Saint-Césaire (Charente-Maritime)

Saint-Césaire est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Saint-Césaire (homonymie).

Saint-Césaire

L'église romane de Saint-Césaire.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saintes
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saintes
Maire
Mandat
Mireille Andre
2020-2026
Code postal 17770
Code commune 17314
Démographie
Gentilé Acériens
Population
municipale
884 hab. (2018 )
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 45′ 11″ nord, 0° 30′ 22″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 89 m
Superficie 10,41 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saintes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chaniers
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Césaire
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Saint-Césaire
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Césaire
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Césaire
Liens
Site web saint-cesaire17.fr

    Ses habitants sont appelés les Acériens[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune de Saint-Césaire se situe dans la partie orientale de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au midi de la France — on parle plus précisément de « midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle peut être rattachée à deux grands ensembles géographiques, le Grand Ouest français et le Grand Sud-Ouest français.

    Elle appartient au canton de Chaniers et est limitrophe du département de la Charente à l'est.

    Saint-Césaire est située à km de Burie, 10 km de Saintes, 15 km de Cognac, 45 km de Royan et Rochefort et à 80 km de La Rochelle.

    Située à l'écart des grands axes routiers, la commune est traversée par deux petites routes départementales :

    Saint-Césaire est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

    Communes limitrophes

    Malgré son petit finage, la commune est limitrophe de neuf communes, de trois cantons (canton de Saintes-Nord, canton de Saintes-Est et canton de Saint-Hilaire-de-Villefranche), de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély et du département de la Charente.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Césaire est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saintes, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 62 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (42,4 %), forêts (37,7 %), cultures permanentes (14,4 %), zones urbanisées (3,1 %), terres arables (2,4 %), prairies (0,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Préhistoire

    La Roche à Pierrot est un site préhistorique qui a livré en 1979 un squelette néandertalien[9] nommé « Pierrette ».

    C'est l'un des quatre sites connus où le Moustérien à denticulés est immédiatement sous-jacent au Châtelperronien (les trois autres sites sont la grotte du Renne (Arcy-sur-Cure, Yonne), Roc de Combe (Payrignac, Lot) et la grotte Morin (Cantabrie, Espagne))[10].

    La Roche à Pierrot est avec la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure l'un des deux sites sur lesquels repose l'attribution du faciès culturel et technique du Châtelperronien aux néandertaliens. Mais en 2018 une étude taphonomique, spatiale et typo-technologique du niveau qui a livré les vestiges humains en cause, n'y a trouvé aucune évidence incontestable pour cette association Néanderthal-Châtelperronien[11].
    Une autre étude récente (Galland et al. 2017) du matériel lithique de la couche châtelperronienne, notamment l'état des surfaces de ce matériel, avec un microscope bifocal, montre que d'une part les altérations de ces surfaces sont très variables, et d'autre part l'environnement local a similairement affecté les silex géologiques et le niveau châtelperronien ; ce qui indique des remaniements de la couche assez importants pour laisser leur empreinte. Ceci amène à « douter fortement de [l']intégrité archéostratigraphique et par conséquent chronoculturelle » de cette couche châtelperronienne[12]. Le débat sur la question reste ouvert.

    Époque moderne

    Sous la Révolution, la commune portait le nom de Cézaire, amie des lois.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Jean Aigle-Boucher PCF  
    1995 2001 Claude Fort Apparenté PCF  
    2001 En cours Michel Chantereau DVG Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Mireille André 2020-2026

    Région

    À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

    Canton

    La commune a fait partie du canton de Dompierre, relevant de l'ancien district de Saintes de 1790 à 1800, puis du canton de Burie créé en 1800 lors de la refonte de la carte administrative voulue par Napoléon Bonaparte pendant le Consulat, jusqu'au mois de . Elle est désormais partie intégrante du canton de Chaniers.

