Saint-Georges (Guyane)

Saint-Georges[1] (nommée localement Saint-Georges-de-l'Oyapock) est une commune française, située dans le département de la Guyane.

« Saint-Georges-de-l'Oyapock » redirige ici. Pour les autres significations, voir Oyapock (homonymie), Saint-Georges, Saint Georges (homonymie) et Georges.

Saint-Georges
Administration
Pays France
Région Guyane
Département Guyane
Arrondissement Cayenne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Est guyanais
Maire
Mandat
Georges Elfort
2020-2026
Code postal 97313
Code commune 97308
Démographie
Population
municipale
4 188 hab. (2018 )
Densité 1,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 3° 53′ 22″ nord, 51° 48′ 04″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 382 m
Superficie 2 320 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Guyane
Saint-Georges
Géolocalisation sur la carte : Guyane
Saint-Georges
Liens
Site web http://saintgeorges-oyapock.fr

    Géographie

    Localisation

    En rouge le territoire communal de Saint-Georges-de-l'Oyapock.

    Saint-Georges est une commune de Guyane française, en Amérique du Sud, située à 189 km par la route au sud-est de Cayenne. Elle se trouve sur la rive gauche de l'Oyapock, fleuve qui constitue la frontière avec le Brésil et dont l'embouchure se trouve à 60 km plus au nord. La commune brésilienne d'Oiapoque lui fait face, sur la rive opposée.

    Communes limitrophes


    Communes limitrophes de Saint-Georges
    Ouanary
    Régina Oiapoque
    (Brésil)
    Camopi


    Climat

    Le climat y est de type équatorial. Il se caractérise par deux saisons principales, une saison humide approximativement de décembre à juillet, et une saison sèche d'août à novembre. La température moyenne est de 26,9 °C. C'est un climat chaud mais humide, ce qui donne l'impression de moiteur. La pression atmosphérique est toujours basse. Les vents sont rares. Les pluies sont presque quotidiennes en saison humide pour un total annuel d'environ 3 400 mm. L'air chaud se charge en humidité et connaît un mouvement ascendant. Avec l'altitude, il se produit un refroidissement qui provoque des pluies souvent violentes.

    Les cours d'eau ont souvent des débits importants. Les sols sont lessivés et donnent l'argile latéritique de couleur rouge (due à la présence d'oxyde de fer), les autres minéraux solubles (en particulier les bases) ayant été entraînés. Ce sont généralement des sols pauvres. Sa végétation naturelle est la forêt dense (ou jungle).

    Voies routières

    La ville est desservie par la route nationale 2 depuis 2003. Auparavant Saint-Georges était isolée et donc uniquement accessible en avion. L'unique accès routier était une mauvaise piste côté brésilien que l'on atteignait après le franchissement de l’Approuague en bac[2]. La construction du pont sur l'Oyapock entre le Brésil et Saint-Georges-de-l'Oyapock est terminée depuis [3], mais il n'est inauguré que le , ouvert le et les camions, bus et taxis ne peuvent toujours pas l'emprunter [4],[5].

    Transport aérien

    L'aérodrome de Saint-Georges-de-l'Oyapock, qui pendant de nombreuses années a servi de lien avec Cayenne, n'est plus autorisé aux avions depuis la fermeture de la piste[2], tout en restant utilisable par les hélicoptères.

    Urbanisme

    On retrouve un style créole dans les différents bâtiments et un style moderne et épuré pour les bâtiments administratifs.

    La place du village, en 2012.

    Morphologie urbaine

    En aval de Saint-Georges-de-l'Oyapock, on trouve successivement les hameaux de Tampack (à 5 km, soit 15 minutes en pirogue) et Trois Palétuviers (à 20 km, soit 45 minutes en pirogue). Ces hameaux font partie de la commune.

    Logement

    La demande est importante et l'offre reste trop faible et mal adaptée[réf. nécessaire]. L'arrivée massive de fonctionnaires, correspondant à l'ouverture du pont entre le Brésil et la Guyane, commence à changer la situation et pousse les habitants à aménager des dépendances ou à rénover des appartements [réf. nécessaire]. La SIGUY (Société immobilière de la Guyane) construit des maisons et appartements à l'entrée du bourg.

    Des appartements récents à l'entrée du village.

    Toponymie

    Le nom de la commune provient de deux composantes que sont d'une part la présence de l'Oyapock et d'autre part, une raison historique. Lors de la construction de l'église du village, cet édifice religieux a donné son nom au village. Les bagnards ont découvert lors du creusement des fondations une pièce de monnaie hollandaise représentant saint Georges.

    Histoire

    Le village doit son origine à la création au XIXe siècle d'un bagne dont il ne subsiste plus aucune trace actuelle, contrairement à celui de la montagne d'argent. En effet, cela s'explique par le fait qu'il était entièrement construit en bois. L'église du village est la seule trace visible du travail de ces forçats de la République.

