Sanctuaire de Notre-Dame du Bout-du-Puy

Le sanctuaire de Notre-Dame du Bout-du-Puy est un sanctuaire marial sis à Valentine, commune du département de la Haute-Garonne en France.

Sanctuaire de Notre-Dame du Bout-du-Puy

La chapelle et l'ermitage
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Notre-Dame
Rattachement Archidiocèse de Toulouse
Géographie
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne
Ville Valentine
Coordonnées 43° 05′ 17″ nord, 0° 42′ 59″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Haute-Garonne

Description

Notre-Dame du Bout-du-Puy est le sanctuaire le plus important dédié à la Vierge Marie dans la région de Saint-Gaudens.

Avant la construction d'un oratoire et de la première chapelle, il a toujours existé une construction sur cette colline, c'était une cabane destinée à défendre de l'orage les bergers et leurs troupeaux.

Historique

La première construction était un oratoire avec une niche dans laquelle était placée une statue de la Vierge Marie : « Notre-Dame des Agonisants ».

XVIIe siècle

Lors du XVIIe siècle, Valentine avait été ravagé par la peste qui avait décimé les trois quarts de la population. Les survivants formèrent le vœu de monter en procession le premier dimanche du mois de mai pour implorer la miséricorde divine par l'intercession de Notre-Dame des Agonisants.

Aussitôt le vœu exécuté la peste cessa ses ravages.

Tous les habitants de la contrée joints à ceux de Valentine firent des dons pour bâtir une chapelle.

Le pape Innocent XI accorda une indulgence à tous ceux qui s'y rendraient le lundi de Pentecôte et le jour de la nativité de la Vierge Marie.

La construction de la première chapelle date de la fin du XVIIe siècle.

Époque contemporaine

En 1794, la chapelle a été détruite lors de la Révolution, il ne resta que les murs, mais un habitant de Valentine, nommé Serp, sauva la statue en bois polychrome et la cacha chez lui.

Puis un jour, un agriculteur de Saint-Gaudens vint sur la colline et prit une barre de fer qui gisait au milieu des décombres de la chapelle. Pour réparer ce vol qu'il avait fait, Noël Toulouse promit à Notre-Dame de reconstruire la chapelle.

La seconde chapelle fut alors reconstruite avec l'aide les habitants à partir de 1818 et fut terminée à la fin du XIXe siècle, elle a été dédié à Notre-Dame de Pitié. Un chemin de croix a aussi été installé avec une station dans chaque angle du chemin.

Vers 1875, un oratoire était réalisé sous le porche, offrant ainsi aux pélerins un abri et un espace pour se recueillir avant d'entrer dans la chapelle. La tourelle carré située au nord sert de clocher. Au sud, un modeste logement avec jardin avait été construit pour les ermites s'occupant de l'entretien de la chapelle.

Le sanctuaire était très fréquenté au XIXe siècle.

Lors du XXe siècle, sa décoration intérieure et extérieure est régulièrement entretenue.

Le chemin permettant de rejoindre le sanctuaire est parsemé d'un monument du chemin de croix à chaque lacet[1].

Les Commingeois aiment s'y rendrent en pèlerinage ou pour y célébrer leur mariage.

Chaque année le lundi de Pentecôte est célébré par l'archevêque de Toulouse[2].

Légendes

Les légendes et traditions sont rapportées par Mme Dufor, elles ont été accepter après délibération du Conseil Municipale de Valentine entre 1772 et 1778.[pas clair]

Première légende

Un jour qu'un jeune pâtre s'était endormi sous un berceau de noisetiers, une belle dame le réveilla, en le prenant par la main. C'était une beauté céleste, dont les cheveux couleur ambre, tombaient jusqu'à terre en une opulente toison et lui faisaient un voile soyeux. Ses yeux étaient comme deux saphirs, enchassés dans un visage si doux, que l'adolescent ne fut point effrayé de cette apparition.

Il regardait avec la béatitude de l'extase, cette créature idéale qui le comtemplait d'un air maternel et dont la main d'onyx rose serrait sa main calleuse. Il suivait d'un œuil étonné et ravi sa longue robe faite d'un nuage blanc.

_ "Enfant", lui dit la vision d'une voix harmonieuse et pénétrante, " tu enfermes tes agneaux sous ce toit de chaume ? "

_ " Oui Madame, murmura le berger "

_ " Hé bien, je veux maintenant qu'il abrite des troupeaux qui connaissent Dieu et sachent le prier. Tu le diras à tout le monde ? " Sa voix avait un timbre tel qu'on n'en entendit jamais...