    Intercommunalité

    Jusqu'à la fin de l'année 2012, la commune de Saint-Césaire faisait partie de la communauté de communes Vignobles et Vals boisés du Pays Buriaud qui comprenait dix communes ; cette dernière a fusionné avec la communauté d'agglomération de Saintes le [13].

    Depuis , Saint-Césaire fait donc partie de la communauté d'agglomération de Saintes dont le siège administratif est situé à Saintes.

    La commune appartient également au Pays de Saintonge romane dont Saintes est le siège administratif.

    Fiscalité

    La fiscalité est d'un taux de 7,80 % pour la taxe d'habitation, 14 % sur le foncier bâti, 41 % sur le non bâti et 10,80 % de taxe professionnelle, et comme la communauté de communes prélève sur l'ensemble des quatre taxes, respectivement 1,67 %, 3,25 %, 8,06 % et 3,07 % cela donne au total et avant que s'y ajoutent le département et la région, 9,47 % pour la taxe d'habitation, 17,25 % sur le foncier bâti, 49,06 % sur le non bâti et 13,87 % de taxe professionnelle(chiffres 2007).

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

    En 2018, la commune comptait 884 habitants[Note 3], en diminution de 3,7 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,13 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8979038009871 0221 006945904919
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    848836820814812709666630582
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    590576538473505465465422429
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    543619717830858888906924881
    2018 - - - - - - - -
    884--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    2010 : 924 habitants

    Lieux et monuments

    • Église romane Saint-Césaire classée aux Monuments Historiques par arrêté du .
    • Lavoirs
    • Rond-point

    Patrimoine environnemental

    Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse la commune.

    Musées

    La commune a le privilège de posséder deux musées sur son territoire dont le Site d'interprétation de la préhistoire, le Paléosite de Saint-Césaire, inauguré en et entièrement financé par le Conseil général de la Charente-Maritime.

    Avant cette création majeure qui a apporté un supplément d'attraction au village, existait de longue date un musée local qui perpétue les traditions et les arts populaires en milieu rural et viticole, la Maison de La Mérine, regroupée aujourd'hui dans le pittoresque musée des Bujoliers, avec notamment une reconstitution fidèle de l'intérieur d'une maison charentaise à la fin du XIXe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierrette néandertalienne découverte à la Roche à Pierrot et désormais première dame de la commune.
    • Athanase Jean, plus connu sous le nom de Docteur Jean, est originaire du village de Saint-Césaire.


    Notes et références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. [Trinkaus et al. 1998] Erik Trinkaus, Christopher B. Ruff, Steven E. Churchill et Bernard Vandermeersch, « Locomotion and body proportions of the Saint-Césaire 1 Châtelperronian Neandertal », PNAS, vol. 95, no 10, , p. 5836-5840 (lire en ligne [sur pnas.org], consulté en ).
    10. Thiébaut, Meignen & Lévêque 2009, p. 710.
    11. [Gravina et al. 2018] (en) Brad Gravina, François Bachellerie, Solène Caux, Emmanuel Discamps, Jean-Philippe Faivre, Aline Galland, Alexandre Michel, Nicolas Teyssandier et Jean-Guillaume Bordes, « No Reliable Evidence for a Neanderthal-Châtelperronian Association at La Roche-à-Pierrot, Saint-Césaire », Scientific Reports, vol. 8, no 15134, (lire en ligne [sur nature.com], consulté en ), voir « Abstract ».
    12. [Galland et al. 2017] Aline Galland, Solène Caux, Alain Queffelec et Jean-Guillaume Bordes, « Utilisation du microscope confocal pour la caractérisation des états de surface lithiques : Application au niveau châtelperronien de la Roche à Pierrot (Saint-Césaire, Charente-Maritime) », XXIe colloque du GMPCA, Rennes, avril 2017, (lire en ligne [sur hal.archives-ouvertes.fr], consulté en ), voir « Conclusion ».
    13. « La carte intercommunale de la Charente-Maritime en 2013 »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Voir aussi

    Liens externes

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