Saint-Projet-de-Salers

Saint-Projet-de-Salers (Sant Prejet de Salèrn en occitan) est une commune française, située dans le département du Cantal en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Projet.

Saint-Projet-de-Salers

Le col de Légal.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Mauriac
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Maire
Mandat
Pierre Lafon
2020-2026
Code postal 15140
Code commune 15208
Démographie
Population
municipale
136 hab. (2018 )
Densité 3,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 05′ 11″ nord, 2° 31′ 39″ est
Altitude Min. 720 m
Max. 1 736 m
Superficie 36,32 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aurillac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Naucelles
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Projet-de-Salers
Géolocalisation sur la carte : Cantal
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Saint-Projet-de-Salers
Liens
Site web saintprojetdesalers.com/

    Géographie

    La place du village
    de Saint-Projet-de-Salers.

    À proximité de la cité médiévale de Salers, mais aussi de Tournemire et du château d'Anjony, le village de Saint-Projet-de-Salers est situé dans la région des monts du Cantal, à 808 mètres d'altitude, au cœur d'un immense volcan.

    La commune est arrosée par la rivière la Bertrande, et par son affluent la Doire qui y prennent naissance. Elle est dominée d’un côté par le puy Chavaroche culminant à 1 736 mètres et de l’autre par la barrière rocheuse de Cabrespine et le col de Légal (1 231 mètres).

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Projet-de-Salers est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aurillac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 85 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (85,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,5 %), forêts (31,4 %), prairies (12,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    L'origine du nom de Saint-Projet remonterait à Praejectus, évêque d'Auvergne du VIIe siècle qui aurait ainsi donné son nom aux communes de Saint-Projet  (Charente, Lot, Tarn-et-Garonne...), dont les formes anciennes sont Sanctus Prejectus[8].

    Puis, le nom du village se transforma en Saint-Projet, pour devenir Saint-Projet-de-Salers en 1949, car appartenant au canton de Salers.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Bertrande[9].

    Histoire

    L'église de Saint-Projet-de-Salers date du XVIIIe siècle et est caractérisée par son clocher dit à peigne. Elle a pu être bâtie par la maison de Tournemire.

    La cure de Saint-Projet-de-Salers était un prieuré dont les revenus étaient partagés entre le curé et les prêtres de Fontanges, village de la vallée voisine, à km.

    La seigneurie de Saint-Projet-de-Salers était divisée entre les maisons de Montal et de Tournemire.

    Saint-Projet-de-Salers était riche de trois châteaux :

    • le château du Béraldet, cité au XVIIIe siècle tenait son nom d'un certain Beraud qui l'avait fait construire. C'était un fief qui appartenait dans l'origine à la maison de Tournemire. Il était entré, vers la fin du XVIe siècle, dans celle de Nozières Montal, et vers le milieu du XVIIe siècle, dans celle de Lasalle. Aujourd'hui, des vestiges sont visibles sur une butte isolée de la montagne du Roussy, village situé sur les bords du ruisseau de Merlius, à l'ouest ;
    • le logis de Lamargé, datant du XVe siècle, était flanqué de trois tours de plan carré. Maintenant, il ne reste plus de traces de ce bâtiment, et on ne trouve que les bâtiments d'une ferme ;
    • le château de La Roche, désigné sous le nom de Château-Vieux. En 1789, La Roche était la propriété de M. de Lamargé. Les ruines, dont on ne possède aucun document, sont signalées au XIXe siècle sur le sommet d'un rocher d'une grande élévation. Une légende court sur ce Château-Vieux et témoigne de « l'existence d'une grosse pierre avec un anneau, en dessous de laquelle se trouve le trésor du château. Seulement, sans l'aide de personne, il est impossible de soulever cette imposante pierre, et de retour avec du renfort, il est alors impossible de la retrouver ».

    Le village de Saint-Projet-de-Salers a vu sa population fortement diminuer au début du siècle. En 1900, on y dénombrait encore 1 127 habitants, répartis dans un bourg, 13 villages, 9 hameaux et 160 maisons.

    Quelques hameaux ont aujourd'hui disparu, comme le Dixain, Espinasse. Les habitations sont tombées en ruine, d'autres ont changé de nom. C'est le cas d'Emboudou qui est devenu Boudou, d'Embonnaves qui s'est raccourci à Bonnaves, Feydeval en Freygevial, la Margé en Lamargé, la Persouire en Persuyre.

    Saint-Projet-de-Salers possédait également une école et toutes sortes de commerçants.

    Toutefois, aujourd'hui, le village voit sa population augmenter avec de nouvelles naissances.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 mars 2001 André Magne DVD  
    mars 2001 2017 Bruno Faure DVD Cadre supérieur
    Conseiller général du canton de Salers (2004-2015)
    Conseiller départemental du canton de Naucelles depuis 2015
    2017 En cours Pierre Lafon[10] DVD  

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].

    En 2018, la commune comptait 136 habitants[Note 3], en augmentation de 7,09 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0938401 1711 1531 1061 1111 1601 0901 127
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    965901756809770782798806709
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    708671653608555546565441388
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    381325225186157117128126138
    2018 - - - - - - - -
    136--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[9] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Accessible par la D 35, la station de sports d'hiver du col de Légal se trouve sur la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    À Saint-Projet-de-Salers :

    • église ancienne avec un clocher à peigne ;
    • habitations caractéristiques du Cantal et de la zone « montagne ».

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 625.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    10. Annuaire des maires du Cantal., sur amf15.fr (consulté le 15 mars 2018)
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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