Saint-Hymetière

Saint-Hymetière est une ancienne commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Hymetériens et Hymetériennes.

Saint-Hymetière

Église Sainte-Marie.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Petite Montagne
Code postal 39240
Code commune 39483
Démographie
Population 105 hab. (2016 )
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 37″ nord, 5° 33′ 29″ est
Altitude Min. 325 m
Max. 464 m
Superficie 3,32 km2
Élections
Départementales Moirans-en-Montagne
Historique
Commune(s) d'intégration Saint-Hymetière-sur-Valouse
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Hymetière
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Hymetière

    Géographie

    Hydrographie

    La Valouse, le Ruisseau de Combey et le Ruisseau de la Balme sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

    Communes limitrophes

    Arinthod (Chisséria)
    Vosbles-Valfin
    (Valfin-sur-Valouse)

    Genod
    N (Cézia)
    (Chemilla)
    O    Saint-Hymetière (Cne de Saint-Hymetière-sur-Valouse)    E
    S
    Vosbles-Valfin (Vosbles)

    Histoire

    Selon la tradition, un moine nommé Hymeterius, provenant de l'abbaye de Saint-Claude, fonda un ermitage au Ve ou au VIe siècle à l'emplacement de l'actuelle église. Au fil du temps, des habitations se bâtirent autour de l'édifice pour former le village de Saint-Hymetière. Après la mort de Hymeretius, celui-ci fut considéré comme un saint et l'ermitage se développa pour devenir une église. Le village fut détruit au XVe siècle lors du passage des armées de Louis XI qui tentèrent de s'emparer de la Franche-Comté. Le village fut reconstruit par la suite un peu à l'écart de l'église[1].

    Le village possédait également un moulin à blé, nommé le moulin de l'Isle, qui fut reconstruit en 1827, ainsi qu'un ancien abattoir qui fut reconverti à la fin du XIXe ou au début du XXe en atelier de tournerie. Il existait également une minoterie qui cessa son activité en 1965 et fut reconvertie en habitation[2].

    Le Saint-Hymetière fusionne avec Cézia, Chemilla et Lavans-sur-Valouse pour former la commune nouvelle de Saint-Hymetière-sur-Valouse dont sa création est actée par un arrêté préfectoral du [3]. Contrairement à une majorité de communes nouvelles, les anciennes communes la composant n'obtiennent pas le statut de commune déléguée.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
      mars 2008 Marc Vuitton    
    mars 2008 En cours Roland Vuitton[4] DVD Cadre supérieur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].

    En 2016, la commune comptait 105 habitants[Note 1], en augmentation de 23,53 % par rapport à 2011 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    179149142149156155151164144
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    14914012812010710411210184
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    10010085838577747367
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    665548466268737474
    2013 2016 - - - - - - -
    104105-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L’église romane Sainte-Marie est très bien conservée, avec son clocher octogonal, et subsiste en retrait du village. Elle a été classée Monument historique le 22 octobre 1913[9].

    Vue d'ensemble de l'église

    Saint Hymetière était un religieux du monastère de Condat qui vivait au IVe siècle. Saint Hymetière quitta son abbaye pour vivre dans un ermitage de la vallée de la Valouse. Il mourut dans sa "cellula". On ne sait pas si un prieuré avait été construit par saint Hymetière de son vivant. Il avait été enterré dans une chapelle qui avait été restituée à l'église de Mâcon par Charles le Chauve le 4 décembre 861. On suivait dans le prieuré la règle de saint Augustin. Ce petit bâtiment monastique dépendit du chapitre de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon jusqu'à la Révolution. La fête de saint Hymetière était célébrée dans le diocèse de Mâcon le 31 juillet, conformément au Martyrologe de Saint-Oyan. Son tombeau fut ouvert dans l'église de Saint-Hymetière le 22 novembre 1653[10].
    Le prieuré a dû être détruit pendant l'occupation de la Franche-Comté par les troupes de Louis XI, en 1477.
    Peu de documents sur l'histoire de cette église sont détenus. Le style architectural du bâtiment existant montre que l'église actuelle a été construite dans le dernier tiers du XIe siècle. Au début du XVIIe siècle, l'église fut endommagée. En 1634, il fallut reconstruire et voûter le croisillon sud, la nef, le bas-côté nord. On a aussi voûté le collatéral sud et on remonta la tour de la croisée et la façade à laquelle on ajouta un porche.
    De l'église d'origine, il ne subsiste que le chevet, le croisillon sud, le mur gouttereau sud, des morceaux de l'élévation nord de la nef noyés dans la maçonnerie du XVIIe siècle[11]

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

    Références

    1. David Billoin, « Les nouvelles données sur les origines de l'église de Saint-Hymetière (Jura) », Bulletin du centre d'études médiévales d'Auxerre, no 15, , p. 81-85 (ISSN 1954-3093, DOI 10.4000/cem.11917, lire en ligne)
    2. Éric Coulon (photogr. Marc Paygnard), Bourgs et villages du Jura, Éditions Cabédita, coll. « Sites et villages », , 192 p. (ISBN 978-2-88295-445-9, présentation en ligne, lire en ligne), p. 124-125
    3. Richard Vignon, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de Saint-Hymetière-sur-Valouse », Recueil des actes administratifs spécial n°39-2018-12-004, , p. 65-67 (lire en ligne [PDF])
    4. Préfecture du Jura, Liste des maires élus en 2008, consultée le 2 mai 2010
    5. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    6. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
    9. Notice no PA00102015, base Mérimée, ministère français de la Culture ; Église
    10. Jean Vallery-Radot, L'église de Saint-Hymetière, pp. 153-165, Congrès archéologique de France. 118e session,. Franche-Comté. 1960, Société Française d'Archéologie, Paris, 1960
    11. René Tournier, Willibald Sauerländer, Raymond Oursel, Franche-Comté romane, Bresse romane, pp. 143-147, Éditions Zodiaque, La Pierre-qui-Vire, 1979

    Voir aussi

    Articles connexes

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