda E. Watson et Nicholas P. Moneya, « Evolution of Spore Release Mechanisms in the Saprolegniaceae (Oomycetes): Evidence from a Phylogenetic Analysis of Internal Transcribed Spacer Sequences », Fungal Genetics and Biology, vol. 24, no 3, , p. 354-363 (PMID 9756716, DOI 10.1006/fgbi.1998.1077, lire en ligne)

Références biologiques

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