Saint-Jouan-des-Guérets

Saint-Jouan-des-Guérets est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne. Elle fait partie depuis le de la communauté d'agglomération du pays de Saint-Malo.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Jouan.

Saint-Jouan-des-Guérets

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Saint-Malo
Intercommunalité Saint-Malo Agglomération
Maire
Mandat
Marie-France Ferret
2020-2026
Code postal 35430
Code commune 35284
Démographie
Gentilé Jouannais
Population
municipale
2 669 hab. (2018 en augmentation de 3,89 % par rapport à 2013)
Densité 289 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 55″ nord, 1° 58′ 23″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 61 m
Superficie 9,24 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Saint-Jouan-des-Guérets
(ville isolée)
Aire d'attraction Saint-Malo
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Malo-2
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Saint-Jouan-des-Guérets
Géolocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
Saint-Jouan-des-Guérets
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jouan-des-Guérets
Liens
Site web Site de la commune

    Géographie

    Panneau d'entrée dans la commune le long de la route C15.

    Saint-Jouan-des-Guérets se situe sur la rive droite de l'estuaire de la Rance, à quatre kilomètres au sud de Saint-Malo. Le bourg domine à 41 mètres d'altitude la Grève et le moulin à marée de Quinard qui sont à fleur d'eau.

    La route nationale 137 reliant Saint-Malo à Rennes passe à l'est du bourg.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 11,8 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 692 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[9], à 11,6 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jouan-des-Guérets est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Jouan-des-Guérets, une unité urbaine monocommunale[15] de 2 646 habitants en 2017, constituant une ville isolée[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,8 %), zones agricoles hétérogènes (22,2 %), zones urbanisées (12,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,5 %), forêts (2,2 %), zones humides côtières (0,8 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Ecclesia Sancti Joannis de Garetis en 1319.

    Le nom provient de saint Jaoua (ou saint Jouan, ou saint Joavan), saint breton semi-légendaire du VIe siècle qui fut curé de Brasparts, évêque de Léon et qui est enterré dans la chapelle Saint-Jaoua de Plouvien (Finistère)[25].

    Histoire

    La Première Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Jouan-des-Guérets porte les noms de 59 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale, dont celui de Jean Laffiche, capitaine au 70e régiment d'infanterie, tué le à Roclincourt (Pas-de-Calais) et qui reçut la Légion d'honneur à titre posthume[26].

    Henri Pluet, né en 1892 à Saint-Jouan-des-Guérets, soldat au 2e régiment d'infanterie, fut fusillé pour l'exemple le au Plessier-Rozainvillers (Somme) pour « abandon de poste et refus d'obéissance »[27].

    La Seconde Guerre mondiale

    Le monument aux morts de Saint-Jouan-des-Guérets porte les noms de 15 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[26].

    Héraldique

    Blason
    Écartelé : au premier et au quatrième d'argent aux trois mouchetures d'hermine de sable mal ordonnées, au deuxième d'azur au chou-fleur d'or, au troisième d'azur à la crosse issant d'une barque celte contournée, l'aviron en barre, le tout d'or[28].
    Détails
    Les hermines marquent l'appartenance à la Bretagne, le chou-fleur évoque les cultures maraîchères et la barque celtique rappelle l'arrivée de Saint-Budoc.
    Devise : fluctu terraquena
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 mars 1983 Fernand Guignard    
    mars 1983 mars 2008 Francis Goger   Agriculteur
    mars 2008 26 mai 2020 Luc Couapel DVD Directeur d'école
    26 mai 2020 En cours Marie-France Ferret[29]   Directrice d'association d'insertion et mobilité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

    En 2018, la commune comptait 2 669 habitants[Note 6], en augmentation de 3,89 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +4,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1301 0721 1641 4721 6321 7721 7291 6661 643
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 6001 5771 5401 4641 4831 4541 4411 3341 237
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2571 2251 2581 1031 1661 0931 0461 0491 043
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 0231 0251 2361 4062 2212 4842 6602 6872 713
    2013 2018 - - - - - - -
    2 5692 669-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Lieux et monuments

    La commune abrite un monument historique :

    • La malouinière de la Plussinais, construite au début du XVIIIe siècle. Elle a été inscrite par arrêté du [34].
    • Église Saint-Jean-Baptiste, de style néo-roman, édifiée de 1861 à 1866 par l'architecte malouin Jean-Gabriel Frangeul.
    • L’île Chevret, dans l’estuaire de la Rance

    Personnalités liées à la commune

    C'est dans cette paroisse qu'est né le naturaliste et mathématicien Maupertuis en 1698.

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Dinard - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Saint-Jouan-des-Guérets et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    10. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Unité urbaine 2020 de Saint-Jouan-des-Guérets », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    16. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. « Saint Joavan », sur cef.fr (consulté le ).
    26. Memorialgenweb.org - Saint-Jouan-des-Guérets : monument aux morts
    27. Anne Lessard, « 14-18. 51 fusillés bretons et toujours pas de réhabilitation », sur Le Telegramme, (consulté le ).
    28. « Saint-Jouan-des-Guérets Ille-et-Vilaine », sur GASO, la banque du blason (consulté le ).
    29. « Municipales à Saint-Jouan-des-Guérets. Marie-France Ferret, la première femme maire de la commune », Ouest-France, (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    34. Notice no PA00090787, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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