Publius Salvius Iulianus

Publius Salvius Iulianus (nom complet : Lucius Octavius Cornelius Publius Salvius Julianus Aemilianus) dit Julien est un sénateur et jurisconsulte romain du IIe siècle de notre ère.

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Biographie

Famille

Julien est né aux environs de 100. On place souvent ses origines en Afrique du Nord en suivant l'Histoire Auguste, cette origine n'est toutefois pas certaine et la famille semble aussi avoir eu des liens importants avec Brescia.

Il était un parent proche du futur empereur Didius Julianus. L'Histoire Auguste le présente comme proavus, « arrière-grand-père », par le côté maternel[1], tandis qu'Eutrope le qualifie de nepos, « neveu » ou « petit-fils »[2]. Si cette parenté est avérée, Julien serait plutôt le grand-oncle de Didius Julianus selon l'historien Hans-Georg Pflaum[3]. Son fils homonyme fut consul ordinaire en 175, puis victime des purges de Commode.

Carrière

Julien fut l'élève du jurisconsulte Lucius Iavolenus Priscus. Sous Hadrien, Antonin le Pieux et Marc Aurèle, il occupa des magistratures importantes : questeur, préteur, consul en 148, gouverneur de la Germanie inférieure à Cologne entre 150 et 161 et proconsul d'Afrique entre 161 et 169.

Aux environs de 130, Hadrien chargea Salvius Iulianus de codifier l'Édit perpétuel (Edictum perpetuum)[2]. Une inscription trouvée près d'Hammamet indique que cet empereur doubla son traitement en raison de sa science remarquable (propter insignem doctrinam)[4]. Son ouvrage principal est un Digeste en 90 livres, caractérisé par un style simple, clair et élégant, où il résout d'anciennes controverses de manière convaincante et contribue à atténuer les oppositions entre les Sabiniens et les Proculiens. Sa méthode est essentiellement casuistique.

Son œuvre est peut-être « la plus classique » de toutes les œuvres classiques. Elle est en tout cas celle que les jurisconsultes ultérieurs ont le plus citée. De même le Digeste de Justinien en contient-il de nombreux extraits. Les cas rapportés par son élève Sextus Caecilius Africanus sont supposés avoir été tranchés par lui.

Notes et références

  1. Histoire Auguste, Vita Didi Iuliani, I, 2
  2. Eutrope, VIII, 17
  3. Chastagnol, p.279-281
  4. Inscription CIL VIII, 24094

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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