Salans (Jura)

Salans est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.

Pour l’article homonyme, voir Salans (Doubs).

Salans

Château de Salans
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Dole
Intercommunalité Communauté de communes Jura nord
Maire
Mandat
Philippe Smagghe
2020-2026
Code postal 39700
Code commune 39498
Démographie
Population
municipale
603 hab. (2018 )
Densité 88 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 09′ 56″ nord, 5° 47′ 34″ est
Altitude Min. 211 m
Max. 276 m
Superficie 6,88 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Mont-sous-Vaudrey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Salans
Géolocalisation sur la carte : Jura
Salans
Géolocalisation sur la carte : France
Salans
Géolocalisation sur la carte : France
Salans

    Géographie

    Salans est en position limite des départements Jura et Doubs. C’est le premier village jurassien situé sur la rive gauche du Doubs. A 18 kilomètres de Besançon et à 27 kilomètres de Dole, son altitude varie de 217 à 258 mètres.

    Séparé de Saint-vit par le Doubs, son territoire s’étend en partie dans la plaine alluviale jusqu’à l’orée de la forêt de Chaux. Dans la partie basse, le long de la faille rocheuse se trouve la partie la plus ancienne du village. La poussée démographique et la proximité de Besançon ont nécessité la construction de plusieurs lotissements : Lotissement de la croix, lotissement des cerisiers, lotissement des demoiselles, lotissement des mûriers.

    La forêt communale de Salans est composée de 33 parcelles sur 325 hectares. Même si à une certaine époque, la forêt a rempli un rôle plus important, elle reste encore maintenant une ressource non négligeable pour la commune.

    Hydrographie

    Le Doubs et le Canal du Rhône au Rhin sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune. Trois sources coulent égelement sur le territoire communal : « la Fontenotte » dont l’itinéraire souterrain est inconnu, « la Parterre » et celle du « Rocher » qui toutes se prolongent par un ruisseau qui se jette dans la rivière.

    Hameaux

    « Charchillac » et « les Calmants » sont des hameaux de Salans.

    Communes limitrophes

    Évans Saint-Vit (Doubs)
    Fraisans N Saint-Vit
    Roset-Fluans (Doubs)
    O    Salans    E
    S
    Courtefontaine

    Urbanisme

    Typologie

    Salans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,6 %), forêts (17,6 %), prairies (11 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,3 %), eaux continentales[Note 3] (4,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Économie

    Pont de Salans.

    Le développement de la commune de Salans est étroitement lié aux communications de la vallée. Le pont métallique à cage dont le tonnage est fortement réduit, réunissant Salans à Saint-vit, est un frein important pour l’implantation de certaines activités économiques et artisanales. Salans est une commune rurale sous influence urbaine forte et la proximité du secteur hospitalier régional de « Besançon-Chateaufarine » conduit à une pression soutenue sur les cours des terrains.

    Le secteur agricole se trouve fortement réduit avec quatre exploitations encore en activité et l’artisanat autrefois bien présent, ne représente plus qu’une dizaine de micro-entreprises. Comme la plupart des communes périphériques aux grandes villes, Salans est devenue petit à petit, le refuge d’une grande agglomération. Actuellement, soixante pour cent des Salanois travaillent sur Besançon.

    Histoire

    Le pont de Salans à 110 ans. Mais avant, le franchissement de la rivière de 110 m de large était assuré par le bac, une grande barque à fond plat, dirigée par le passeur. Il résidait à la maison du passager située sur le territoire du Seigneur de Salans, qui ne manquait pas de percevoir un droit à chaque passage.

    La construction du pont est envisagée dès 1878. Vingt ans de procédure administrative seront nécessaires pour enfin parvenir à l’ouverture du chantier. Sur deux piles en rivière réalisées en pierre de taille, le tablier repose grâce à l’assemblage des cornières en fer formant poutres à croisillons. Ses larges contreventements latéraux et supérieurs réalisant une longue cage. C’est le nom de ce type de pont. La technique très au point est fournie par les forges de Franche Comté de Fraisans. Ses références sont impressionnantes, jusqu’à 150 m de portée, ces réalisations se trouvent dans le monde entier.

    Le chantier débute en 1898, sous la direction de l’ingénieur Girard. Son inauguration a lieu le dimanche . Bénédiction et discours inaugural devaient rendre indestructible l’ouvrage qui faisait la fierté des habitants et des constructeurs. Hélas, le poids des ans et les malheurs de la guerre (le pont sera dynamité en 1940 et reconstruit après 1945) le mettront à rude épreuve à tel point que sa charge admissible qui était de 17 tonnes en 1975 est passée à 11, puis à 7,5 t, et se trouve réduite à 3,5 t en 2000.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à deux filets en fasce abaissée, enserrant cinq filets en bande brochant sur cinq filets en barre, chaque filet d’argent chargé d’un filet de sable, le tout surmonté d’une tour hexagonale dépourvue de créneaux, d’argent, ajourée et couverte de sable, mouvant d’un mur alésé d’argent maçonné de sable, l’édifice accosté de deux branches, à dextre de pommier, à senestre de chêne, fruitées chacune d’une pièce et affrontées, d’or ; en pointe, une trangle ondée d’argent, surmontée de trois gouttes de même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1953 1995 René Vaugier    
    1995 2001 Michel Jeannin    
    2001 2008 Roger Myotte    
    2008 2014 Philippe Smagghe PCF Professeur
    2014 En cours Philippe Smagghe[8] FI Professeur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].

    En 2018, la commune comptait 603 habitants[Note 4], en augmentation de 7,1 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    450554522498474453450461462
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    459504539478476447445450420
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    430382338312331304275271237
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    215231250314422464557571580
    2018 - - - - - - - -
    603--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Château de Salans

    Le château de Salans situé dans le bas du village près de la rive du Doubs, garde l'empreinte du baron Charles Desbiez de Saint-Juan, conseiller général du Doubs, qui au début du XIXe siècle remania complètement dans un style néo-classique un manoir construit au début du XVIIe siècle par la famille de Laborey et fit créer un parc à l'anglaise devant la propriété. Le château et son parc sont classés monuments historiques depuis le [13].

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Desbiez baron de Saint-Juan (1785-1862), conseiller général du Doubs, qui restaura le château de Salans et y reçu de nombreuses personnalités (dont Charles Nodier).
    • Alexandre de Saint-Juan (1820-1863), poète et écrivain franc-comtois.
    • Marie de Saint-Juan (1822-1890), amie et correspondante de Montalembert, elle créa au château de Salans (Jura) un salon littéraire et musical. Elle fut l'auteur d'ouvrages de piété, d'éducation, de littérature et d'un livre de cuisine publié en 1890 (Hetzel) qui eut un certain succès. Elle participa à la création de la Maison de Béthanie, où des religieuses dominicaines accueillent des femmes sorties de prison. Elle fut la donatrice des Vierges de Salans et Durnes.
    • Charles Nodier: né le à Besançon. Décédé le à Paris. Écrivain, précurseur du romantisme français.
    • Charles de Montalembert : né le à Londres, décédé le à Paris. journaliste, historien et homme politique français. Député du Doubs.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Sources

    Bibliographie

    • Alphonse Rousset, Dictionnaire Géographique, Historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent en six volumes édités et réédités à partir de 1852
    • Gabriel Pelletier "Evans et Salans"
    • Pierre Convers "Origines de Salans"
    • Annie Guillemin "Château de Salans"

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Notice no PA00102101, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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