    Politique et administration

    Liste des maires

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1971 1994 Romain Garros (1939-1994) RPR  
    1994 mars 2008 Georges Elfort (1959- ) DVG puis
    PSG
    Enseignant
    Conseiller régional de la Guyane (? → 2010)
    Conseiller général du canton de Saint-Georges-de-l'Oyapock (1992 → 1998)
    Vice-président du conseil général de la Guyane (1992 → 1998)
    mars 2008 mars 2014 Fabienne Mathurin-Brouard[6] (1973- ) DVD Conseillère régionale de la Guyane (2010 → 2015)
    Vice-présidente du conseil régional de la Guyane (2010 → 2015)
    mars 2014 en cours Georges Elfort (1959- ) PSG Enseignant
    Président de la CC de l'Est guyanais (2014 → )

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la Communauté de communes de l'Est guyanais (CCEG).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[7]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[8].

    En 2018, la commune comptait 4 188 habitants[Note 1], en augmentation de 7,19 % par rapport à 2013 (Guyane : +13,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    6498171 0441 1991 5232 1533 4193 6053 855
    2017 2018 - - - - - - -
    4 1314 188-------
    De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 à 2006[9] puis à partir de 2006[10])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Tourisme

    Sur le fleuve frontière, le saut Maripa est accessible par une piste depuis Saint-Georges en 45 minutes (piste dite « de saut Maripa ») et par le fleuve en 30 min pirogue. Face à l’Oyapock, majestueux, large de 800 mètres, vigoureux jusqu’à l’aval avec un dénivelé de 11 mètres, les carbets offrent un espace unique pour la détente et le loisir.

    Les activités sur le fleuve : pirogues, kayaks, baignade et plage, pêches des plus diverses.

    Les activités sur terre : deux sentiers de découverte balisés (de 1 h 30 à 2 h), découvertes de Saint-Georges, Tampac et Trois Palétuviers, d’Oyapock et de l’Amapa vers l’aval et de Saut Kachiri, Vila Brasil et Camopi en amont.

    Souvent les pirogues sont déchargées et le fret passé à dos d’homme d’un côté à l’autre du saut. Il reste les vestiges d’une petite voie ferrée qui remplissait autrefois cette fonction mais est maintenant abandonnée car devenue inutile depuis la construction de la piste. Au niveau du saut même, on trouve une plaque à la mémoire de gendarmes qui périrent dans ce saut particulièrement dangereux à la saison des pluies. À proximité, on trouve également le départ de plusieurs sentiers (sentier botanique, sentier Anawa).

    Saut Maripa.
    Soirée à Saint-Georges-de-l'Oyapock.
    Panneau d'entrée du village.
    Bar-restaurant.

    Culture et patrimoine

    Cuisine

    Saint-Georges à comme plat traditionnel, la Pimentade de torche.

    Vie locale

    Le petit marché

    Le petit marché de Saint-Georges est ouvert tous les jours. On y trouve :

    • du gibier (appelé en créole viande bois), chassé la veille ou la nuit même,
    • des poissons qui sont péchés dans le fleuve ou à son embouchure,
    • des légumes frais, des œufs ainsi que du couac (farine de manioc) fabriqué localement par les Amérindiens.

    Parfois, à proximité du marché, des Amérindiens vendent leur production artisanale : pagaies, jeux d'arc et de flèches, et d'autres produits.

    La place du village

    La place du village est au bord du fleuve. Dans le bourg, on trouve : le centre météo, les écoles maternelles, l'école primaire, le collège, et le centre de santé. Un second collège est prévu ouvrir à la rentrée 2016 au quartier Gabin.

    On trouve également deux supérettes, un cyber-café, la mairie, deux hôtels et le débarcadère où des marchandises venant du Brésil sont déchargées après la présentation en douane.

    Santé

    • Il y a un médecin libéral à Saint-Georges.
    • Un centre de santé (dispensaire) est situé dans le bourg à proximité du collège.
    • Des infirmières ainsi que des médecins sont présents sept jours sur sept et des permanences la nuit.
    • Une pharmacie où l'on trouve tous les médicaments nécessaires.

    Sports

    • Stade municipal de Saint-Georges

    Clubs sportifs :

    • AJ Saint-Georges, football
    • AS Oyapock, football
    • Badminton SGO badminton
    • TUKUS Club "Canoë-kayak"
    • ASSODECC, Volley-ball ; animation culturelle
    • AJO, basket-ball ; volley-ball

    Vidéographie

    • Le temps comme il passe à Saint-Georges de l'Oyapock, film documentaire de Rémi Rozié, France Ô et Beta Production, 2011, 52 min. Documentaire basé sur l’émission « Villes et villages » diffusée par l’ORTF en 1968. 40 ans après, comment le quotidien d’hier parle aux habitants d’aujourd'hui.
    • Oyapock, Documentaire de 53 minutes, tourné durant plus d'un an en immersion auprès des habitants des villes frontalières / 2012.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Fiche de Saint-George sur le site de l’Insee. Consulté le 3 janvier 2013.
    2. [PDF]Rapport de constat : brigade territoriale de Saint-Georges-de-l’Oyapock (Guyane), janvier 2012, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, cglpl.fr.
    3. Site de la DDE de Guyane : http://www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=233.
    4. Marion Briswalter, « Entre la France et le Brésil, un pont pour rien ? », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
    5. Maïté Koda, « Guyane: ouverture du pont de l'Oyapock, et après? - outre-mer 1ère », outre-mer 1ère, (lire en ligne, consulté le ).
    6. Site de la préfecture de la Guyane (consulté le 11 mai 2008).
    7. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    8. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    9. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    10. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018
    Ressource relative à la géographie :
    • Portail de la Guyane
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.