Sainte-Marie (Martinique)

Sainte-Marie est une commune française, située dans le département de la Martinique. Ses habitants sont appelés les Samaritains et les Samaritaines. La commune de Sainte-Marie est le berceau du Bèlè.

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Marie.

Sainte-Marie
Administration
Pays France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement La Trinité
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Nord Martinique
Maire
Mandat
Bruno Nestor Azerot
2020-2026
Code postal 97230
Code commune 97228
Démographie
Gentilé Samaritains / Samaritaines
Population
municipale
15 571 hab. (2018 en diminution de 9,41 % par rapport à 2013)
Densité 350 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 46′ 53″ nord, 60° 59′ 58″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 574 m
Superficie 44,55 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Sainte-Marie
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Sainte-Marie
Liens
Site web http://www.ville-saintemarie.fr/

    Géographie

    Situation

    Sainte-Marie est située dans le Nord-Est de l'île de la Martinique, sur la côte atlantique. Elle constitue une charnière entre le Nord et le Sud de l’île. La mer y est très agitée et la côte majestueuse moins accueillante que dans le sud de l'île. Sainte-Marie fait face à l'Îlet Sainte-Marie, reliée à elle par un tombolo accessible de janvier à avril, et à une belle baie à la houle parfois dangereuse, bordée de falaises rouges.

    Quartiers

    La commune est organisée en 14 quartiers qui totalisent 90 sous-quartiers[1].

    • Le bourg
    • Saint-Jacques : Epineux, En Courbaril, A lisière Calebasse, En Videau, Fonds Clémence, Morne Tringle, Citron, Ténos, La Philippe, La Ferme
    • Bezaudin : Blampuy, Rivière Blanche, Morne théodore, Macroix, Thébault, Trois Ilets, Fonds Verville, Fonds Banane, Cannelle, Mazière « la ri dèyè », Rivière Romanette
    • Morne-des-Esses : Spourtoune, Saint-Laurent, Rte Vaton, Rue Mulâtre, rivière canari, Chertine, Félix, Cadran, Saint-Aroman
    • Bon Air : Fonds Moulin, Morne Millote, En Moubin, Fonds Missoré, Café
    • Reculée : Bois-Neuf, Luçon, Morne Coco, Morne Déprogis, Morne Patate, Trou Mangouste, Zéphir, Rivière Pierrot, Plaisance.
    • Pérou : Lacou, Fonds Pierre, Bois Villiers, En François, Fonds Cacao, Morne Thébault, Morne Pois Doux, Fonds Lauréat, Beaufort.
    • Pain de Sucre : Desroses, Habitué, Trou Grec, Robin, La Ferme, Le Mont Elie
    • Rodon : Morne Châtaigne France, Morne Palmiste, En Bagou, Morne à Roche, Concorde
    • Union : Cité Union, Allée Galba, Ancienne Tannerie
    • Eudorçait - Fourniols : Limbé, Bassin Clauzel, Bassin Noir, Case Jules, Fourniols Nord, Fourniols Sud, Morne Cossou, Rue Derrière, Rue Devant
    • Derrière Morne : Bois Jadé, Luciole, La Richer, Anse Dufour, Anse Azérot, Concorde, Mounzi, Morne Moco
    • Etoile : Belle Etoile, Cité Etoile
    • Félicité : Morne Tabado, Gros Mangouste, La Route Géoffroy, La Route des Singamalum surnommé « Ti tchat »

    Toponymie

    Le fort de Sainte-Marie est érigé en l’honneur à la Vierge Marie et en référence au prénom de la femme du premier gouverneur de l'île, Jacques Dyel du Parquet. Il donne son nom à la paroisse de Sainte-Marie en 1658.

    Histoire

    L'endroit était initialement un des villages des indiens Caraïbes de la Cabesterre. L'histoire de la commune débute en 1658 par la création d'un fortin dédié à la Vierge Marie. Les indiens Caraïbes chassés de l'endroit laissent derrière eux une tradition de vannerie qui sera reprise et qui de nos jours se perpétue à « La Paille Caraïbe », un atelier de vannerie situé au Morne-des-Esses En 1696, le Père Labat, un moine fort instruit féru de médecine et d'histoire, vient y poursuivre ses travaux au monastère-distillerie de Fonds Saint-Jacques où les moines mêlent volontiers prière et recherche industrielle. En 1697, il tire le canon sur les Anglais qui convoitent l'endroit. Sainte-Marie a grandi à partir du Fonds Saint-Jacques.

    Politique et administration

    Commune de Sainte-Marie (en rose) dans l'arrondissement de La Trinité (en jaune)

    Rattachements administratifs et électoraux

    Jusqu'en 2015, la commune constituait deux des onze cantons de l'arrondissement de La Trinité : Sainte-Marie-1-Nord et Sainte-Marie-2-Sud. Ces derniers ont été supprimés lors de la création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM).

