Saint-Marcel-lès-Sauzet

Saint-Marcel-lès-Sauzet est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Marcel.

Saint-Marcel-lès-Sauzet

Église de Saint-Marcel-lès-Sauzet,
sur la place du village.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Montélimar-Agglomération
Maire
Mandat
Yves Lévêque
2020-2026
Code postal 26740
Code commune 26312
Démographie
Gentilé Saint-Marcelous, Saint-Marcelouses
Population
municipale
1 290 hab. (2018 )
Densité 324 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 35′ 47″ nord, 4° 48′ 21″ est
Altitude Min. 104 m
Max. 290 m
Superficie 3,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montélimar
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Dieulefit
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Marcel-lès-Sauzet
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Saint-Marcel-lès-Sauzet
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Saint-Marcel-lès-Sauzet
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Saint-Marcel-lès-Sauzet

    Géographie

    Localisation

    Saint-Marcel-lès-Sauzet est situé à km au nord-est de Montélimar.

    Savasse Savasse Sauzet
    Savasse N Sauzet
    O    Saint-Marcel-lès-Sauzet    E
    S
    Savasse Sauzet Sauzet

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Marcel-lès-Sauzet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montélimar, une agglomération inter-départementale regroupant 7 communes[4] et 56 765 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montélimar, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (34,7 %), forêts (29,7 %), zones urbanisées (24,9 %), terres arables (10,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Attestations

    • Le bourg aurait porté le nom de *Fellin- (Félines) jusqu'à la fondation du monastère au Xe siècle[11].
    • 985 : locus Beati Marcelli que dicitur Fellinis (cartulaire de Cluny, 1715)[12].
    • 1125 : Sanctus Marcellus de Salzeto (Bibl. Cluniacensis, 1377)[12].
    • 1125 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli de Salzeto (Bibl. Cluniacensis, 1377)[13].
    • 1198 : Sanctus Marcellus de Sauze alias de Sauciaco (cartulaire de Die, 47)[12].
    • 1198 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli de Sauze ou de Sauciaco[13].
    • 1282 : Sanctus Marcellus de Sazzeto et Sanctus Marcellus de Sacceto (visites de Cluny)[12].
    • 1282 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli de Sazzeto et Sanctus Marcellus de Sacceto (visites de Cluny)[13].
    • 1323 : Sanctus Marcellus de Sazeto (visites de Cluny)[12].
    • 1323 : mention du prieuré : Sanctus Marcellus de Sageto (Défin. de Cluny)[13].
    • XIVe siècle : Sanctus Marcellus de Sauzeto (pouillé de Valence)[12].
    • XIVe siècle : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli de Sauzeto (pouillé de Valence)[13].
    • 1376 : Sanctus Marcellus prope Sauzetum (cartulaire de Montélimar, 68)[12].
    • 1376 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli prope Sauzetum (cartulaire de Montélimar, 68)[13].
    • 1380 : Sainct Marcel proche Saubzet (inventaire de la chambre des comptes)[12].
    • XVe siècle : Sanctus Marcellus de Sauseto (rôle de décimes)[12].
    • XVe siècle : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli de Sauseto (rôle de décimes)[13].
    • 1510 : Sanctus Marcellus Saulzeti (rôle de décimes)[12].
    • 1510 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli Saulzeti (rôle de décimes)[13].
    • 1515 : Sanctus Marcellus secus Sauzetum (rôle de décimes)[12].
    • 1543 : mention du prieuré : le prioré Sainct Marceau (inventaire de la chambre des comptes)[13].
    • 1555 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marcelli secus Sauzetum (inventaire de la chambre des comptes)[13].
    • 1793 : Beauvallon[12] [appellation révolutionnaire].
    • 1891 : Saint-Marcel-de-Sauzet, commune du canton de Marsanne[12].
    • 1891 : Le Prieuré, église forte et couvent de la commune de Saint-Marcel-de-Sauzet[13].

    (non daté)[réf. nécessaire] : Saint-Marcel-lès-Sauzet.

    Étymologie

    Le toponyme Sauzet de la commune voisine viendrait de la présence de nombreux saules en bordure du Roubion[réf. nécessaire].

    Histoire

    Antiquité : les Gallo-romains

    Le bourg aurait porté le nom de *Fellin- (Félines)[11], probablement en raison de Fellinus, une divinité païenne invoquée contre les vents[réf. nécessaire].

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie : au point de vue féodal, Saint-Marcel-lès-Sauzet faisait partie de la terre de Sauzet. Cependant, la seigneurie fut un moment aux mains des prieurs (1520) à qui elle avait été engagée[12].