Le pâtre était muet de ravissement. Tout à coup la dame disparut...

L'oratoire succéda à la cabane, et, selon le vœu de la Sainte Vierge, l'on vit désormais ces lieux fréquentés par des troupeaux humains.

Seconde légende

En ce temps-là, une femme était assise sur la berge de la Garonne. Son petit enfant jouait auprès d'elle. Trompant un moment la surveillance maternelle, le jeune étourdit s'approcha du bord et tomba dans la rivière. La tradition ne précise pas l'endroit. Elle rapporte seulement que l'eau était profonde et le courant rapide.

La pauvre mère, folle de désespoir, voit rouler son fils. Personne près de là pour essayer d'arracher au fleuve le trésor qu'il va bientôt engloutir ! A peine si la frêle créature se débat contre le robuste élément.

" Ma mère ", a crié l'enfant ! Ce mot jeté dans la dernière lutte de sa vie, a déchiré le cœur de la malheureuse femme. Avec la profonde énergie de l'amour maternel, elle lève ses bras au ciel, tandis que son âme y monte tout entière dans cette prière : " Sainte Vierge, sauvez mon fils et je vous élèverai une chapelle sur la montagne ! "

L'oraison était fervente ; on l'entendit là-haut. Et voilà que l'eau rétrograde dans sa marche et vient remettre l'enfant sur le sable, comme une barque dépose un passager. L'heureuse mère le reçoit plein de vie du flot qui se retire.

Fidèle à son engagement, elle fit bâtir une chapelle au Puy de Valentine, sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, sans doute parce que la Sainte Vierge eu pitié de son malheur. Elle la fit belle dans sa mesure de ses ressources.

Monuments de la Crucifixion

En face de la chapelle est placé la représentation de la Crucifixion.

  • Sur le socle de la croix avec le Christ placé au centre est écrit en latin : " O crux, ave, spec unica, Mundi salus et gloria. Auge piis justitiam. Reisque dona veniam. 1858 " signifiant en français : " Salut, ô croix, unique espérence, gloire et salut du monde. Augmente la grâce des justes, et efface les fautes des pêcheurs. "
  • Sur le socle de la croix placé à droite est écrit : " Ce monument a été donné par Jean Campet décédé le . "

Le porche

Sous le porche est placé un oratoire avec une réplique de la Piétà polychrome vénérée depuis des siècles dans le sanctuaire.

La piétà a été sculptée à l'identique, dans un tronc de pommier, par Mr André Delcros, tailleur de pierre à la retraite à Valentine, au cours de l'hiver 2004 - 2005, et il offert cette statue à l'association des Amis du Bout du Puy.

La statue a été bénite par l'archevêque de Toulouse Mgr Émile Marcus le lors du pélerinage du lundi de Pâques avant d'être placée dans cette niche. Elle doit permettre aux pélerins de passage, de se recueillir et solliciter l'intercession de la Vierge Marie, auprès de son divin fils Jésus-Christ, tout spécialement en faveur des personnes malades ou en difficulté, de quelque ordre que ce soit[3].

Tout en facilitant cette démarche, elle permet de soustraire à la convoitise de personnes indélicates ou mal intentionnées, la statue d'origine, précieusement conservée par l'association[3].

"À Jésus par Marie"

Que Dieu bénisse tous ceux et toutes celles qui viendront prier au pied de la statue, l'artiste qui l'a réalisée, ainsi que tous ceux lui sont chers[3].

Galerie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Alphonse Dumail, Les églises du diocèse de Comminges : Chapelles et monuments dédiés à Notre-Dame, Société des Etudes du Comminges, (ISBN 2-9511114-1-X), p. 52-59
    Lieux de consultation du livre : Médiathèque & Conservatoire Cœur et Coteaux Comminges à Saint-Gaudens - Bibliothèque d'étude et du patrimoine de Toulouse
  • Le Patrimoine des Communes de la Haute-Garonne - Tome 2 (ISBN 978-2-84234-081-0), p. 1382-1383

Notes et références

  1. « Le sanctuaire du Bout du Puy. », sur valentine.archeo.free.fr (consulté le ).
  2. « Monseigneur Le Gall au Bout du Puy », sur Petite République.com, (consulté le ).
  3. Texte signé par le Père Robert Cote (curé du secteur de Valentine, Miramont, Montespan, Pointis-Inard, Leoudary, le lundi de Pentecôte, 16 mai 2005).
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