    Intercommunalité

    Sainte-Marie appartient à la communauté de communes du Nord Martinique.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1943 1955 Louis Erimée[2] SFIO Tanneur
    1955
    (décès)
    Emmanuel Véry-Hermence SFIO Médecin
    Député de la Martinique (1946 → 1958)
    Député de la 1re circonscription de la Martinique (1958 → 1966)
    1966 1967 Octave Terrine    
    1967 1969 Antonin Mercan UDR Instituteur
    Conseiller général du canton de Sainte-Marie (1966 → 1969)
    Camille Petit UDR puis RPR Médecin
    Député de la 1re circonscription de la Martinique (1967 → 1986)
    Président du conseil régional de la Martinique (1974 → 1983)
    Guy Lordinot DVG Pharmacien
    Député de la 1re circonscription de la Martinique (1988 → 1993)
    Conseiller régional de la Martinique (1990 → 1991)
    [3]
    (démission)
    Bruno Nestor Azerot DVG Commerçant
    Député de la 2e circonscription de la Martinique (2012 → 2018)
    Conseiller général du canton de Sainte-Marie-2-Sud (2004 → 2012)
    [4] [5]
    (démission)
    René Vatenar DVG  
    [6],[7] en cours Bruno Nestor Azerot DVG Commerçant
    Député de la 2e circonscription de la Martinique (2012 → 2018)
    1er vice-président de la CA du Pays Nord Martinique (2017 → )

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[8],[Note 1]

    En 2018, la commune comptait 15 571 habitants[Note 2], en diminution de 9,41 % par rapport à 2013 (Martinique : −4,35 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    17 63019 51520 12818 52619 68220 09819 52817 93416 185
    2018 - - - - - - - -
    15 571--------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[9] puis à partir de 2006[10])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Une très forte composante de la population, tire encore ses ressources de l’activité agricole.

    Comme la plupart des communes de l'île, la canne à sucre a une place très importante dans la vie de la commune avec notamment la distillerie Saint-James. On y compte aussi des domaines bananiers.

    Le tourisme vert y est en plein développement car c'est une commune qui dispose de sentiers de randonnées.

    Lieux et monuments

    • L'Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
    • La Distillerie Saint-James et son Musée du Rhum.
    • Le tombolo de l'Îlet Sainte-Marie : curiosité naturelle, visible de décembre à mai - phénomène de banc de sable créé par les courants marins et reliant l'ilet Sainte-Marie à la terre ferme durant cette période.
    • L'Habitation Fonds Saint-Jacques[11] : construit en 1658, cet ancien monastère dominicain fut entre 1693 et 1705 la demeure du Père Labat qui mit au point un nouveau modèle d’alambic, permettant de distiller le rhum selon la méthode “cognaçaise”. C'est actuellement un centre culturel de rencontre.
    • Le musée de la Banane, après avoir fermé ses portes en à la suite de dégradations et de problèmes financiers, est rouvert en par la mairie. Il y est proposé une visite du musée, une balade parmi les différentes variétés de bananes puis un accueil pour des dégustations.
    • La Maison du Bèlè : pour l'initiation à la danse traditionnelle, démonstration et spectacles de chants et danses.
    • La Paille Caraïbe[12], au Morne-des-Esses.
    • Monument aux Morts, située dans l'emmarchement monumental conduisant à l’église Notre-Dame-de-l'Assomption par Rombaux-Roland, protégé au titre des Monuments historique le .

    Sports

    Équipements sportifs :

    • Stade Xercès Louis (quartier Union à Ste Marie) (reconstruction en cours)
    • Stade Claude Gélie (quartier Morne-des-Esses)
    • Piscine de Fond Giromon rebaptisée du nom de Coralie Balmy
    • Hall des sports (Le Palladium)

    Clubs sportifs :

    • AS Morne-des-Esses, football, handball
    • ASC Eudorçait-Fourniols, football, handball
    • Basket-Ball Samaritain (BBS), basket ball
    • ASC Bezaudin, handball
    • Cyclo Club Samaritain (CCS), cyclisme
    • Fond Giromon Aqua Club, natation (ancien club de Coralie Balmy)
    • Association Les Sabots dans le Sable, équitation

    Personnalités liées à la commune

    Edouard Glissant, romancier, poète, essayiste et philosophe, il obtient le Prix Renaudot en 1958, le Prix Puterbaugh aux États-Unis en 1989 et le Prix Roger Caillois en 1991. Edouard Glissant est fondateur du mouvement littéraire l'Antillanité et du concept philosophique "Le Tout Monde"
    • Édouard Glissant, Romancier, poète, essayiste et philosophe. Il obtient en 1958 le Prix Renaudot pour son roman La Lézarde. Il est aussi Prix Puterbaugh aux États-Unis en 1989 et Prix Roger Caillois en 1991. Edouard Glissant est fondateur du mouvement littéraire l'Antillanité et du concept philosophique "Le Tout Monde"

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. osatourc.com
    2. Fiche biographique de Erimée Louis, sur beliasaintemarie.com
    3. Afin de se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul, Bruno Nestor Azerot quitte ses fonctions de maire.
    4. « René Vatenar est le nouveau maire de Sainte-Marie », sur Martinique La Première,
    5. « René Vaténar, le maire de Sainte-Marie, démissionne », sur RCI.FM,
      « Après trois mois passés à la tête de la majorité municipale de Sainte-Marie, René Vaténar jette l'éponge. »
    6. « Municipales partielles : le député martiniquais Bruno-Nestor Azérot remporte la mairie de Sainte-Marie », sur outremers360.com,
    7. « Bruno-Nestor Azérot retrouve "sa" mairie de Sainte-Marie », sur Martinique La Première,
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    11. Le site fondsaintjacques.com
    12. La paille Caraïbe sur martinique tourisme.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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