    En 985, le prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cluny, est fondé par les comtes de Valentinois[13].
    Autre version : en 985 le comte Lambert, de la maison des Poitiers, puis son fils Adhémar en 1037, par « donation et vente de terres, biens et droits » aux religieux bénédictins de Cluny, sont à l'origine de la fondation d'un monastère[réf. nécessaire].
    Ce monastère est l'un des plus anciens centres chrétiens du Dauphiné[11].

    Du XIIIe au XVe siècle, ce monastère jouit de droits importants, notamment de juridiction, sur plusieurs dépendances parfois éloignées : Alba (diocèse de Viviers), Plan de Baix (diocèse de Die), Réauville en Tricastin[réf. nécessaire].

    Le village se développe à côté du prieuré, profitant du canal qui alimente le prieuré, ses terres et le moulin[réf. nécessaire].

    Jusqu'en 1323, Saint-Marcel appartient à la famille des Poitiers[réf. nécessaire].

    En 1521, Francois 1er vend cette propriété à Humbert de Mons, prieur de Saint-Marcel, mais en reprend possession en 1525, après avoir remboursé Humbert de Mons[réf. nécessaire].

    Du XVIe au XVIIe siècle, la période des guerres de Religions est marquée par la présence d'un prieur, François Louis Faure, de triste réputation[réf. nécessaire].

    En 1642, la seigneurie passe aux princes de Monaco (famille des Grimaldi) alors duc de Valentinois. Ils seront les derniers seigneurs[réf. nécessaire].

    Avant 1790, Saint-Marcel-lès-Sauzet était une communauté de l'élection, subdélégation et sénéchaussée de Montélimar.
    Elle formait une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Benoît, filiation de Cluny, et dont les dîmes appartenaient au prieur, qui pourvoyait au service paroissial (voir le Prieuré)[12].
    Du prieuré dépendaient les prieurés de Aups, Autichamp, Espeluche, le Plan-de-Baix, Puygiron et Roynac. Le titulaire de ce prieuré était décimateur dans les paroisses de Sauzet, Saint-Marcel-lès-Sauzet et Savasse[13].

    De la Révolution à nos jours

    Dès 1789, les moines de Saint-Marcel abandonnent le prieuré qui est pillé. Les titres et papiers sont brûlés, les statues mutilées. Les biens, église et prieuré, sont vendus[réf. nécessaire].

    En 1790, la commune est comprise dans le canton de Sauzet. La réorganisation de l'an VIII (1799-1800) la place dans le canton de Marsanne[12].

    Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune choisit de porter le nom de Beauvallon[14].

    En 1831, l'église est restituée à la commune[réf. nécessaire].

    En , l'administration révoque le maire et son adjoint « pour n'avoir fait preuve d'aucune énergie » pour empêcher la participation de la population à une insurrection contre le pouvoir[réf. nécessaire].

    En 1863, des pères maristes s'installent au prieuré jusqu'à la fin du XIXe siècle[réf. nécessaire].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1965 mars 2008 Robert Goulet    
    mars 2008 mars 2014 Bernard Kessler    
    mars 2014 En cours
    (au 23 janvier 2015)
    Yves Lévêque[15] SE retraité

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 1 290 habitants[Note 3], en augmentation de 8,95 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    267241319374479459464473430
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    424430379392370340335314300
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    309295278240227219201211248
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2713584056201 0251 1041 1161 1511 247
    2018 - - - - - - - -
    1 290--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête communale : le dernier dimanche de juillet[11].
    • Fête patronale : le deuxième dimanche d'octobre[11].
    • Animation artistique et culturelle : village fleuri, son et lumière, manifestations folkloriques, foire au troc[11].

    Économie

    En 1992 : céréales, vignes, ovins[11].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Vestiges anciens du bourg[11].
    • Porte fortifiée de l'enceinte[réf. nécessaire].
    • Prieuré (XIIe siècle). Redevenu bien privé au début du XXe siècle, les bâtiments ont été transformés en appartements en 1986[réf. nécessaire].
    • Église (MH) : ancienne abbatiale Saint-Marcel (XIIe siècle) de style roman provençal : chapiteaux à feuilles d'eau, croisée du transept couverte d'une coupole octogonale sur trompes ornées, chœur en berceau brisé[11].
    • Fontaine[11].
    • Château du Serret[11].

    Patrimoine culturel

    Une photo de l'église a été prise en 1895 par Séraphin-Médéric Mieusement, photographe français de monuments historiques et d'édifices religieux[19].

    Héraldique, logotype et devise

    Saint-Marcel-lès-Sauzet possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine, afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Montélimar », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Saint-Marcel-lès-Sauzet.
    12. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 347 (commune).
    13. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 290 (Le Prieuré).
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Saint-Marcel-lès-Sauzet sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    19. Farid Abdelouahab (préface de Jack Lang), Regards objectifs. Mieusement et Lesueur photographes à Blois, Paris, Somogy, , 183 p. (ISBN 2-85056-436-2), p. 67.
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