Saint-Gall

La ville de Saint-Gall (Sanggale en suisse allemand, Sankt Gallen en allemand, San Gallo en italien) est une municipalité politique et le chef-lieu éponyme du canton de Saint-Gall en Suisse orientale. Saint-Gall est la huitième ville de Suisse et compte environ 80 000 habitants. Elle est l'une des villes les plus élevées de Suisse, à environ 700 m au-dessus du niveau de la mer. Saint-Gall se trouve sur la Steinach, une rivière qui se jette dans le lac de Constance, et qui est également divisée par la Sittertobel depuis l'agrandissement de la ville en 1918. Les origines de la ville de Saint-Gall remontent au 7e siècle. A l'origine, il s'agissait d'une colonie autour du monastère de Saint-Gall, fondée vers 720 sur le site d'un ermitage, et qui s'est transformée en ville au 10e siècle ; elle est devenue une ville impériale en 1180.

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Saint-Gall
(de) Sankt Gallen

Vue de Saint-Gall.

Héraldique
Administration
Pays Suisse
Canton Saint-Gall
Circonscription électorale Saint-Gall
Maire Thomas Scheitlin
NPA 9000—9029
No OFS 3203
Démographie
Gentilé Saint-gallois
Population
permanente
76 090 hab. (31 décembre 2019)
Densité 1 932 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 00″ nord, 9° 22′ 00″ est
Altitude 675 m
Superficie 39,39 km2
Divers
Nom officiel St. Gallen
Langue Allemand
Localisation

Carte de la commune dans sa subdivision administrative.
Géolocalisation sur la carte : canton de Saint-Gall
Saint-Gall
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Saint-Gall
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Saint-Gall
Liens
Site web www.stadt.sg.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

    Aujourd'hui, Saint-Gall fonctionne comme le centre culturel et économique de la Suisse orientale ; la ville est considérée comme la métropole de la Suisse orientale. Elle se trouve sur les axes routiers principaux (Munich-)St. Margrethen-Rorschach-St. Gallen-Winterthur-Zurich et (Konstanz-)Romanshorn-St. Gallen-Rapperswil-Lucerne et est considérée comme la porte d'entrée du pays d'Appenzell. La ville est intéressante pour les touristes en raison de l'église abbatiale et de la bibliothèque abbatiale, qui ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Saint-Gall est également connue pour ses broderies. On peut les voir aujourd'hui au Musée du textile de Saint-Gall, qui est consacré à l'histoire de l'industrie textile en Suisse orientale. Outre les plus hautes autorités cantonales, l'Université de Saint-Gall et le Tribunal administratif fédéral (TAF) y ont également leur siège.

    Saint-Gall tire son nom du moine errant Gallus, car elle a été fondée sur l'ermitage du moine irlandais Gall au VIIe siècle[3],[4].

    Histoire

    L’église abbatiale.
    Photo aérienne par Walter Mittelholzer (1919)

    La fondation de la ville est directement liée à l’activité de l’Abbaye de Saint-Gall, puisque l’archéologie n'a livré aucun indice d'une occupation durable avant le haut Moyen Âge. Le monastère est fondé en 719 et nommé en l'honneur de Gallus, un Irlandais compagnon de saint Colomban de Luxeuil qui a vécu et évangélisé dans la région à partir des années 610 ; il décède dans son ermitage qui deviendra Saint-Gall en 646[5]. Une communauté de laïcs s’installe sans tarder aux abords du monastère, constituant un village cité dès 926. Une enceinte élargie sera construite autour de la cité naissante après l’an 950[6].

    Les premières institutions bourgeoises apparaissent dès 1170. Puis, une place du marché est attestée en 1228. Les bourgeois s'affirmèrent en prenant en charge des tâches d'assistance à la population, car ce furent eux en effet, et non pas l'abbaye (celle-ci se contenta d'apporter son soutien en tant que suzerain), qui fondèrent en 1228, au centre de la cité, l'hôpital du Saint-Esprit, institution accueillant des indigents et des orphelins, puis, au bas Moyen Âge, des vieillards.

    La Réforme protestante déclenche des troubles dans les années 1520. Toutefois, en 1531, alors que la population était en majorité gagnée à la Réforme, la seconde paix de Kappel rend au catholicisme 6 des 12 seigneuries qui forment les possessions de l'Abbaye de Saint-Gall. La ville de Saint-Gall et deux seigneuries restent protestantes et une tolérance pour les deux confessions s'établit dans les trois autres, où l'utilisation des mêmes églises par les deux cultes provoque parfois des conflits[4].

