Sal (Cap-Vert)

Sal (qui signifie en portugais « sel », nommée ainsi à cause des mines de Pedra de Lume) est le nom d'une île de l'archipel du Cap-Vert ainsi que de la municipalité du même nom. L'île fait partie du groupe des îles de Barlavento, au nord.

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Sal

Carte de Sal.
Géographie
Pays Cap-Vert
Archipel Cap-Vert
Localisation Océan Atlantique
Coordonnées 16° 43′ 00″ N, 22° 56′ 00″ O
Superficie 216 km2
Point culminant Monte Grande (406 m)
Géologie Île volcanique
Administration
Statut Municipalité du Cap-Vert
Démographie
Population 40 000 hab. (2019)
Densité 185,19 hab./km2
Gentilé Salense
Plus grande ville Espargos
Autres informations
Fuseau horaire UTC-1
Géolocalisation sur la carte : Cap-Vert
Sal
Îles au Cap-Vert

Histoire

Sal fut découverte le . Il est cependant possible que Sal ainsi que d'autres îles de l'archipel du Cap-Vert aient été connues des Maures bien avant cette découverte officialisée par des navigateurs portugais[1]. Comme le reste du Cap-Vert, elle devint une colonie portugaise.

Nommée initialement Llana[1], Sal doit son nom actuel à la découverte de sel à Pedra de Lume[1] en 1833. L'exploitation dura jusqu'au milieu des années 1980, ce qui fit venir du monde sur l'île auparavant peu peuplée[1]. L'Aéroport international Amílcar-Cabral, dont la construction commence en 1939[1] comme aéroport d'escale vers l'Amérique du Sud provoqua une migration interne vers Sal, principalement de São Nicolau. Depuis une vingtaine d'années le tourisme se développe également, principalement à Santa Maria dans le sud de l'île[1],[2],[3],[4].

Géographie

Sal est la plus vieille île du Cap-Vert, sa formation ayant commencé il y a 50 millions d'années par le biais d'un volcan aujourd'hui éteint. L'île a une superficie de 216 km2 et est relativement plate[2] et sablonneuse[3]. Son point culminant, le monte Grande ne fait que 406 mètres d'altitude[5].

Climat

Sal a un climat chaud et sec, les températures variant entre 20 °C et 25 °C durant toute l'année et dispose de 350 jours d'ensoleillement par an[6]. Les vents viennent souvent du nord-est et des tempêtes de sable venues du Sahara peuvent s'y produire[7], notamment en janvier et en février.

Population

Évolution démographique[8]
1890 1930 1940 1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010
Nombre d'habitants 539 764 1 142 1 813 2 626 5 505 7 500 7 715 14 816 25 657

Économie

L'île vivait auparavant de l'exportation de sel et de la pêche mais est désormais orientée vers le tourisme grâce à son climat et ses plages de sable blanc (complexes hôteliers de Santa Maria)[2],[3],[4],[9].

Sal est aussi une destination renommée pour le kitesurf[9]. L'île offre plusieurs spots dont deux majeurs :

  • « Kite Beach », à quelques kilomètres au nord de Santa-Maria sur la côte Est de l'île, le vent y est ordinairement side shore ou side-on ;
  • Ponta Preta, à quelques kilomètres au nord-ouest de Santa-Maria, réputé pour sa vague (droite) et orienté off shore, c’est-à-dire que le vent y souffle vers le large.

Administration

Sal forme une municipalité du Cap-Vert et ne compte qu'une paroisse, Nossa Senhora das Dores. La municipalité de Sal a été créée en 1935, lorsqu'elle a été séparée de la municipalité de Boa Vista[10].

Villes

  • Espargos est la principale ville de l'île avec 5 758 habitants (8 000 avec Hortelão et Preguiça). Elle est située entre Pedra de Lume et Palmeira.
  • Murdeira est un complexe touristique en plein développement avec beaucoup de résidences secondaires.
  • Palmeira est un petit village de pêcheurs sur la côte ouest mais qui est en train de s'agrandir.
  • Pedra de Lume, sur la côte est, est le plus ancien établissement de Sal et fut pendant des années le centre de l'exploitation du sel. Aujourd'hui, il ne reste qu'un village peu peuplé.
  • Santa Maria est un ancien village de salins qui est aujourd'hui l'un des plus importants points touristiques du pays. Environ 1 400 personnes y vivent.

Espace protégé

Personnalités liées à l'île

Galerie

Notes et références

  1. (en) Ray Almeida, « A History of Ilha do Sal », sur University of Massachusetts Dartmouth (UMassD)
  2. Mylène Sultan, « Cap-Vert Les îles qui chantent », Le Monde, (lire en ligne)
  3. Véronique Mortaigne, « Sables et musiques du Cap-Vert », Le Monde, (lire en ligne)
  4. Raoul Mbog, « Le Cap-Vert fait le pari d’un tourisme durable qui profite à tous », Le Monde, (lire en ligne)
  5. (en) « Cabo Verde, Statistical Yearbook 2015 », sur le site de l’Institut national statistique du Cap-Vert
  6. (pt) « Normais Climatológicas », sur Instituto Nacional de Meteorologia e Geofísica
  7. « Tempête de sable sur l'Atlantique », sur Centre national d'études spatiales,
  8. Sources : Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 203 (ISBN 978-0-8108-4906-8) d'après T. B. Duncan, Atlantic Islands: Madeira, the Azores, and the Cape Verdes in Seventeenth-Century Commerce and Navigation, University of Chicago Press, 1972, et les recensements au Cap-Vert à partir de 1980
  9. Christophe de Chenay, « Surf dans le vent du Cap-Vert », Le Monde, (lire en ligne)
  10. (pt)Direito da Terra, Compêndio de Legislação, p. 272

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Sal », Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 202-203 (ISBN 978-0-8108-4906-8)
  • Michel Lesourd (dir.), « Sal », in Le Cap-Vert, les Éd. du Jaguar, Paris, 2006, p. 164-171 (ISBN 978-2-86950-408-0)
  • Sabrina Requedaz et Laurent Delucchi, « Sal, le vent », in Cap-Vert, Éditions Olizane, Genève, 2011 (6e éd.), p. 225-241 (ISBN 978-2-88086-394-4)

Liens externes

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