Sam Neill

Sam Neill /sæːm ˈniːl/[1], né Nigel John Dermot Neill, le à Omagh, dans le Comté de Tyrone, en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, est un acteur néo-zélandais d'origine britannique et américaine.

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Sam Neill
Sam Neill en 2017.
Nom de naissance Nigel John Dermot Neill
Surnom Sam Neill
Naissance
Omagh, Comté de Tyrone (Irlande du Nord), Royaume-Uni
Nationalité Néo-Zélandais
Britannique
Américaine
Profession Acteur
Films notables Possession
Un cri dans la nuit
À la poursuite d'Octobre rouge
La Leçon de piano
Jurassic Park
L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
Little Fish
Angel
The Hunter
Séries notables Merlin
Les Tudors
Peaky Blinders

Il est notamment connu pour avoir joué le rôle d'Alan Grant dans le 1er et le 3e opus de Jurassic Park.

Il se fait remarquer dans Ma brillante carrière en 1979, et en 1981 dans Possession, puis se voit récompenser de l'AFI Award du meilleur acteur pour Un cri dans la nuit en 1988.

Il obtient une reconnaissance critique et publique en 1993 pour ses rôles dans La Leçon de piano de Jane Campion, et surtout Jurassic Park de Steven Spielberg, qui lui vaut une notoriété internationale.

Il apparait dans À la poursuite d'Octobre rouge en 1990, L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux en 1998 et The Hunter en 2011.

À la télévision, il joue dans les séries Merlin en 1998, Les Tudors en 2007 et Peaky Blinders en 2013.

Biographie

Enfance et formation

Nigel John Dermot Neill est né le à Omagh, dans le comté de Tyrone en Irlande du Nord. Sa mère, Priscilla Beatrice (née Ingham), est anglaise et son père, Dermot Neill, est un officier néo-zélandais, formé à l'Académie royale militaire de Sandhurst, et stationné chez les Irish Guards. Ils vivent à Armagh[2],[3],[4]. Son arrière-grand-père est le fondateur de Neill & Co à Dunedin en 1861, l'une des plus grosses sociétés d'importation d'alcool de Nouvelle-Zélande[3].

Étudiant

En 1954, âgé de 7 ans, il déménage en Nouvelle-Zélande avec sa famille[4]. Il est alors inscrit au Christ's College de Christchurch, avant de suivre des études de littérature anglaise à l'université de Canterbury. Il étudie ensuite à l'université Victoria de Wellington d'où il sort diplômé d'un Bachelor of Arts en littérature anglaise[5].

À l'école, Nigel Neill prend le prénom Sam pour se différencier des autres Nigel et parce qu'il trouve que ce nom fait moins « ringard »[6]. Il le garde comme nom de scène.

Carrière

Passionné par le théâtre, Sam Neill se met à jouer avec plusieurs compagnies néo-zélandaises après ses études. Il intègre ensuite la New Zealand National Film Unit (en) avec laquelle il travaille pendant six ans, réalisant des documentaires et apprenant l'écriture d'un scénario et le montage[2],[7].

Il commence sa carrière d'acteur en 1975 au cinéma dans Landfall de Paul Maunder (en) puis Ashes de Barry Barclay (en). Il obtient le rôle principal de Sleeping Dogs de Roger Donaldson en 1977, puis joue dans Ma brillante carrière de Gillian Armstrong en 1979, face à Judy Davis. Avec ce dernier film, il se fait remarquer par l'acteur James Mason qui use de son influence sur les studios pour que Sam Neill joue le rôle de Damien Thorn adulte dans La Malédiction finale de Graham Baker en 1981, dernier volet de la trilogie La Malédiction[2],[7]. Cette même année, il est le rôle principal au côté d'Isabelle Adjani dans Possession d'Andrzej Żuławski. Au milieu des années 1980, il est l'un des acteurs à passer des auditions pour succéder à Roger Moore dans le rôle de James Bond. C'est finalement Timothy Dalton qui incarne l'agent 007 dans Tuer n'est pas jouer en 1987. Les essais de l'acteur sont visibles dans les bonus du DVD[8].

Il fait ses débuts à la télévision en 1976 dans la série The Sullivans (en) puis dans Young Ramsay (en) en 1980. En 1983, il joue dans la mini-série Reilly, Ace of Spies (en) et se voit nommé aux Golden Globe du meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm. En 1989, il joue le marquis de La Fayette dans le film La Révolution française. En 1991, il joue dans le téléfilm One Against the Wind de Larry Elikann pour lequel il est de nouveau nommé aux Golden Globes en tant que meilleur acteur[2],[5],[7].

L'acteur enchaîne les rôles sur grand écran : il est un dangereux espion du KGB dans Enigma , et un officier russe dans À la poursuite d'Octobre rouge de John McTiernan en 1990. Il est récompensé de l'Australian Film Institute Award du meilleur acteur pour son rôle du mari de Meryl Streep dans Un cri dans la nuit de Fred Schepisi en 1988. Il obtient une notoriété et une reconnaissance critique et publique en 1993 avec deux films : il interprète le paléontologue Alan Grant dans Jurassic Park de Steven Spielberg, et le mari violent d'Holly Hunter dans La Leçon de piano de Jane Campion[2],[5].

Il apparait dans la comédie romantique Sirènes de John Duigan en 1994, le film d'horreur L'Antre de la folie de John Carpenter la même année, les films de science-fiction Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà de Paul W. S. Anderson en 1997 et L'Homme bicentenaire de Chris Columbus en 1999, et dans L'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Robert Redford en 1999. Il retrouve le personnage du Pr Alan Grant dans Jurassic Park 3 de Joe Johnston en 2001. Dans les années 2000, il n’obtient plus de grand rôle mais joue dans de nombreux films : Dirty Deeds (en) de David Caesar (en) en 2002, Perfect strangers (en) de Gaylene Preston en 2003, Little Fish de Rowan Woodsen 2005, Angel de François Ozon en 2007, Daybreakers de Michael et Peter Spierig en 2009, The Hunter de Daniel Nettheim en 2011[2],[5],[7]...