    En 1798, huit petites républiques sont proclamées sur le territoire de l'Abbaye de Saint-Gall, que la République helvétique répartit bientôt entre le canton du Säntis et celui de la Linth. La République nationalise les biens de l'abbaye de Saint-Gall le . Au début de la deuxième guerre de coalition, l'armée autrichienne occupe la Suisse orientale () et restitue ses biens au prince-abbé Pankraz qui retrouve sa résidence, mais le succès de l'armée française à la bataille de Zurich met fin à cette brève restauration. Finalement, l'acte de Médiation de 1803 constitue le canton de Saint-Gall à partir des anciennes possessions de l'abbaye, et garantit le rétablissement des couvents supprimés. Le prince-abbé ayant refusé cette situation qui signifiait la perte de son pouvoir politique, le Grand Conseil cantonal entérine en 1805 la proposition du gouvernement qui supprime l'abbaye et nationalise définitivement ses biens[4].

    Après la chute de l'Empire napoléonien en 1814, le canton de Saint-Gall, qui n'a que onze ans d'existence, est près d'éclater en raison de la pression des cantons voisins et de mouvements populaires autonomistes dans certaines anciennes seigneuries. Le gouvernement cantonal parvient néanmoins à pérenniser l'existence du canton et l'intégralité de son [4].

    Géographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Saint-Gall mesure 39,39 km2[2].

    Climat

    Relevé météorologique de Saint-Gall (Période : 1981-2010)
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −3 −2,5 0,6 3,5 7,8 11 13,1 13 9,7 6,2 1 −1,9 4,9
    Température moyenne (°C) −0,3 0,4 3,9 7,4 12 15 17,2 16,8 13,1 9,1 3,7 0,8 8,3
    Température maximale moyenne (°C) 2,5 3,3 7,3 11,5 16,3 19,2 21,6 20,9 16,8 12,3 6,5 3,5 11,9
    Précipitations (mm) 59 57 84 100 143 163 172 164 135 89 88 80 1 334
    Nombre de jours avec précipitations 10,4 9,1 12,6 11,8 13,7 13,8 13,8 12,9 11,5 9,8 10,5 11,5 141,4
    Source :





    Démographie

    Selon l'Office fédéral de la statistique, Saint-Gall compte 76 090 habitants fin 2019[1]. Sa densité de population atteint 1 932 hab./km2.

    Langues

    Plus de 85 % de la population de Saint-Gall est germanophone. Si l'allemand standard est la langue des affaires et de l'administration, les habitants pratiquent un dialecte local, le St.-Galler-Deutsch, dans la vie de tous les jours. Il s'agit d'une forme d'alémanique supérieur.

    Patrimoine bâti

    Vieille ville de Saint-Gall
    • Gare de Saint-Gall
    • L'église Sainte-Marie à Saint-Gall-Neudorf, construite en 1914-1918 par l'architecte Adolf Gaudy, intègre la première réalisation importante, en Suisse, de la « fenêtre de pierre » (précurseur de la dalle de verre), inventée par l'artiste verrier Richard Arthur Nüscheler[7].

    Université

    L’Université de Saint-Gall (Universität St. Gallen (Hochschule für Wirtschafts-, Rechts- und Sozialwissenschaften – HSG)) offre des formations en sciences économiques et sociales et en droit. Créée en 1898, elle est considérée comme l'une des universités les plus prestigieuses du monde germanophone sur le plan des écoles de commerce, d'économie et de gestion. Elle offre plusieurs programmes, du bachelor au doctorat.

    Distinctions

    Sport

    Saint-Gall a accueilli les championnats d'Europe d'équitation de saut d'obstacles en 1987 et en 1995. club omnisports

    football

    handball

    Évêché

    Panorama

    Panorama du centre-ville en direction du Nord
    Panorama du centre-ville en direction du lac de Constance

    Personnalités

    Événements annuels

    Notes et références

    1. « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
    2. « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
    3. (de) Gallus Jakob Baumgartner, Die Geschichte des schweizerischen Freistaates und Kantons St. Gallen, mit besonderer Beziehung auf Entstehung, Wirksamkeit und Untergang des fürstlichen Stifts St. Gallen [« Histoire de l’État libre et canton de Saint-Gall, en particulier en rapport avec la création, l'activité et la disparition de la principauté ecclésiastique de Saint-Gall »], Zürich / Stuttgart, Leo Woerl'sche Verlagshandlung, , p. 4-6;24-26, lire en ligne=tome 1, tome 2).
    4. « Saint-Gall (canton) », sur Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le )
    5. (de) « Gallus », sur le site du Dictionnaire œcuménique des saints (Ökumenisches Heiligenlexikon) (consulté le )
    6. « Saint-Gall (canton), Haut Moyen Age », sur Dictionnaire historique de la Suisse (consulté le )
    7. Camille Noverraz, Valérie Sauterel et Sophie Wolf, « De béton et de verre. La dalle de verre et ses utilisations en Suisse », Monuments vaudois, vol. 11, , p. 50-59 (ISSN 1664-3011)

    Bibliographie

    Liens externes

    • Portail de la Suisse orientale
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