En parallèle, dans les années 2000, Sam Neill apparait plus souvent à la télévision. Il joue Merlin dans la mini-série du même nom en 1998 et dans sa suite L'Apprenti de Merlin en 2006. Il est nommé aux Primetime Emmy Awards et aux Golden Globes en tant que meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm. En 2007, il incarne le cardinal Thomas Wolsey aux côtés de Jonathan Rhys-Meyers en Henri VIII dans la première saison de la série Les Tudors, et se voit nommé au Festival de télévision de Monte-Carlo comme meilleur acteur. Il est présent dans Crusoe de 2008 à 2009, et dans Happy Town en 2010. Il joue l'agent du FBI Emerson Hauser dans Alcatraz en 2012, et l'inspecteur Chester Campbell dans Peaky Blinders de 2013 à 2014. Il interprète le général John MacArthur en 2015 dans And Then There Were None, adaptation du roman Dix petits nègres d'Agatha Christie[2],[5],[7].

Vie privée

Dans sa jeunesse, Sam Neill était atteint d'un fort bégaiement. Il « espérait que les gens ne lui parlent pas pour ne pas qu'il ait à répondre »[6].

En 1978, il se marie avec une actrice Lisa Harrow, ils divorcent en 1989. La même année, il épouse Noriko Watanabe, une maquilleuse japonaise. Il a deux enfants.

En Nouvelle-Zélande, il possède depuis 1993 une propriété agricole dans le district de Central Otago dans l'île du Sud, avec des vignes plantées en pinot noir et riesling. Son vin est vendu sous la dénomination Two Paddocks (en)[9].

En 1993, il est fait officier de l'Ordre de l'Empire britannique (OBE)[5]. En 2006, il devient un Compagnon distingué de l'Ordre du Mérite de Nouvelle-Zélande[10]. Mais en 2009, lorsque le système de chevalerie est remis en place, il refuse le titre de chevalier le considérant « juste bien trop grand, de loin »[11]. En 2002, il est fait docteur honoris causa en littérature par l'université de Canterbury[12],[13].

Filmographie

Cinéma

Téléfilms

Séries télévisées

Doublage

Distinctions

Récompenses

Nominations

Année Cérémonie Catégorie Œuvre
1985 Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm Reilly, Ace of Spies (en)
1991 Australian Film Institute Awards Meilleur acteur Death in Brunswick (en)
1992 Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm One Against the Wind
1993 Australian Film Institute Awards Meilleur acteur dans un second rôle La Leçon de piano
1998 Primetime Emmy Awards Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm Merlin
1999 Golden Globes Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm
2000 Australian Film Institute Awards Meilleur acteur dans un second rôle My Mother Frank (en)
2004 Australian Film Institute Awards Meilleur acteur dans une série dramatique ou une comédie Jessica l'insoumise
Meilleur réalisateur à la télévision The Brush-Off
2008 Festival de télévision de Monte-Carlo Meilleur acteur dans une série dramatique Les Tudors
2012 AACTA Awards Meilleur acteur dans un second rôle The Hunter

Voix françaises

En France, Hervé Bellon[14] est la voix française régulière de Sam Neill depuis 1988. Michel Papineschi[15] l'a également doublé à huit reprises.

Au Québec, Mario Desmarais[16] est la voix québécoise régulière de l'acteur.

Notes et références

  1. Prononciation en anglais néo-zélandais retranscrite selon la norme API.
  2. « Biographie de Sam Neill », sur Allociné (consulté le ).
  3. (en) Craig McLean, « Sam Neill on Peaky Blinders: "We can all identify with working-class crims" », sur le site du Telegraph, (consulté le ).
  4. (en) « Sam Neill plays Belfast detective in BBC gangster drama », sur le site de la BBC, (consulté le ).
  5. (en) « Biographie de Sam Neill », sur le site du New York Times (consulté le ).
  6. (en) « Interview de Sam Neill », sur le site d'ABC (consulté le ).
  7. « Biographie de Sam Neill », sur le site de Première (consulté le ).
  8. Olivier Pallaruelo, « Ils auraient pu être James Bond... », sur Allociné, (consulté le ).
  9. (en) « Message from the Proprietor », sur twopaddocks.com (consulté le ).
  10. (en) Chris Morris, « New Year Honours: Sam Neill tops bill », sur le site du New Zealand Herald, (consulté le ).
  11. (en) « Sir "just far too grand" for Neill », sur le site de l'Otago Daily Times, (consulté le ).
  12. (en) « Sam Neill Awarded Honorary LittD », sur nzine.co.nz, (consulté le ).
  13. [PDF](en) « Honorary Graduates », sur canterbury.ac.nz (consulté le ).
  14. « Doublages effectués par Hervé Bellon », sur AlloDoublage.com (consulté le ).
  15. « Comédiens ayant doublé Sam Neill en France », sur RS Doublage (consulté le ).
  16. « Comédiens ayant doublé Sam Neill au Québec », sur doublage.qc.ca (consulté le ).
  17. Carton du doublage français sur le DVD zone 2.
  18. Le , cette dernière annonce la mort de son père, « d'une maladie fulgurante »
  19. « Doublage d’Angel », sur alterego75.fr (consulté le ).
  20. « Doublage d’Alcatraz », sur allodoublage.com (consulté le ).

Liens externes

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